Tuca
Valeniza Zagni da Silva, dite Tuca, était une chanteuse, guitariste et compositrice brésilienne, née le à São Paulo, morte le à São Paulo[1].
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(Ă 33 ans) SĂŁo Paulo |
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Elle est surtout connue en France pour avoir composé la majorité des musiques de l'album La Question de Françoise Hardy, album dont elle a assuré les arrangements et la codirection artistique[2].
Parcours artistique
En 1957, Valeniza Zagni da Silva suivit une formation de musique classique au Conservatoire de São Paulo et commença à composer. Au cours des années 1960, elle participa à plusieurs télé-crochets tout en faisant partie du Groupe de Musique Populaire de l'Université d'Architecture et l'Urbanisation de São Paulo. Elle fit ses premiers pas en tant que professionnelle en composant la musique de Homem de verdade, chanson écrite par Consuelo de Castro ; ce titre fut enregistré par la chanteuse Ana Lúcia en 1962.
Valeniza fit ses débuts de chanteuse dans l’émission télévisée, « Primeira audição », produite par João Leão et Horácio Berlinck[3].
Son premier album, Meu Eu Tuca, sortit sous son nom d'artiste en 1966. Compositrice des musiques des douze titres, elle a aussi écrit les paroles de trois chansons. Ensuite elle participa à plusieurs concours de chansons organisés par les chaînes de télévision — compétitions dont sont friands les Brésiliens :
Au IIe Festival Nacional da Música Popular Brasileira, réalisé par TV Excelsior en 1966, c’est en interprétant avec Airto Moreira, Porta estandarte de Geraldo Vandré et Fernando Lona, que la chanson se classa première et remporta le Prix Berimbau d'Or 66[4].
Au 2e Festival International de Musique - Secteur national, de 1966, elle se classa en seconde place en interprétant en solo, Cavaleiro, une chanson écrite par Geraldo Vandré et dont elle a composé la musique[5].
En 1968, elle se présenta pour concourir au Festival Nacional de Música Popular Brasileira, « O Brasil canta no Rio (Le Brésil chante à Rio) », promu par TV Excelsior et le secrétariat du tourisme de Guanabara. Elle y interpréta une de ses compositions avec la soprano Stella Maris : Paixão segundo o amor (la Passion selon l'amour), qui se classa 3e[6]. Au cours de cette même année, elle décrocha un contrat chez Philips.
Au III Festival Internacional da Canção de 68, réalisé par TV Globo, elle interpréta Mestre sala (Meneur de revue), de Reginaldo Bessa et Ester Bessa[7] (Lors de ce festival, Françoise Hardy défendait sa chanson À quoi ça sert ? qui remporta le trophée « Coq d’or »).
En 1969, à cause de problèmes politiques, Tuca se rendit alors en Europe, et s’installa à Paris. Remarquée par la chanteuse Françoise Hardy, elle s’investit dans l'élaboration du onzième album de celle-ci[8]. En 1971, Tuca se consacra également à la préparation d'un double album pour sa compatriote, Nara Leão[9] et à celle d'un 45 tours pour Michel Renard[10].
Quant à ses enregistrements personnels aux couleurs brésiliennes, ils furent édités sur quelques 45 tours en France et en Italie mais ne rencontrèrent pas le succès escompté. Son contrat avec la maison Philips fut alors rompu.
Néanmoins, elle enregistra de nouvelles chansons avec la participation de Mario de Castro, au studio du château d’Hérouville. Elles firent l’objet d’un album intitulé Drácula, I love you, qui parut sous label « Som Livre » à son retour au Brésil, en 1974.
Elle mourra quatre ans plus tard, à 34 ans, en conséquences des régimes draconiens qu’elle suivit pour perdre du poids[11].
Discographie
- – Microsillon 45 tours 2 titres : SP (Single Playing)
- – Microsillon 33 tours/30cm : LP (Long Playing)
- 45 tours
- 1966 : SP, Porta estandarte, Chantecler (C 336200).
- Face A : Porta estandarte (Geraldo Vandre – Fernando Lona), duo Tuca/Geraldo Vandre.
- Face B : Voce que nao vem (Geraldo Vandré)
- 1966 : SP, Tuca, 2e Festival International de Musique - Secteur national, Chantecler (C-33-6241).
- Face A : O Cavaleiro (Geraldo Vandre – Tuca)
- Face B : Cirandando (Consuelo de Castro – Tuca)
- Face A : Verde (Mário de Castro – Antônio Carlos Duncan)
- Face B : Até quarta-feira (Paulo Sette – H. Silva) • Carnaval Pra Valer (Miguel Gustavo)
- 1968 : SP, Tuca e Stella Maris, « Série de Luxe », Philips (365.248 PB).
- Face A : PaixĂŁo, segundo o amor (Tuca), duo Tuca/Stella Maris
- Face B : Balada, duo Tuca/Stella Maris
- 1970 : SP, Philips (6136 001)
- Face A : Xango (Tuca)
- Face B : Umbanda
- 1970 : SP, « Série Parade Couleurs », Philips (6136 001)
- Face A : Xango (Tuca)
- Face B : Umbanda
- 1970 : SP, « Spécial club », Philips (6136 001)
- Face A : Xango (Tuca)
- Face B : Umbanda
- 1970 : SP, « Série Parade », Philips (6009.073)
- Face A : Negro negrito (Frank Gérald – Tuca)
- Face B : Que c’est bon l’amour (Frank Gérald – Tuca)
- 1970 : SP, Philips Italie (6025.017)
- Face A : Negro negrito Pedro (Vito Pallavicini – Tuca)
- Face B : Questo e l’amore (Vito Pallavicini – Tuca)
- 1970 : SP, série « Juke-box », Philips Italie (AS 105)
- Face A : Negro negrito Pedro (Vito Pallavicini – Tuca)
- Face B : Questo e l’amore (Vito Pallavicini – Tuca)
- Albums 33 tours
- 1966 : LP, Meu Eu Tuca, Chantecler (CMG-2350)
- Face A
- Curtinha Nº 2 (Zeka – Tuca)
- Refrão "Guerra e paz" (Consuelo de Castro – Tuca)
- A estrada (Rita Moreira – Tuca)
- Medieval (Zeka / Cláudio – Tuca)
- Yemajá (Luiz Roberto – Tuca)
- Terra triste (Consuelo de Castro – Tuca)
- Face B
- XangĂ´ "Meu santo Ă© forte" (Tuca)
- Amor e morte de um soldadinho de chumbo (Tuca)
- Meio sertĂŁo Andei (Tuca)
- Simplicidade (Consuelo de Castro – Tuca)
- Cirandando (Consuelo de Castro – Tuca)
- Homem de verdade (Consuelo de Castro – Tuca)
- 1968 : LP, Tuca, Philips (R-765 037 L).
- Face A
- Atire a primeira pedra (Mário Lago - Ataulfo Alves)
- Cuidado, malandro (Mathias de Freitas - Velha da Portela), duo Tuca/Velha da Portela
- O cavaleiro e a virgem (Tuca)
- Frevo (Tuca)
- Seresta (Roberto Quartin - Joaquim Vaz de Carvalho)
- Não fale alto, fale baixo (Eli Halfoum – Tuca)
- Face B
- Verde (Mário de Castro – Antônio Carlos Duncan)
- O cavaleiro das mà os tà o frias (Consuelo de Castro – Tuca), duo Tuca/Allan Viana
- Curare (BororĂł)
- Passarinho da lagoa (Evaldo Ruy – Fernando Lobo)
- Até quarta-feira (Paulo Sette – H. Silva) • Carnaval Pra Valer (Miguel Gustavo)
- Abstrato n° 1 (Zeka – Tuca)
- Face A
- Girl (Prioli – Tuca)
- É uma lástima (Castro Neto)
- Pra você com amor (Prioli – Tuca)
- O sorvete (Prioli – Castro Neto)
- Oui je suis heureuse (Tuca)
- Face B
- Dracula I Love You (Prioli – Tuca)
- Ilha do quarto azul (Castro Neto – Duncan)
- Teia viva (Castro Neto)
- 8 – 2 – 7 (Castro Neto – Tuca)
- Tempo glacial (Tuca)
- O cisne negro (Castro Neto – Tuca)
Notes et références
- Enciclopedia da Musica Brasileira, Publifolha, 1978, 2e Ă©dition, page 788.
- Deux photographies de Tuca en compagnie de Françoise Hardy figurent au verso de la pochette de l’album La Question.
- Sources: Ricardo Cravo Albin, Dicionário Cravo Albin da Música Popular Brasileira (Dictionnaire Cravo Albin de la musique populaire brésilienne), Page consacrée à Tuca, chanteuse et compositrice.
- SP, Geraldo Vandre et Tuca, Porta estandarte, Chantecler (C-336200).
- SP, Tuca, 2e Festival International de Musique - Secteur national, Chantecler (C-33-6241).
- LP compilation, O Brasil canta no Rio, Festival Nacional de MĂşsica Popular Brasileira : PaixĂŁo segundo o amor (duo avec Stella Maris), Philips (R 765.059 L).
- LP compilation, III Festival Internacional da Canção Popular - Rio - Vol. I, Philips (R 765.065).
- En 1971, Françoise Hardy enregistra l'adaptation en portugais, écrite par Nara Leão, de la chanson de Micki Jones et Tommy Brown, Bown, bown, bown, pour le seul marché Brésilien : SP/33 tours 17 cm, Philips (6069.004) ; ce sera sa seule interprétation dans cette langue (En face B, la chanson Point, est chantée en français).
- Double LP, Dez Años Depois (Dix ans après), Philips (2.388.004/5).
- SP, Tango Bidon (M. Renard – Tuca) – C’était mieux comme ça (M. Renard – Tuca), Riviera (121.423).
- « Elle était arrivée à un poids de 140 kg et, à cause d’un médecin peu consciencieux elle avait perdu une quarantaine de kilos en trop peu de temps […] Elle a eu une chute du taux de potassium m’a-t-on dit, [s’est évanouie et] ne s’est jamais réveillée. » Témoignage de Françoise Hardy, au cours d'un entretien avec Valli, au cours de l’émission « Pop etc », diffusée sur France Inter, le samedi 15 décembre 2012.
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