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Tour de l'horloge de Sapporo

La tour de l’horloge de Sapporo (札ćčŒæ™‚èšˆć°, Sapporo tokeidai) est une structure en bois construite en 1878 par William Wheeler et situĂ©e Nord 1 - Ouest 2 (Kita 1 Nishi 2), ChĆ«Ć-ku Ă  Sapporo[1]. À l’origine, il s’agissait de la salle d’entraĂźnement militaire du collĂšge d'agriculture de Sapporo.

Tour de l'horloge de Sapporo
札ćčŒæ™‚èšˆć°
Présentation
Type
Architecte
William Wheeler
Construction
Commanditaire
William Wheeler (en)
Gestionnaire
スムスムスă‚čăƒžăƒłă‚·ăƒ§ăƒłăƒžăƒăƒŒă‚žăƒĄăƒłăƒˆă‚”ăƒŒăƒ“ă‚č (d)
Patrimonialité
Sites web
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
43° 03â€Č 45″ N, 141° 21â€Č 13″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
GĂ©olocalisation sur la carte : Hokkaidƍ
(Voir situation sur carte : Hokkaidƍ)

L’édifice, de style architectural amĂ©ricain, est l’un des rares bĂątiments survivants de style occidental Ă  Sapporo, ville qui s’est dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1870 grĂące Ă  l’aide amĂ©ricaine. La tour est devenue un des symboles les plus reprĂ©sentatifs de la ville et constitue une attraction touristique, ainsi qu’un hĂ©ritage marquant de l’aide amĂ©ricaine Ă  Hokkaidƍ durant l’ùre Meiji[2] - [3].

Histoire

La tour de l’horloge de Sapporo.

William Wheeler est l’architecte de la salle d’entraĂźnement militaire de l’ancien collĂšge d'agriculture de Sapporo (de nos jours l’universitĂ© de Hokkaidƍ) en 1878, sur demande de la commission de colonisation du Japon[3]. Il achĂšve les plans en janvier et la construction s’étale de mars Ă  octobre. L’horloge, rĂ©alisĂ©e par l’Howard Clock Company de Boston, est livrĂ©e en 1879, mais sa taille trop imposante requiert d’importants travaux pour l’incorporer, achevĂ©s en [2]. Son carillon retentit encore toutes les heures de nos jours. L’empereur Meiji visite la ville et la tour en 1881[2].

La construction de la tour et d’autres bĂątiments de styles occidentaux Ă  Hokkaidƍ Ă©mane de la volontĂ© de colonisation de l'Ăźle et sa modernisation par le gouvernement japonais. Selon Yaguchi, ces Ă©difices visent tant Ă  renforcer le prestige des Ă©lites qu'Ă  impressionner les rĂ©sidents locaux pour les inciter Ă  accepter et soutenir la modernisation rapide du pays[3].

En 1906, la tour de l’horloge est entiĂšrement dĂ©placĂ©e environ 487 mĂštres au sud de l’emplacement original, et fait office temporairement de bureau de poste en 1907 puis de bibliothĂšque de 1911 Ă  1918[2] - [4]. Sans usage fixe aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, elle fait l’objet de restaurations en 1967 puis en 1976, et un musĂ©e y est installĂ© officiellement la mĂȘme annĂ©e. D’importants travaux, notamment de rencorcement parasismique, sont entrepris entre 1995 et 1998[4].

La tour est classĂ©e bien culturel important en 1970[4], et inscrite au patrimoine de l’ingĂ©nierie mĂ©canique en 2009.

Architecture

Le bĂątiment Ă  un Ă©tage en forme de T est construit en bois selon la technique de construction Ă  ossature croisĂ©e dite « balloon frame » (cadre-ballon), originaire des États-Unis[3], combinĂ©e selon Berque Ă  une technique autochtone pour la structure portante[5]. Le rez-de-chaussĂ©e se compose d’un hall d’entrĂ©e, de l’escalier et de quatre piĂšces initialement destinĂ©es Ă  l’enseignement. L’étage se compose d’une petite armurerie et d’une large salle d’entraĂźnement militaire dĂ©diĂ©e aux exercices militaires pour les Ă©tudiants, idĂ©e inspirĂ©e des États-Unis. À l'extĂ©rieur, les murs sont couverts de planches horizontales en bois, et la façade principale est ornĂ©e d’un large pignon triangulaire[3].

La taille et l’architecture de l’édifice Ă©taient Ă  l’époque inĂ©dites et sans commun rapport avec le style traditionnel. Le contraste avec les constructions des AĂŻnous, les autochtones de l’üle, est encore plus fort[3]. Ce genre de tour d’horloge Ă©tait Ă©galement neuf au Japon et constitue donc un autre tĂ©moignage des premiĂšres influences occidentales[6].

Musée

La tour de l’horloge abrite de nos jours un musĂ©e sur l’histoire du collĂšge d’agriculture de Sapporo et le dĂ©veloppement de la ville. La large salle du premier Ă©tage peut ĂȘtre louĂ©e par les particuliers, et accueille occasionnellement des concerts.

HĂ©ritage et mythe

La charte des citoyens de la ville signĂ©e en 1963 commence par les mots suivants : « Nous, citoyens de Sapporo, oĂč le carillon de la tour de l’horloge peut ĂȘtre entendu... »[2]

Divers romans ou films citent ou mettent en scĂšne la tour de l’horloge, symbole de Sapporo, par exemple chez les Ă©crivains Takeo Arishima, Tama Morita ou HakushĆ« Kitahara[7].

Un mythe raconte que lors de la construction de la tour, les femmes japonaises décidÚrent pour jouer leur rÎle dans la colonisation de donner leur bagues pour la fonte du carillon, lui conférant son « doux son »[2]. Toujours est-il que la tour figure dans la liste des 100 sons naturels du Japon en 1996[4].

Références

  1. (ja)Information, site officiel
  2. (en) Ann B. Irish, Hokkaido : A History of Ethnic Transition and Development on Japan’s Northern Island, McFarland, , 378 p. (ISBN 978-0-7864-4449-6, lire en ligne), p. 175-177
  3. (en) Yujin Yaguchi, « American Objects, Japanese Memory: “American” Landscape and Local Identity in Sapporo, Japan », Winterthur Portfolio, vol. 37, nos 2/3,‎ , p. 93-121 (lire en ligne)
  4. (ja) Histoire de la tour de l’horloge de Sapporo, site officiel
  5. Augustin Berque, La riziĂšre et la banquise : colonisation et changement culturel Ă  HokkaĂŻdĂŽ, Publications orientalistes de France, , 272 p. (ISBN 978-2-7169-0138-3), p. 178
  6. (en) John F. Howes, Japan’s Modern Prophet : Uchimura Kanzƍ, 1861-1930, UBC Press, (ISBN 978-0-7748-1145-3, lire en ligne), p. 31-33
  7. (ja) La tour de l’horloge dans la littĂ©rature, site officiel

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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