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Tunnel des Montets

Le tunnel des Montets, dit aussi tunnel du col des Montets ou tunnel de Montroc, est un tunnel, principalement ferroviaire, situĂ© en Haute-Savoie (France). Il fait partie de la ligne de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet Ă  Vallorcine (frontière). D'une longueur de 1 882 mètres[1], il permet le franchissement du col des Montets.

Tunnel des Montets
Image illustrative de l’article Tunnel des Montets

GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Traversée Col des Montets
Altitude 1 386 m
CoordonnĂ©es 46° 00′ 06″ nord, 6° 55′ 50″ est
Exploitation
Exploitant SNCF
Mode de transport ferroviaire
ponctuellement routier
Caractéristiques techniques
Écartement métrique
Longueur du tunnel 1 882 m
Nombre de tubes 1
Nombre de voies par tube 1
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Tunnel des Montets
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tunnel des Montets

Depuis 1984, des voitures peuvent franchir le tunnel en hiver, en alternance avec le train, lors de la fermeture du col.

Le tunnel a fait l'objet d'importants travaux de rénovation de 2012 à 2014.

Situation ferroviaire

Le tunnel des Montets est situé entre les points kilométriques (PK) 29,649 et 31,512 de la ligne de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet à Vallorcine (frontière), à voie métrique, entre les gares de Montroc-le-Planet et du Buet.

Il comporte le point culminant de la ligne Ă  1 386 mètres d'altitude. Son portail cĂ´tĂ© Chamonix est Ă  1 365 m, celui cĂ´tĂ© Vallorcine Ă  1 380 m[2].

Histoire

La rĂ©alisation des travaux est confiĂ©e le Ă  l'entreprise Catella et Miniggio. Le percement est lancĂ© le . Les travaux avancent laborieusement car les terrains sont constituĂ©s de roches très fissurĂ©es, parcourues par de nombreuses sources et infiltrations d'eau. Il faut canaliser ces dernières et construire une Ă©paisse voĂ»te en maçonnerie, de 40 cm Ă  80 cm selon les terrains[2].

Le percement devait ĂŞtre terminĂ© au printemps 1906, mais Ă  cette date, seuls 20 % de la longueur totale sont rĂ©alisĂ©s : 260 m cĂ´tĂ© Chamonix, 180 m cĂ´tĂ© Vallorcine. En mai surviennent alors deux accidents graves. D'abord, l'explosion accidentelle d'une mine tue un ouvrier et en blesse grièvement un autre. Les ouvriers font grève et obtiennent une augmentation de salaire et une diminution du temps de travail. Le ensuite, des orages et un temps chaud qui accĂ©lère la fonte des neiges provoquent un gonflement des sources. La maçonnerie cède par endroits sous la pression de l'eau et des Ă©boulements se produisent[2].

Ă€ la suite de ces difficultĂ©s, l'entreprise Catella et Miniggio dĂ©pose le bilan deux mois plus tard ; un nouvel entrepreneur est dĂ©signĂ©. CĂ´tĂ© Vallorcine, les ingĂ©nieurs abandonnent la galerie dĂ©jĂ  creusĂ©e et dĂ©cident de faire un dĂ©tour par l'est pour Ă©viter une zone d'infiltrations trop importantes. Ils font Ă©galement le choix de travailler uniquement l'hiver lorsque les sources sont Ă  sec. Cependant, le , les infiltrations sont encore plus importantes que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente : 40 500 L par minute. L'eau passe au travers des joints de la maçonnerie, laquelle s'effondre inexorablement. L'ingĂ©nieur Nivert dĂ©cide alors d'injecter du ciment sous pression pour assurer l'Ă©tanchĂ©itĂ© : on emploie 2 363 t cĂ´tĂ© Chamonix, 5 540 t cĂ´tĂ© Vallorcine. La plus grande partie du ciment est entraĂ®nĂ©e par les eaux, mais la technique vient finalement Ă  bout des infiltrations[2].

Finalement, le percement est achevĂ© le ou le . Au total, le coĂ»t du tunnel est de 4,5 millions de francs. Huit ouvriers sont morts pendant la construction du tunnel[2].

Le tunnel, qui subissait à nouveau d'importantes infiltrations d'eau au début des années 2000, a fait l'objet d'une rénovation complète entre 2012 et 2014. L'inauguration du tunnel rénové et sa remise en service ont eu lieu le [3].

Caractéristiques

Lors de la construction du tunnel, un passage pour piĂ©tons a Ă©tĂ© prĂ©vu Ă  cĂ´tĂ© de la voie, afin de mieux dĂ©senclaver la vallĂ©e de Vallorcine en hiver lorsque le col des Montets est infranchissable. En 1984, ce passage piĂ©tons a Ă©tĂ© transformĂ© en une Ă©troite chaussĂ©e carrossable (2,4 m de large)[4]. En cas de fermeture du col, la D 1506 est dĂ©viĂ©e par le tunnel. Un système de circulation alternĂ©e trains/automobiles est alors mis en place. Lors des travaux de rĂ©novation de 2012-2014, la chaussĂ©e a Ă©tĂ© Ă©largie Ă  presque m ; la voie ferrĂ©e y est dĂ©sormais encastrĂ©e comme une voie de tramway[5].

Notes et références

  1. Modernisation du tunnel des Montets: BG partie-prenante du marché de conception – réalisation
  2. Pierre-Louis Roy, Le Mont-Blanc Express, l'invention du tourisme alpin, Glénat, , p. 98-101
  3. « Argentière (74) : Remise en service du tunnel des Montets rénové », (consulté le )
  4. Jean-Pierre Gide et José Banaudo, Le chemin de fer de St. Gervais-Le Fayet à Chamonix et à la frontière suisse, vol. 1, Les Éditions du Cabri, coll. « Les trains du Mont-Blanc », , p. 52
  5. Daniel Zorloni, 2014.03.25 BientĂ´t le bout du tunnel. Sur la voie du Mont-Blanc Express.

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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