Trousseau & Cie
Trousseau & Cie ou Grande faïencerie nivernaise est une faïencerie située à Nevers et active de 1885 à 1894.
Trousseau & Cie | |
Création | 1885 |
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Disparition | 1894 |
Fondateurs | François Trousseau, Jean Marchand, Louis Petit et Pané |
Forme juridique | société en commandite par actions |
Siège social | Nevers France |
Activité | Faïence |
Origine et création
Alors qu'Antoine Montagnon a dû s'absenter plusieurs semaines de son entreprise à la suite d'une blessure, le désordre s'y installe. À son retour, alors qu'il décide d'une baisse des salaires, une grève se déclenche dans la faïencerie et se termine par le licenciement d'une partie du personnel[1]. Cela conduit à la création par plusieurs anciens de chez Montagnon d'une faïencerie concurrente, la Grande faïencerie nivernaise : François Trousseau, Jean Marchand (peintre), Louis Petit (mouleur) et Pané (comptable) créent la société en commandite par actions Trousseau & Cie[1]. La nouvelle faïencerie entre en activité octobre 1885, l'usine est située à l'angle du quai des Mariniers et de la rue de Gonzague, à Nevers[1].
Production
En 1889, la faïencerie Trousseau & Cie possède deux fours et compte 60 ouvriers[1]. Deux tiers de la valeur de la production constitue de la « faïence commune » tandis qu'un tiers constitue de la « faïence artistique » comme en réalise la manufacture Montagnon[1]. La production est très variée, avec de grands plats, des bibelots de fantaisie, des maisons miniatures ou des reproductions d'assiettes révolutionnaires[1]. Les ouvriers disposent d'une grande liberté de création[1].
Parmi le personnel de la faïencerie se trouvent E. Jusselin, Armand Hiver ou Burlin père et fils, anciens de chez Montagnon, ou Anthony Rivière venu de la manufacture Sanson à Montreuil[1].
En 1888, Trousseau & Cie entre en conflit avec la faïencerie Montagnon en utilisant, pour signer sa production, un nœud vert comme Montagnon le faisait depuis longtemps[1]. Un procès s'ensuit et est finalement perdu par Antoine Montagnon en 1891[2].
Fermeture
En raison de difficultés financières et techniques et après un incendie qui suspend l'activité de la manufacture, la faïencerie dépose son bilan en 1892 et fait faillite en 1894[1].
Notes et références
- Jean Rosen, La Faïence de Nevers : 1585-1900, t. 4 : Le XIXe siècle : alliances, déclin et renouveau, Dijon, Éditions Faton, (ISBN 978-2-87844-143-7), p. 180, 198-205
- Jean Rosen, La Faïence de Nevers : 1585-1900, t. 4 : Le XIXe siècle : alliances, déclin et renouveau, Dijon, Éditions Faton, (ISBN 978-2-87844-143-7), « Le procès du « nœud vert » (1889-1891) relaté par Gabriel Montagnon », p. 233-234