Ultra Q
Ultra Q (ăŠă«ăă©Q, Urutora KyĆ«) est une sĂ©rie de science fiction kaiju faite dans la tradition des films de SF/horreur tokusatsu de Toho.
Titre original | ăŠă«ăă©Q |
---|---|
Translittération | Urutora Kyƫ |
Genre | Tokusatsu, SF, Fantasy, Kaiju |
Création | Tsuburaya Productions |
RĂ©alisation | Hajime Tsuburaya |
Acteurs principaux | Kenji Sahara, Yasuhiko Saijou, Hiroko Sakurai |
Pays d'origine | Japon |
ChaĂźne d'origine | Japan News Network |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'Ă©pisodes | 28 |
Durée | 24 |
Diff. originale | 2 janvier 1966 â 3 juillet 1966 |
Produite en noir et blanc par Tsuburaya Productions, il s'agit de la premiÚre entrée dans la franchise Ultraman, et fut diffusée sur Tokyo Broadcasting System (TBS) du 2 janvier au 3 juillet 1966 (le dernier épisode fut reporté au 14 décembre 1967), avec un total de 28 épisodes. Cette série fut suivie deux semaines plus tard par la plus populaire Ultraman (1966), la deuxiÚme entrée de la franchise.
Ultra Q peut ĂȘtre vu comme une sĂ©rie de kaiju d'une demi-heure. Le producteur Eiji Tsuburaya prĂ©voyait que cette sĂ©rie soit plus dans le style de sĂ©ries amĂ©ricaines tels que La QuatriĂšme Dimension et Au-dĂ©lĂ du rĂ©el, avec une variĂ©tĂ© d'histoires Ă©tranges et inhabituelles. AprĂšs un sondage, le rĂ©seau TBS convaincut Tsuburaya Productions d'ajouter plus de monstres gĂ©ants. Les enfants s'y intĂ©ressaient grandement depuis que Godzilla (Gojira) et Gamera faisaient fureur (le premier "Kaiju Boom" eut lieu lorsqu'Ultra Q devint un Ă©norme succĂšs)[1]. Comme X-Files, la sĂ©rie contient des personnages rĂ©currents qui enquĂȘtent sur des phĂ©nomĂšnes Ă©tranges de surnaturel, y compris des monstres gĂ©ants, des aliens, des fantĂŽmes, et plusieurs menaces diverses.
La sĂ©rie devait initialement s'intituler Unbalance mais fut renommĂ©e Ultra Q principalement en raison du fait que mot "Ultra" gagnait en popularitĂ©. Cette popularitĂ© Ă©tait due Ă un gymnaste japonais, rĂ©cipiendaire de la mĂ©daille d'or aux jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1964, qui utilisait une technique nommĂ©e "Ultra C". Le "Q" signifie "Question" et est aussi liĂ© avec une autre sĂ©rie populaire de TBS, Obake no Q-tarĆ, un anime basĂ© sur le manga de Fujiko Fujio[1]. La production de la sĂ©rie dĂ©buta en 1964, avec une premiĂšre en janvier 1966. Ă l'Ă©poque, ce fut la sĂ©rie la plus coĂ»teuse jamais produite au Japon.
La série est inédite dans les pays francophones.
Personnages
- Jun Manjome (äžćçź æ·ł, ManjĆme Jun, interprĂ©tĂ© par Kenji Sahara): Aviateur Ă Hoshikawa Air Service et Ă©crivain amateur de SF.
- Yuriko Edogawa (æ±æžć· ç±ć©ć, Edogawa Yuriko, interprĂ©tĂ© par Hiroko Sakurai): Reportrice du Daily News.
- Ippei Togawa (æžć· äžćčł, Togawa Ippei, interprĂ©tĂ© par Yasuhiko Saijou): Le partenaire d'aviation de Jun Ă Hoshikawa.
- Professeur Ichinotani (äžăè°·ć棫, Ichinotani-hakase, interprĂ©tĂ© par Ureo Egawa): un scientifique de renommĂ©e mondiale, et une assistance occasionnelle Ă Jun, Yuriko et Ippei en temps de crise.
- Le rĂ©dacteur en chef de l'actualitĂ©, Seki (éąăăčăŻ, Seki Desuku, interprĂ©tĂ© par Yoshifumi Tajima): le patron de Yuriko et Ă©diteur au Daily News.
Ăpisodes
NÂș | Titre | PremiĂšre Diffusion |
---|---|---|
1 | Defeat Gomess! Kanji : ăŽăĄăčăćă! RĆmaji : Gomesu o Taose! | 2 janvier 1966 |
2 | Goro and Goro Kanji : äșéăšăŽăăŒ RĆmaji : GorĆ to GorĆ | 9 janvier 1966 |
3 | The Gift from Space Kanji : ćźćźăăăźèŽăăăź RĆmaji : UchĆ« kara no Okurimono | 16 janvier 1966 |
4 | Mammoth Flower Kanji : ăăłăąăčăă©ăŻăŒ RĆmaji : Manmosu FurawÄ | 23 janvier 1966 |
5 | Peguila Is Here! Kanji : ăăźă©ăæ„ă! RĆmaji : Pegira ga Kita! | 30 janvier 1966 |
6 | Grow Up! Little Turtle Kanji : èČăŠă! ă«ăĄ RĆmaji : Sodateyo! Kame | 6 fĂ©vrier 1966 |
7 | S.O.S. Mount Fuji Kanji : SOSćŻćŁ«ć±± RĆmaji : Esu Ć Esu Fujisan | 13 fĂ©vrier 1966 |
8 | Terror of the Sweet Honey Kanji : çăèăźææ RĆmaji : Amai Mitsu no KyĆfu | 20 fĂ©vrier 1966 |
9 | Baron Spider Kanji : ăŻăąç·ç” RĆmaji : Kumo Danshaku | 27 fĂ©vrier 1966 |
10 | The Underground Super Express Goes West Kanji : ć°ćșè¶ çčæ„è„żăž RĆmaji : Chitei ChĆtokkyĆ« Nishi e | 6 mars 1966 |
11 | Balloonga Kanji : ăă«ăłăŹ RĆmaji : Barunga | 13 mars 1966 |
12 | I Saw a Bird Kanji : éł„ăèŠă RĆmaji : Tori o Mita | 20 mars 1966 |
13 | Garadama Kanji : ăŹă©ăă | 27 mars 1966 |
14 | Tokyo Ice Age Kanji : æ±äșŹæ°·æČłæ RĆmaji : TĆkyĆ HyĆgaki | 3 avril 1966 |
15 | Kanegon's Cocoon Kanji : ă«ăăŽăłăźçč RĆmaji : Kanegon no Mayu | 10 avril 1966 |
16 | Garamon Strikes Back Kanji : ăŹă©ăąăłăźéè„Č RĆmaji : Garamon no GyakushĆ« | 17 avril 1966 |
17 | The 1/8 Project Kanji : 1/8èšç» RĆmaji : Hachibun-no-Ichi Keikaku | 24 avril 1966 |
18 | The Rainbow's Egg Kanji : èčăźć” RĆmaji : Niji no Tamago | 1 mai 1966 |
19 | Challenge from the Year 2020 Kanji : 2020ćčŽăźææŠ RĆmaji : Nisen-nijĆ«-nen no ChĆsen | 8 mai 1966 |
20 | The Primordial Amphibian Ragon Kanji : æ”·ćșćäșșă©ăŽăł RĆmaji : Kaitei Genjin Ragon | 15 mai 1966 |
21 | Space Directive M774 Kanji : ćźćźæ什M774 RĆmaji : UchĆ« Shirei Emu Nana Nana Yon | 22 mai 1966 |
22 | Metamorphosis Kanji : ć€èș« RĆmaji : Henshin | 29 mai 1966 |
23 | Fury of the South Sea Kanji : ćæ”·ăźæă RĆmaji : Nankai no Ikari | 5 juin 1966 |
24 | The Statue of Goga Kanji : ăŽăŒăŹăźć RĆmaji : GĆga no ZĆ | 12 juin 1966 |
25 | The Devil Child Kanji : æȘéăć RĆmaji : Akumakko | 19 juin 1966 |
26 | Blazing Glory Kanji : çăăæ ć RĆmaji : Moero EikĆ | 26 juin 1966 |
27 | The Disappearance of Flight 206 Kanji : 206äŸżæ¶æ» ă RĆmaji : Ni Maru Roku Bin ShĆmetsu-su | 3 juillet 1966 |
28 | Open Up! Kanji : ăăăŠăă! RĆmaji : Aketekure! | 17 dĂ©cembre 1967 |
Production
Le concept initial de la sĂ©rie (alors sur le point d'ĂȘtre nommĂ©e Unbalance) fut utilisĂ© pour une sĂ©rie d'anthologie d'horreur de 13 Ă©pisodes intitulĂ©e Horror Theater Unbalance, produite par Tsuburaya Productions en 1973[2].
Monstres
En raison de son importance en tant que cinĂ©aste, et avec sa relation avec Toho (ils Ă©taient investisseurs et membres du conseil d'administration de Tsuburaya Productions)[1], Eiji Tsuburaya fut chargĂ© par son Ă©quipe de prendre ce qu'ils avaient besoin dans l'entrepĂŽt d'accessoires, lĂ oĂč les diffĂ©rents accessoires de ses films Ă©taient stockĂ©s, pour les utiliser dans la sĂ©rie. Le large Manda fut utilisĂ© pour le dragon Kairyu (la tĂȘte fut utilisĂ©e comme portion avant d'un vaisseau Viking dans l'Ă©pisode 12), la fausse pieuvre du film Frankenstein vs. Baragon devint Sudar, alors que le costume de Maguma de Gorath fut rĂ©utilisĂ© pour Todora. D'autres costumes et accessoires furent remis Ă neuf pour jouer certains des monstres, tels que Godzilla pour Gomess, King Kong pour Goroh, Baragon pour Pagos, et un petit Rodan mĂ©canique fut dĂ©pouillĂ© et reconstruit sous les traits des oiseaux monstres Litra et Largeus, respectivement.
Plusieurs monstres d'Ultra Q furent rĂ©utilisĂ©s ou re-costumĂ©s pour divers monstres dans Ultraman. Kemur et Ragon (tous les deux rendus gĂ©ants) retournĂšrent, tandis que le costume de Garamon fut rĂ©utilisĂ© et rĂ©parĂ© pour servir en tant que Pigmon. D'autres costumes furent altĂ©rĂ©s pour interprĂ©ter d'autres monstres, tels que Peguila qui fut altĂ©rĂ© en Chandorah, Kemur altĂ©rĂ© en Alien Zetton, Pagos altĂ©rĂ© en Neronga (puis Magular et Gabora), alors que la tĂȘte de Cicada Man fut modifiĂ©e pour devenir celle de l'Alien Baltan. Finalement, le costume de Peter fut modifiĂ© pour qu'il devienne celui de Gesura.
Doublage anglophone
En 1967, Ultra Q fut licenciĂ© de Tsuburaya et TBS par CBS Films, les producteurs de La QuatriĂšme Dimension. Pour le doublage, CBS engagea Film House Ă Toronto, Canada, connue aujourd'hui sous le nom de DeLuxe Toronto. Tsuburaya procura des scripts traduits, plus des crĂ©dits d'ouverture et de fin anglophones, et une carte-titre personnalisĂ©e tourbillonnante. La sĂ©rie fut doublĂ©e dans son intĂ©gralitĂ©. Ă un certain point, CBS Films recula du licenciement de la sĂ©rie, et fut rĂ©cupĂ©rĂ©e, avec Ultraman, par United Artists Television, les producteurs d'Au-DĂ©lĂ du rĂ©el. SubsĂ©quemment, United Artists Television engagea Titra Studios pour doubler Ultraman. Ultraman Ă©tait en syndication, mais pas Ultra Q, dĂ» au fait que la sĂ©rie Ă©tait en noir et blanc Ă une Ă©poque oĂč la tĂ©lĂ©vision passait Ă la couleur. AprĂšs la fin de la diffusion d'Ultraman, les bandes maĂźtres audio et vidĂ©o ainsi que d'autres matĂ©riels des deux sĂ©ries furent entreposĂ©s, trouvant Ă©ventuellement leur chemin dans les coffres de la MGM, aprĂšs que MGM acquit United Artists en 1980[1].
Initialement, il fut cru, mĂȘme par Tsuburaya Productions, que seul le troisiĂšme ("Gift From Outer Space"), fut doublĂ© en anglais en tant que pilote[2]. Durant la derniĂšre dĂ©cennie, d'autres Ă©pisodes furent dĂ©couverts dans les mains de collectionneurs privĂ©s amĂ©ricains sur format 16mm.
Drame radiophonique
En 2003, une Ă©mission de drame radiophonique hebdomadaire fut produite sous le nom de The Ultra Q Club. Elle comporte un doublage provenant de la distribution d'Ultra Q[3].
Postérité
Plusieurs années aprÚs la premiÚre diffusion de la série, un film en live-action prénommé Ultra Q The Movie: Legend of the Stars sortit en 1990. En 2004, une nouvelle série prénommée Ultra Q: Dark Fantasy fut produite, tandis qu'une autre prénommée Neo Ultra Q débuta sa diffusion début 2013.
Vidéo Maison
Japon
En 2013, Tsuburaya Productions et Bandai Visual distribuÚrent la série sur Blu-ray, sur des éditions monochromes et colorisées[4]. En 2018, Tsuburaya sortit quatre épisodes sur des coffrets Blu-ray et DVD individuels avec des nouveaux bonus, dans le cadre de leur projet Ultraman Archives[5]. En novembre 2019, Tsuburaya sortit une restauration 4K de la série sur Blu-ray Ultra HD[6].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Ultra Q » (voir la liste des auteurs).
- Ragone, August (2007, 2014) Eiji Tsuburaya: Master of Monsters San Francisco, CA: Chronicle Books. (ISBN 978-0-8118-6078-9)
- Ragone, August (2007, 2014) Eiji Tsuburaya: Master of Monsters San Francisco, CA: Chronicle Books. (ISBN 978-0-8118-6078-9).
- « The Ultra Q Club Episode Guide » [archive du ] (consulté le )
- « ăç·ć€©ç¶èČăŠă«ăă©Qăćć·»Blu-ray 6æ21æ„(é)ăăăȘăȘăŒăčéć§ïŒ » [archive du ], sur m-78.jp,â (consultĂ© le )
- « Ultraman Archives: New Details From Tsuburaya Productions » [archive du ], sur SciFi Japan, (consulté le )
- « Ultraman Archives Ultra Q UHD & MovieNEX Japanese Box Set Info and Photos From Tsuburaya Pro » [archive du ], sur SciFi Japan, (consulté le )
Bibliographie
- The Q-Files, Complete Ultra Q Episode Guide par Jim Cirronella et Kevin Grays, publié dans Kaiju-Fan #4 (novembre 1996) .
- Great Encyclopedia of Ultra Monsters (orig.: ăŠă«ăă©æȘçŁć€§ć šé), Domdom (1995), (ISBN 978-4-09-101411-5)
- So Crazy Japanese Toys!, par Jimbo Matison, Chronicle Books (2003), (ISBN 978-0-8118-3529-9)
- The Ultra Bizarre World of Ultra Q (Parts 1â3) par Mike Bianco. PubliĂ© dans G-Fan #62-64, mai 2003-dĂ©cembre 2003.
Liens externes
- (en) Ultra Q sur lâInternet Movie Database