Toron (textile)
Dans la technique textile, on entend par toron (en allemand : Litze) un tissage en deux dimensions.
Les torons sont aujourd’hui à peine utilisés, car ils coûtent beaucoup plus cher que les rubans ou les cordons tissés. Un toron peut être utilisé pour décorer, border et garnir des vêtements, mais moins pour les renforcer.
Ils sont en outre utilisés comme pattes de col dans les armées allemandes de différentes époques (armée prussienne, Reichswehr, Wehrmacht, Bundeswehr, NVA...).
Uniformes
Les torons sont particulièrement utilisés comme éléments décoratifs et distinctifs pour les uniformes du XIXe siècle[1].
Dans l’ancienne armée impériale, le toron était à l’origine réservé aux unités de garde. Pour le centième anniversaire de l'ancien empereur Guillaume Ier, le Kaiser Guillaume II créa le septième régiment des grenadiers de Litzen (en référence à la commune de Litzendorf) se nommant "König Wilhelm I." ou bien le 7e régiment de grenadiers)[2]. Jusqu’en 1918, d’autres régiments de grenadiers et d’autres sections de troupes ont reçu des torons[3].
En principe, il y avait trois formes principales de toron dans l’ancienne armée jusqu’à la Reichswehr :
- Torons antiques (avec ou sans miroir)
- Torons simples (torons côtelés simples)
- Doubles torons [4]
Ce n’est qu’à partir de 1921 que la Reichswehr s’est constituée avec des doubles torons[5].
Ainsi, aujourd’hui encore, les corps de l’armée allemande sont signalés par des torons sur un fond en couleur (par exemple, vert pour l'infanterie, bleu foncé pour les services sanitaires ou jaune citron pour les télécommunications)[6].
Notes et références
- « 6. Vom Helden der liegen und Triegen anvienc », dans Noch nicht genug der Vorrede, DE GRUYTER (ISBN 978-3-11-023961-4, lire en ligne).
- « Statistischer Sanitäts-Bericht über die Königlich Preussische Armee und das XIII. (Königlich Würtembergische) Armeecorps für das Rapportjahr vom 1. April 1881 bis 31. März 1882. Bearbeitet von der Militair-Medicinal-Abtheilung des Preussischen Kriegsministeriums. Mit 22 bildlichen Darstellungen. I. S. 121, II. S. 83. Berlin bei Mittler und Sohn. Preis 5 M. 50 Pfg. Ref. Dr. Villaret », DMW - Deutsche Medizinische Wochenschrift, vol. 11, no 12,‎ , p. 193–196 (ISSN 0012-0472 et 1439-4413, DOI 10.1055/s-0028-1142253, lire en ligne, consulté le ).
- Gustav Schmoller, « XXV. Die Entstehung des preußischen Heeres von 1640 bis 1740 », dans Moderne Preussische Geschichte 1648 - 1947, Band 1, De Gruyter (ISBN 978-3-11-083731-5, lire en ligne).
- Kraus, JĂĽrgen, 1951-, Die feldgraue Uniformierung des deutschen Heeres, 1907 bis 1918, Biblio Verlag, (ISBN 3-7648-2533-2 et 978-3-7648-2533-1, OCLC 43615894, lire en ligne).
- Heiko Herold, « Jürgen Kraus und Thomas Müller, Die deutschen Kolonial- und Schutztruppen von 1889 bis 1918. Geschichte, Uniformierung und Ausrüstung, Wien: Militaria 2009, 579 S. (= Kataloge des Bayerischen Armeemuseums Ingolstadt, 7), EUR 99,00 (ISBN 978-3-902526-24-3) », Militaergeschichtliche Zeitschrift, vol. 77, no 1,‎ , p. 228–230 (ISSN 2196-6850 et 2193-2336, DOI 10.1515/mgzs-2018-0035, lire en ligne, consulté le ).
- Peter Georgieff, « Zielgruppenorientiertes eLearning — ein Angebot auch für ältere Menschen? », dans Die digitale Herausforderung, VS Verlag für Sozialwissenschaften (ISBN 978-3-531-15477-0, lire en ligne), p. 135–146.
Liens
Commons: Braids – Autres images de torons
Littérature
- Paul Pietsch: Die Formations- und Uniformierungs-Geschichte des preußischen Heeres 1808-1914. 2 Bände. Verlag H. G. Schulz, 1963.
- Jürgen Kraus: Die feldgraue Uniformierung des deutschen Heeres 1907–1918. 2 Bände. Biblio-Verlag, Osnabrück 1999, (ISBN 3-7648-2533-2).