Ty-ar-C'huré
Ty-ar-C'huré (la maison du curé en breton) est un site archéologique situé sur la commune de Crozon, dans le département du Finistère, en Bretagne. Il pourrait s'agir d'un système d'enclos et de talus de protection d'un habitat daté de l'Âge du bronze final ou du premier âge du fer.
Ty-ar-C'huré | ||||
Extrémité sud du site | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Département | Finistère | |||
Commune | Crozon | |||
Protection | Classé MH (1862) | |||
Coordonnées | 48° 12′ 48″ nord, 4° 30′ 49″ ouest | |||
Superficie | 3,40 ha | |||
Géolocalisation sur la carte : Finistère
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Histoire | ||||
Époque | Âge du bronze final ou premier âge du fer | |||
Historique
Le site est mentionné pour la première fois en 1835 par de Fréminville, qui le nomme « sanctuaire druidique de Kercolleoc'h »[1] : « le principal de ces alignements a onze cents pieds d'étendue vers l'ouest ; il forme un angle obtus et aboutit à une enceinte trapézoïforme ayant une avenue de pierres. Tout à côté, et hors du rang, est une autre enceinte carrée, formée d'un double rang de pierres plantées, très serrées les unes contre les autres, et assez serrées. Cette enceinte, la seule que nous connaissons à double rang, porte dans la contrée le nom vulgaire de Maison du Curé »[1]. À sa suite, Jean-Baptiste Ogée et Vallin reprennent sa description du site sans la modifier. Le site est classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862[2].
En 1876, René-François Le Men y voit « une forteresse (celtique ?) de construction cyclopéenne extrêmement remarquable »[3] et signale qu'il est urgent d'en relever le plan car sur son côté ouest le site est déjà endommagé par des prélèvements de pierres destinées à la confection de clôtures.
En 1883, Paul du Châtellier reprend en partie la description de Fréminville et dresse un plan du site. En 1907, du Châtellier indique avoir acheté ce monument pour le préserver de la destruction (le site a déjà été amputé sur 100 m de longueur depuis sa première description) mais, dans l'incapacité de le faire surveiller, pour éviter sa dégradation, il a été obligé de le céder à l'État[4] en février 1897[5]. En août 1983, lors d'un incendie, plusieurs blocs sont renversés par l'intervention des pompiers[5]. En 2008, l'État cède le site à la commune de Crozon[Note 1].
Description
Le site demeure énigmatique car il n'a jamais été fouillé officiellement[Note 2] et aucun matériel archéologique associé n'est connu[5]. Selon Pierre-Roland Giot, il pourrait s'agir d'un système d'enclos et de talus de protection d'un habitat daté de l'Âge du bronze final ou du premier âge du fer.
Notes et références
Notes
- Un borne cadastrale portant la mention "État" est encore visible sur place.
- Les traces d'une fouille clandestine sont visibles près de l'enceinte principale.
Références
Annexes
Bibliographie
- Paul du Châtellier, « Exploration de quelques sépultures de l'époque du Bronze dans l'Ouest et le Sud du département du Finistère », Mémoires de la Société d'Émulation des Côtes-du-Nord, vol. 21,‎ , p. 3-4 (lire en ligne)
- Paul du Châtellier, Les Époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère. Inventaire des monuments de ce département, des temps préhistoriques à la fin de l'occupation romaine, Rennes, Plihon et Hommay, , p. 37
- Alfred Devoir, « Les grands ensembles mégalithiques de la Presqu'île de Crozon et leur destination originelle », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, vol. 38,‎ , p. 3-38 (lire en ligne)
- de Fréminville, Antiquités de la Bretagne, Brest, Lefournier et Deperiers, 1827-1837 (BNF 30463352)7 parties en 4 vol. Monuments du Morbihan ; Finistère. - 2 vol. ; Côtes du Nord
- René-François Le Men, « Statistique monumentale du Finistère (époque celtique) », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, vol. 4,‎ , p. 97-98 (lire en ligne)
- Jean Mornand (préf. Michel Le Goffic), Préhistoire et protohistoire en Presqu'île de Crozon : Inventaire des mégalithes (Crozon, Lanvéoc), t. I, Etre Daou Vor, , 272 p. (ISBN 2950909116), p. 137-140