Toufic Farroukh
Toufic Farroukh (ŰȘÙÙÙÙ Ù۱ÙÙŰź, nĂ© Ă Beyrouth en 1958), est un saxophoniste et percussionniste franco-libanais ; il est Ă©galement compositeur, notamment de musiques de films, producteur et enseignant au DNSPB et au CRR de Paris.
Naissance | |
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Nationalité |
Franco-libanaise |
Activités |
Musicien de jazz, percussionniste, saxophoniste, compositeur, compositeur de musique de film |
Biographie
NĂ© Ă Beyrouth, il dĂ©couvre le saxophone Ă 10 ans, grĂące Ă son frĂšre, qui lâa guidĂ© dans l'apprentissage de lâinstrument et, plus tard, lui a inculquĂ© l'amour du professionnalisme.
A 14 ans, il rencontre le guitariste Issam Haj Ali et le groupe rock "Rainbow Bridge". Lorsque le Liban est déchiré par la guerre à partir de 1975 et que nombre de ses compatriotes musiciens s'exilent, avec Issam et le joueur de oud Elia Saba, Toufic Farroukh forme le groupe "Al Ard" ("La Terre") et sortent plusieurs albums de compositions personnelles (1977-1984).
Le jeune homme se familiarise petit Ă petit avec le style instrumental et lâimprovisation⊠En 1978 commence une longue pĂ©riode de collaboration avec Ziad Rahbani[1], qui durera jusquâen 1990. Toufic Farroukh participe Ă plusieurs tournĂ©es en Europe et concerts au Liban, et enregistre plusieurs albums composĂ©s par Ziad pour la chanteuse Fairuz, dont le cĂ©lĂšbre album "To Assi" dans lequel on entend Toufic Farroukh jouer comme soliste sur plusieurs titres.
A 20 ans, de passage aux Ătats-Unis Ă lâoccasion dâune tournĂ©e avec Fairuz (1981), il assiste Ă un concert de Dexter Gordon qui le conforte dans sa dĂ©cision de consacrer sa vie Ă la musique.
Paris
En 1984, il dĂ©croche une bourse qui lui donne enfin lâopportunitĂ© de recevoir une formation (saxophone) pendant plusieurs annĂ©es Ă lâĂcole Normale de Musique de Paris (1985 - 1989). Ă sa sortie, le diplĂŽme dĂ©cernĂ© par lâinstitution, il continue Ă tourner avec des artistes libanais, tels que Fairuz, Ziad Rahbani ou Marcel KhalifĂ©.
Compositeur
Il est alors installĂ© dĂ©finitivement Ă Paris. Puisque le dĂ©clic quâil attend ne se produit pas, il le provoque en 1990 en choisissant de tout abandonner pour mettre au monde son propre projet.
Quatre ans plus tard sort Ali On Broadway[2], son premier album, coproduit par son ami Radwan Hoteit, comme tous ceux qui suivront. Ali on Broadway reflĂšte dĂ©jĂ cet Ă©clectisme et cette double culture orientale et occidentale, principales signatures de lâartiste. Câest essentiellement avec son deuxiĂšme album Little Secrets (Auvidis, NaĂŻve Records, 1998) et son troisiĂšme album Drab Zeen (Le chant du monde, Harmonia Mundi, 2002), vendus Ă 40 000 exemplaires dans le monde, quâil perce sur la scĂšne europĂ©enne et internationale.
Toufic Farroukh & the Absolut Orchestra (2000)
Il constitue son premier groupe, Toufic Farroukh & the Absolut Orchestra, composé de 10 musiciens de différentes nationalités, avec qui il se produit dans des festivals tels que le North Sea Jazz Festival (Pays-Bas), Jazz à Saint-Germain-des-Prés Paris, Jazz sur son 31[3] à Toulouse (France), le Festival de Beiteddine (Liban) et le Dubaï Jazz Festival (en).
Dans ses compositions comme dans ses collaborations, Toufic Farroukh confronte lâunivers du jazz avec celui de la tradition arabe. Ses sources dâinspiration sont multiples, du jazz Ă lâĂ©lectro.
Toufic Farroukh continue Ă Ă©crire et Ă produire des albums :
- Tootya (O+, 2006) « Câest un disque visuel dans la mesure oĂč il nourrit lâimagination, souligne Toufic Farroukh. Et cela le lie avec lâidĂ©e dâun voyage. Tous, nous poursuivons nos voyages toute la vie. »
- Cinéma Beyrouth (Enja, 2011). Cinéma Beyrouth « est bien sûr un hommage rendu à Beyrouth, dit Farroukh. Bien entendu, je parle d'une certaine Beyrouth qui n'existe plus que dans notre mémoire ! L'essentiel, c'est que les morceaux aient une ùme. Mon but artistique est la création d'émotions, mais je ne dicte pas aux gens ce qu'ils doivent ressentir ».
Avec son Sextet, il se produit notamment au New Morning à Paris (2013), au Théùtre Al Madina à Beyrouth (2013), au MuCEM à Marseille (2014), à l'Auditorium du Louvre à Paris (2014), à l'Institut du Monde Arabe à Paris (2014).
Musiques de films et danses contemporaines
DĂšs 1994, Toufic Farroukh commence aussi Ă tisser des liens avec dâautres formes artistiques.
Dâabord avec le cinĂ©ma : il a Ă son actif plusieurs bandes originales, dont celle de Falafel (en)[4], rĂ©compensĂ© en 2006 par un Bayard dâor lors du Festival international du film francophone de Namur, en Belgique, et Terra Incognita de Ghassan Salhab, sĂ©lection du Festival de Cannes, Arte (2004). Suivent Bonne Ă Vendre de Dima el Jundi (2006), Un homme dâHonneur de Jean Claude Codsi (2012) et A Ladder to Damascus de Mohamad Malas (2014). "Nour" de Khalil Zaarour (2017)
Toufic Farroukh écrit également des musiques pour des spectacles annuels de danse contemporaine organisés par le Conservatoire à rayonnement régional de Paris au Théùtre des Abbesses :
- Clément et Clémentine, une création pour Quatuor à cordes et piano (2008)
- Deux points ⊠, une création pour hautbois et clarinette basse, et bande électroacoustique (2009)
- Belle et Zébuth, une création pour Trio à cordes (2010).
Collaborations
A lâinstar de ses compositions, Toufic Farroukh confronte par ses collaborations, lâunivers du jazz avec celui de la musique symphonique . » Ă la frontiĂšre de ⊠» une suite de 50 minutes pour Orchestre symphonique et Quartet jazz. Ăcrit par Toufic Farroukh et co-arrangĂ© par Leandro Aconcha. En 2018, une premiĂšre Ă Beyrouth avec lâOrchestre philharmonique du Liban & Toufic Farroukh Quartet et Sous la direction Alexandre Piquion. En 2019 avec lâ Orchestre Symphonique du C.R.R de Paris sous la Direction Xavier Delette.
En 2011, invitĂ© de lâorchestre allemand de la Norddeutscher Rundfunk sous la direction de Kristjan JĂ€rvi, Toufic Farroukh et le joueur de ney Bassam Saba interprĂštent le concerto pour « Ney et orchestre » du compositeur Daniel Schnyder Ă Hambourg et dans plusieurs villes en Allemagne.
Discographie
Composition, arrangement et réalisation.
- 1994 : Ali on Broadway (KOJ/MĂ©lodie)
- 1998 : Little Secrets (Auvidis/NaĂŻve Records)
- 2002 : Drab Zeen (CDM/Harmonia Mundi)
- 2006 : Tootya (O+/Harmonia Mundi)
- 2012 : Cinéma Beyrouth (Enja/Harmonia Mundi)
- 2017 : Villes invisibles (TF&Hot8 Music/ l'Autre Distrubition)
- 2020 : 8 Original Soundtracks (TF/ Absilone)
Notes et références
- (en) Toufic Faroukh on Jazz, Saxophone, and Memory, par Mai Munasa, traduit de l'arabe par Elie Chalala, AL Jahid Vol. 9, no. 45, 2003.
- Ali On Broadway sur iTunes
- Festival Jazz sur son 31
- (en) Falafel sur IMDb.
Liens externes
- (en) Toufic Farroukh sur lâInternet Movie Database
- Discographie sur discogs.org
- (en) Toufic Farroukh sur jazzmusicarchives.com
- Toufic Farroukh sur soundcloud