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Trente-six grands poètes

Les Sanjūrokkasen (三十六歌仙, les trente-six poètes sages ou « illustres », « immortels ») constituent une liste de poètes japonais de l'époque Heian sélectionnés par Fujiwara no Kintō (藤原 公任, 966-).

Cette sélection célèbre a inspiré d'autres listes ultérieures : celles des « Trente-six poétesses immortelles », des « Trente-six nouveaux poètes immortels » (tous au service de l'empereur Go-Toba), des trente-six poètes chinois du Shisen-dô.

Les « Trente-six poètes immortels »

Vers le milieu ou la fin du IXe siècle apparaît un choix de « Six poètes immortels » (六歌仙, rokkasen) dans l'une des préfaces du Kokin wakashū (souvent abrégé en Kokinshu), tous auteurs de waka : Ōtomo no Kuronushi, Ono no Komachi, Ariwara no Narihira, Kisen, Henjō et Funya no Yasuhide.

Les poètes choisis

La représentation picturale

L'important essor de la création poétique au cours de l'époque de Heian (794-1185) dépassa largement le cadre étroit de la littérature et eut un retentissement considérable sur diverses formes d'expression artistique et tout particulièrement sur la peinture. Cette influence de la littérature sur d'autres arts s'exerça depuis cette époque considérée comme l'âge d'or de la culture classique japonaise jusqu'à la veille de l'époque moderne. De même que les fondements de la littérature japonaise étaient posés grâce aux développements pris par la forme poétique du waka, poème de trente-et-une syllabes, apparaissait vers la même époque, au cours du IXe siècle, un style pictural original appelé « peinture du Yamato ». Il empruntait son nom à la région du Yamato où était installée la capitale impériale. Vers le Xe siècle, une union étroite s'établissait entre l'écriture et l'image et marqua définitivement la peinture.

Ce furent tout d'abord des feuilles de papier carrées sur lesquelles des poésies étaient élégamment calligraphiées, qui furent collées sur des paravents dont les sujets naturalistes inspiraient aux poètes de subtiles émotions. Puis ce fut dans l'art du rouleau enluminé de format horizontal que cette alliance fut portée à son apogée. Des peintures entrecoupées de textes littéraires étaient ainsi réunis en rouleaux (makimono). Les papiers utilisés étaient de grande valeur.

Les peintures des Trente-six poètes découlent tout à la fois de la frénésie poétique qui s'emparait à l'époque de Heian de l'aristocratie, de la prédilection des Japonais pour la classification poétique, et surtout des nouveaux goûts en matière picturale qui s'exprimaient dans l'art du portrait. Des versions des trente-six portraits sont visibles au Musée Guimet.

Les « Trente-six nouveaux poètes immortels »

1. Go-Toba10. Kujō Michiie19. Horikawa Michitomo28. Fujiwara no Tomoie
2. Tsuchimikado11. Saionji Kintsune20. Fujiwara no Sadaie29. Fujiwara no Ariie
3. Juntoku12. Koga Michiteru21. Kujō-in Takakura30. Hamuro Motsutoshi
4. Go-Saga13. Saionji Saneuji22. Fujiwara no Toshinari no Musume31. Fujiwara no Nobuzane
5. Prince Masanari14. Minamoto no Sanetomo23. Go-Toba-in Kunaikyō32. Minamoto no Tomochika
6. Prince Munetaka15. Kujō Motoie24. Sōheki Mon In no Shōshō33. Fujiwara no Takasuke
7. Prince Dōjo16. Fujiwara no Ienaga25. Fujiwara no Tameie34. Minamoto no Ienaga
8. Shikishi Naishinnō17. Jien26. Asukai Masatsune35. Kamo no Chōmei
9. Kujō Yoshitsune18. Gyōi27. Fujiwara no Ietaka36. Fujiwara no Hideyoshi

Notes et références

Annexes

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