Trois crayons
La technique de dessin aux trois crayons utilise trois crayons sur papier vergé ou vélin : pierre noire, sanguine, et craie blanche. Le papier utilisé est de valeur moyenne (gris, bleu ou brun). La pierre noire donne les lignes principales du dessin, les ombres et les tons froids, la sanguine donne les tons chauds et la craie blanche sert aux rehauts.
Technique aux trois crayons
Cette technique apparait dans les portraits de la Renaissance au XVIe siècle employée par des artistes comme François Clouet, Parmigianino pour les portraits de cour. Puis au XVIIe siècle par des peintres comme Rubens tant en portrait que pour des études préparatoires pour les tableaux.
- Tête d'homme par Parmigianino
- Madeleine de Mailly - François Clouet
- Caravage par Ottavio Leoni
Cette technique fut prisée au XVIIIe siècle par des artistes comme François Boucher, ou Antoine Watteau.
- Deux études d'une fillette en buste, Antoine Watteau
- Étude de jeune femme de dos, François Boucher
- Portrait de Louis-Philippe, Eugène Lami
La technique aux deux crayons
La technique aux deux crayons n'utilise que deux crayons, généralement la pierre noire et la craie blanche. La pierre noire sert aux ombres et la craie blanche aux lumières. Cette technique apparait essentielle aux peintres du clair-obscur et aux paysagistes.
- Tête de Julien Medicis, Le Tintoret.
- Étude de personnages, Peter Lely[1]
- Étude de femme, Thomas Gainsborough
- Nu féminin, Pierre-Paul Prud'hon
- Portrait de madame Deschamps, Alfons Mucha
- Jeune fille en dirnl, Ernst Klimt
Au XVIIIe siècle, l'engouement pour le dessin, et notamment le dessin aux trois crayons mènent les graveurs à innover en inventant des techniques à même d'imiter l'effet de la pierre noire, de la sanguine et de la craie blanche. C'est ainsi que Demarteau perfectionne la technique de la manière de crayon, suivi par son élève Bonnet qui met au point une encre blanche imitant parfaitement la craie et améliore la technique de la manière de crayon vers la manière de pastel. Poursuivant les mêmes buts d'imitation du dessin par la gravure, Jean-Charles François imagine une technique de vernis mou, au succès fulgurant connue sous le nom de Manière de crayon, avant la lithographie qui permit de reproduire avec précision les dessins pendant tout le XIXe siècle.
Notes et références
- L'une des études de portraits de personnages participant aux cérémonies de l'Ordre de la Jarretière le jour de la Saint-Georges, le 23 avril, deux pauvres chevaliers de Windsor en conversation, tous deux portant des manteaux sur leurs soutanes, à gauche il porte une calotte et tient un bâton, celui de droite, tête nue et tenant un chapeau à larges bords dans sa main gauche.
Liens externes
- « dessin aux trois crayons », sur Encyclopédie Larousse en ligne, Éditions Larousse (consulté le )
- « dessin aux deux crayons », sur Encyclopédie Larousse en ligne, Éditions Larousse (consulté le )