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Tornade du Grand Port de Malte

La Tornade du Grand Port de Malte est une catastrophe météorologique, interprétée comme une trombe marine d'intensité T7, qui ravage le Grand Port le [1] ou 1556[2], suivant les sources.

Tornade du Grand Port de Malte
Le Grand Port vers 1572
Localisation
Pays
Régions affectées
Coordonnées
35° 53′ 42″ N, 14° 31′ 12″ E
Caractéristiques
Type
Date de formation
ou 1556
Date de dissipation
ou 1556
Durée
30 minutes
Conséquences
Nombre de morts
600
Destructions notables
nombreux navires, au moins 4 galères, habitations
Géolocalisation sur la carte : Malte
(Voir situation sur carte : Malte)

Déroulement

La tornade, décrite comme un « tourbillon » ou un « typhon » débute à 7 heures du soir et ravage le port et ses environs. Elle est décrite aussi violente que brève puisque sa durée n'est estimée qu'à une demi-heure[3].

La venue de la nuit gêne les secours. Le jour se lève sur un spectacle de désolation, surtout dans le port. Le bilan humain atteint six-cents victimes noyées, officiers, soldats et esclaves. Au moins quatre galères de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont perdues[3] : les navires Santa Fè, San Michele, San Filippo et San Claudio[4]. Plusieurs maisons à proximité du port sont également détruites. Le Fort Saint-Ange est touché et l'étendard de l'Ordre est déchiré et projeté un demi-mille plus loin[3].

Les récits disent comment le grand maître Claude de La Sengle lui-même est venu participer aux secours et put ainsi sauver le chevalier Mathurin Romegas[5] ainsi qu'un singe[3].

Cette tornade est considérée comme la plus meurtrière de l'histoire européenne[6] - [7], c'est aussi la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l'histoire maltaise.

Conséquences stratégiques

Pour aider l'Ordre en grande difficulté, le roi d'Espagne Philippe II lui donna deux galères ; Philippe du Broc, devenu prieur de Saint Gilles offrit un galion ; deux galères françaises vinrent rapidement prêter leur concours. Cette aide fut précieuse car le fameux corsaire Dragut ne tarda pas à vouloir profiter de la faiblesse des chevaliers dans une attaque qui put ainsi être repoussée[3].

Notes et références

  1. Loris Miège, Histoire de Malte, vol. 2, Paulin, (lire en ligne), p. 148.
  2. (en) Journal of Meteorology, numéros 285 à 294, vol. 29, Artetech International, (lire en ligne), p. 130.
  3. René de Vertot, Histoire des chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, Faucheux, (lire en ligne), p. 346.
  4. (en) « Claude de La Sengle », sur islalocalcouncil (consulté le ).
  5. (de) Constantin Karl Falkenstein, Geschichte des Johanniter-Ordens, Hilscher, , 444 p. (lire en ligne), p. 248.
  6. (en) « British & European Tornado Extremes », sur TORRO (consulté le ).
  7. « Quand frappe le « doigt de Dieu » : histoires de tornades », sur francetvinfo (consulté le ).
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