Accueil🇫🇷Chercher

Turandot (Jawlensky)

La princesse Turandot, Turandot et Turandot II  sont les titres sont de trois tableaux expressionnistes du peintre franco-russe Alexej von Jawlensky, rĂ©alisĂ©es en 1912. La localisation du second tableau est inconnue. Seule une photo en noir et blanc de Jawlensky lui-mĂŞme (aujourd'hui conservĂ©e aux  Archives von Jawlensky Ă  Locarno) est disponible.

La princesse Turandot, Centre Paul Klee Ă  Berne. PrĂŞt d'une collection privĂ©e
Turandot, localisation inconnue
Turandot II, Musée Sprengel Hanovre

Description et interprĂ©tation 

Le tableau du musĂ©e de Hanovre est une peinture Ă  l'huile sur carton (53,9 Ă— 49,5 cm). Il porte le numĂ©ro CR 468 dans le Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre du peintre. Le tableau de Berne est une peinture Ă  l'huile sur toile (60 Ă— 54 cm) portant le numĂ©ro CR 466. On suppose que le troisième tableau est aussi une peinture sur toile aux dimensions inconnues (numĂ©ro CR 467).

C'est l'histoire de la princesse chinoise Turandot, dans un conte de Carlo Gozzi, qui sert de trame aux tableaux : la cruelle princesse Turandot dont la beauté est légendaire décide d'épouser le seul célibataire qui sera capable de résoudre trois énigmes. Elle fera décapiter les autres prétendants.

Jawlensky a peint ces trois tableaux Ă  Oberstdorf durant l'Ă©tĂ© 1912. Ils prĂ©sentent la princesse dans trois attitudes diffĂ©rentes. Dans le tableau du MusĂ©e Sprengel la princesse semble cruelle et renfermĂ©e; les contours du visage sont anguleux, les lèvres sont noires, cernĂ©es d'un bleu froid et de tons blancs; les joues sont rouges. Turandot est furieuse, le prĂ©tendant a apparemment Ă©chouĂ©. Le cou et de l'Ă©paule sont clairement mis en Ă©vidence dans le dessin, le regard est fixe, le sourcil noir. Autour du visage, comme autour de la bouche, dominent des tons froids bleus et blancs.

Ă€ l'opposĂ©, le tableau de Berne prĂ©sente un visage arrondi, Ă  la forme sensuelle. Certes, ici aussi, les couleurs du visage sont froides, la bouche noire aux lèvres plus arrondies est Ă©galement fermĂ©e mais derrière le tĂŞte, le peintre a peint une zone rouge assez chaude qui malgrĂ© une attitude de refus apparent, reflète une disposition Ă  l'amour. Cette Turandot n'est pas si dure et parait exprimer des sentiments. Ses Ă©paules sont moins penchĂ©es. Dans les deux tableaux, l'Ă©paule droite est jaune et orange mais dans "La princesse Turandot" l'Ă©paule gauche se confond avec l'arrière plan du tableau. Turandot montre au spectateur "l'Ă©paule froide" (En allemand "montrer l'Ă©paule froide Ă  quelqu'un signifie l'ignorer, le rejeter)..

Ă€ l'origine, les femmes qui ont servi de modèle Ă©tait  Marianne de Werefkins l'aide Ă  domicile et la future Ă©pouse de Jawlensky Helene Nesnakomoff, ainsi qu'une jeune collègue peintre Catherine Konstantinowka, dont Jawlensky avait fait la connaissance  Ă  Munich[1]. De cette dernière on ne sait rien d'autre. En outre, il y avait d'autres modèles, qui ne sont plus identifiables. En rĂ©pĂ©tant et en variant ses reprĂ©sentations de visage, Jawlensky a approfondi sa recherche de sorte que le modèle est Ă  peine reconnaissable : seul le type de visage fĂ©minin, laisse apparaitre la force Ă©lĂ©mentaire fĂ©minine, mystĂ©rieuse, fascinante et en mĂŞme temps effrayante, cruelle et supĂ©rieure[2].

Les portraits de Jawlensky lui ont autorisé une certaine reconnaissance dans le monde artistique. Ses formats carrés, où la plupart des visages sont arrondis sont, selon Clémens Weiler, spécialiste de Jawlenski et ancien directeur du Musée de Wiesbaden après 1950, l'expression du connu et du fini qui entourent l'inconnu et l'infini. La tension formelle qui en résulte est à l'origine de la notoriété de Jawlenski[3].

Jawlensky a peint beaucoup de portraits, de plus en plus abstrait ans ses dernières années. À sa Phase créative pour 1911/12, il écrit:

Parcours et expositions

La Princesse Turandot porte  le numĂ©ro CR 466 dans le catalogue raisonnĂ©. Le tableau a Ă©tĂ© exposĂ© en 1920 Ă  Hanovre, en 1921 Ă  Wiesbaden, en 1922, Ă  Dresde, en 1923 et en 2013 Ă  Chemnitz au MusĂ©e Gunzenhauser.

Turandot porte le numĂ©ro CR 467. Il a appartenu au collectionneur d'art François Werner Kluxen, puis a Ă©tĂ© confisquĂ© par les Nazis comme une Ĺ“uvre "dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©". Il a depuis disparu[4].

Turandot II porte le numĂ©ro de sĂ©rie CR 468 et faisait partie jusqu'en 1934 de la Collection d'art d' Henri de Kirchhoff, qui a Ă©tĂ© ensuite dissoute et vendue. Dans le coin en haut Ă  droite, Ă  gauche de la signature , A. J., se trouve la dĂ©dicace suivante: "Au collectionneur et ami H. Kirchhoff Ă  l'occasion du 50e anniversaire de A. Jawlensky. 10. 7. 24“ L'Ĺ“uvre appartenait jusqu'en 1969 Ă  Margit et Bernard Sprengel qui ont offert leur collection Ă  la ville de Hanovre.

Expositions

  • Galerie Der Sturm de Herwarth Walden , Ă  Berlin, no 467 Turandot (le tableau disparu), no 466 Princesse Turandot et no 468 Turandot II[4]
  • Alexej von Jawlensky , exposition du  au 25  novembre 2012 MusĂ©es de IĂ©na (Turandot II)[5]

Source de la traduction

Notes et références

  1. (de) Alexej von Jawlensky: MĂ©moires. (1937). rĂ©impression 
  2. {{de}} Angelica Jawlensky Bianconi. In
  3. (de) Erik Stephan: Alexej von Jawlensky - „Ich arbeite fĂĽr mich, nur fĂĽr mich und meinen Gott.“  ("Je travaille pour moi, juste pour moi et mon Dieu.
  4. {{de}} Alexej von Jawlensky chez Ketterer Kunst
  5.  {{de}} Collection d'art IĂ©na 2012 [PDF] 
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.