Tube sous vide
Un tube sous vide est un type de tube utilisĂ© dans les capteurs solaires thermiques. Souvent prĂ©sentĂ©e comme avant-gardiste, cette technologie, dĂ©veloppĂ©e initialement par l'universitĂ© de Sydney en Australie[1] Ă partir de 1975 fut industrialisĂ©e initialement au Japon puis son dĂ©veloppement s'en trouva fortement amplifiĂ© par une externalisation de la production vers la Chine, oĂč ils sont maintenant trĂšs rĂ©pandus.
Technologies
Il existe différents types de tubes sous vide:
Types dâisolation :
- Double tube sous vide : ce sont deux tubes de borosilicate (pyrex) soudĂ©s aux extrĂ©mitĂ©s (fusion entre 1 400 °C et 1 600 °C, travail vers 800 °C environ[2]). Fonctionnant sur le systĂšme du vase Dewar, le vide () est crĂ©Ă© entre les deux tubes et un tĂ©moin en baryum permet d'en vĂ©rifier le maintien. TrĂšs gĂ©nĂ©ralement lâabsorbeur est une couche absorbante dĂ©posĂ©e sur la face externe du tube intĂ©rieur. La chaleur doit donc traverser par conduction le tube intĂ©rieur. Cette disposition entraĂźne que lâefficacitĂ© du tube ne dĂ©pend pas trop de lâangle dâarrivĂ©e des rayons solaires, tant que le tube voisin ne fait pas dâombre. Le transport de chaleur est Ă lâintĂ©rieur du tube intĂ©rieur, donc Ă pression ambiante.
- Tube sous vide : il est constituĂ© dâun simple tube sous vide dans lequel sont fixĂ©s lâabsorbeur thermique et la conduite du fluide caloporteur ; le coĂ»t de fabrication est moindre, la performance est souvent meilleure, grĂące Ă lâabsorbeur mĂ©tallique, mais la durĂ©e de vie peut ĂȘtre moins longue que pour la technologie prĂ©cĂ©dente. En effet, il comporte une ou deux traversĂ©es verre/mĂ©tal, contrairement au double tube (risque de perte du vide par la diffĂ©rence de comportement verre/mĂ©tal, la dilatation thermique entre les matĂ©riaux pouvant ĂȘtre de 2 et 5 fois).
Types de transport de chaleur :
- Le fluide caloporteur parcourt le tube en aller retour, soit par un tube en U, soit par deux tubes concentriques.
- La chaleur est transportĂ©e vers le collecteur par caloduc. Il sâagit dâun tube de cuivre entiĂšrement fermĂ©, vide dâair, contenant une petite quantitĂ© de liquide (Ă base dâeau) et en contact, dans le collecteur, avec la conduite du fluide caloporteur.
Fonctionnement du caloduc
Ă tempĂ©rature ambiante la pression dans le caloduc est trĂšs faible, le liquide peut donc bouillir Ă une tempĂ©rature relativement basse (typiquement 25 °C). Dans ce cas la vapeur occupe immĂ©diatement tout lâespace du caloduc, et va se condenser dans lâextrĂ©mitĂ© situĂ©e dans le collecteur, sâil est Ă tempĂ©rature plus froide. Ce faisant elle cĂšde sa chaleur latente de fusion qui est bien supĂ©rieure Ă celle transmise par la simple conduction du tube de cuivre. AprĂšs condensation le liquide redescend par gravitĂ©, ce qui nĂ©cessite que le tube soit positionnĂ© avec une pente minimale.
Si le collecteur est Ă tempĂ©rature trop Ă©levĂ©e, la condensation ne se fait pas, la pression de vapeur augmente et la tempĂ©rature dâĂ©bullition aussi, jusquâĂ atteindre la tempĂ©rature du collecteur.
Les tubes Ă caloducs peuvent ĂȘtre extraits ou changĂ©s sans mĂȘme arrĂȘter le fonctionnement, ce qui simplifie la maintenance.
Les tubes remplacĂ©s doivent ĂȘtre traitĂ©s en unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es et non jetĂ©s en dĂ©chĂšterie (toxicitĂ© chez l'humain et Ă©co-toxicitĂ© importantes[3])