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U à cran

L’u à cran, aussi appelé u à encoche ou m culbuté à hampe centrale courte, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin qui est utilisée dans certaines variantes de l’alphabet phonotypique ou dans certaines système de transcription phonétique dont l’alphabet dialectal suédois. Elle a la forme d’un u étendu avec une encoche, similaire à la lettre ui sans son point.

U à cran, u à encoche
Image illustrative de l’article U à cran

Utilisation

Description de la lettre u à cran par Ellis en 1848, en anglais écrit avec l’alphabet phonotypique.

L’u à cran est utilisé comme lettre pour l’anglais dans la version d’octobre 1844 et dans les versions suivantes de l’alphabet phonotypique d’Isaac Pitman et Alexander John Ellis[1].

La lettre est aussi utilisée dans l’alphabet phonétique d’Edwin Leigh de 1866[2] - [3], qui a été utilisé dans les écoles de Saint-Louis des années 1860 aux années 1880[4].

Lettre de Sundeval (1858).

Carl Jakob Sundevall utilise à son tour cette lettre dans son alphabet phonétique dans les années 1850.

L’alphabet dialectal suédois (landsmålsalfabetet) utilise l’u à cran pour représenter une voyelle fermée centrale arrondie avancée ([ʉ̟] avec l’alphabet phonétique international)[5].

Symboles proposés pour l’API par H. Buergel Goodwin dans Le Maître Phonétique en 1912.

Pour l’alphabet phonétique international, en 1911 et 1912, Henry Buergel Goodwin propose le symbole (emprunté à l’alphabet dialectal suédois de Lundell) dans deux articles, pour par exemple transcrire le suédois hus[6] ; mais ce symbole ne sera pas adopté.

En 1995, Per Linell et Margareta Jennische utilise l’u à cran comme symbole phonétique, pour noter la voyelle de ful ou tjur, dans une analyse norvégienne du développement de la prononciation des enfants publiée en 1995[7].

  • Forme large comme un m.
    Forme large comme un m.
  • Forme plus étroite qu’un m.
    Forme plus étroite qu’un m.

Représentations informatiques

Le u à cran n’est pas inclus dans un codage informatique standard.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Henry Buergel Goodwin, « ɑ̃ːkɛːt (sɥit), swiːdiʃ prənʌnsieiʃn əv lætin ənd griːk », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique], vol. 26, nos 9-10, , p. 138-140
  • (en) Henry Buergel Goodwin, « kɔrɛspɔ̃ːdɑ̃ːs: swiːdiʃ vauelz », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique], vol. 27, nos 5-6, , p. 83-85 (JSTOR 44701944)
  • (en) Alexander John Ellis (dir.), « Orijin and ᶙs ov Ƌɛ Fɷnetic Alfabet », Ƌɛ Fɷnetic Jurnal, no 1, , p. 4-31 (lire en ligne)
  • (sv) Manne Eriksson, Svensk ljudskrift 1878–1960 : En översikt över det svenska landsmålsalfabetets utveckling och användning huvudsakligen i tdskriften Svenska Landsmål, Stockholm, P. A. Norstedt & Söner, (lire en ligne)
  • (en) Edwin Leigh, Improvement in systems of pronouncing-orthography, Patent no. 78296, United States Patent Office, (lire en ligne)
  • (no) Per Linell et Margareta Jennische, Barns uttalsutveckling, Pensumtjeneste, (ISBN 8213005155, lire en ligne)
  • (en) James Pitman et John St. John, Alphabets and Reading: The Initial Teaching Alphabet, Sir James Pitman and Sons Ltd., (lire en ligne)
  • (en) Paul D. Travers et Wallace Z. Ramsey, « Initial Teaching Alphabet a Hundred Years Ago? », The Elementary School Journal, vol. 74, no 5, , p. 274-279 (JSTOR 1000824)

Voir aussi

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