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Transcription (paléographie)

En paléographie, la transcription consiste à reproduire un texte manuscrit, en rétablissant notamment les abréviations qu'il peut contenir.

Lettre autographe du poète allemand Friedrich von Schiller.

Notions élémentaires

Lettres

Les lettres permettent de reconnaître le début d'un mot et par la même faciliter sa recherche, ceci après avoir relevé les pièges de certaines lettres qui suivant les scribes se confondent : les S et F, i et J, B et G, etc. .

Particularités

Les particularités, ce sont des lettres ajoutées dans les mots ou utilisées à la place d'autres lettres, ceci assez couramment, sans parler de l'orthographe très aléatoire de certains scribes, en particulier en état-civil où les noms et mots étaient souvent écrits sous une forme phonétique par certains prêtres. Exemple : avec la lettre ( P ) ajoutée dans le mot Achepteur (acheteur), et avec (Es) qui remplace les é ou è et un ( P ) en plus dans Escripre (écrire), Nopces (noces).

Abréviations

Obstacle majeur dans les décryptages, parfois l'enchaînement de plusieurs de ces abréviations rend le texte incompréhensible. Certaines sont utilisées en état civil dans les noms patronymiques.

Les abréviations spéciales et leurs formes :

  • Les abrĂ©viations en fin de mot : un trait courbĂ©, droit, recourbĂ© ou de forme particulière sur, au-dessus ou au-dessous de la ligne d'Ă©criture abrège la graphie des mots,
    • Exemples : Tut(eur) et curat(eur), Desf(unts), Eslect(ions), Sucess(ion), etc.
  • Les abrĂ©viations en milieu de mot : sans ou indiquĂ©es par un tilde, plusieurs lettres ou syllabes ont Ă©tĂ© supprimĂ©es, souvent seules les premières et dernières lettres sont formĂ©es.
    • Exemples : Consom(matio)n, dĂ©clar(ati)on, So(m)me, Egl(is)e, etc.
  • En dĂ©but de mot : des signes particuliers correspondent Ă  plusieurs lettres : Autre-Pre-Tres-Ter-Trans-Ser-Cer-Mar,
    • Exemples : (Autre)ment, (Pre)neur, (Tres)pas, (Ter)rouer, etc.

Certains signes sont plus fréquemment utilisés : Il s'agit de : COM, CON, PAR, PER, PRE, PRO, que l'on retrouve aussi dans des noms patronymiques, et qui sont très souvent utilisés par des scribes de toutes régions et de toutes origines : état civil, notaire, etc. . Il s’agissait bien là d’un codage précis et commun à tous, c’est la sténographie d’aujourd’hui.

    • Exemple : avec COM, CON,

(Com)modément, (Com)missaire, etc.…..

    • Exemple : avec PAR, PER,(Par)lement, (Par)tye, (Per)sonne, (Par)eil, etc.…
    • Exemple avec PRO et PRE : P(ro)pre, P(ro)mis, P(ro)chain, P(roche), etc.…..

Ensuite les abréviations en Exposant, forme plus classique.

    • Exemple : Cinq(uiè)me, Con(se)i(ll)er, soubs(ig)nĂ©, etc.
  • Les abrĂ©viations Courantes :
    • Exemple : Ahuy pour Aujourd’hui

Bibliographie

  • École nationale des chartes, « Conseils pour l'Ă©dition des textes mĂ©diĂ©vaux » (t. 1, Conseils gĂ©nĂ©raux, 2001 ; t. 2, Actes et documents d'archives, 2001 ; t. 3, Textes littĂ©raires, 2003), coll. « Orientations et mĂ©thodes », ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques et École nationale des Chartes, Paris
  • Nicolas Buat et Evelyne Van Den Neste, Dictionnaire de palĂ©ographie française - DĂ©couvrir et comprendre les textes anciens (XVIe-XVIIIe siècle), Belles Lettres, 2016 Lien Ă©diteur
  • Gabriel Audisio et Isabelle Rambaud, Lire le français d'hier, Manuel de palĂ©ographie moderne XVe - XVIIIe siècle, Paris : Armand Colin, 1991
  • Cycle d'initiation gratuit Ă  la palĂ©ographie par Paleo-en-ligne.fr
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