Torikaebaya monogatari
Le Torikaebaya monogatari (ăšăăăžă°ăç©èȘ, en français Si on les Ă©changeait) est un roman (monogatari) japonais du XIIe siĂšcle. Lâauteur et la date de publication exacte en sont inconnus. On doute mĂȘme du sexe de lâĂ©crivain, certains affirmant quâune telle Ćuvre nâa pu ĂȘtre Ă©crite que par une femme, et dâautres, le contraire.
Titre original |
(ja) ăšăăăžă°ăç©èȘ |
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Langue | |
Genres |
Tsukuri monogatari (d) Littérature LGBT |
Pays |
Le sujet du roman est peu commun et d'un progressisme Ă©vident si on considĂšre le siĂšcle oĂč il a Ă©tĂ© Ă©crit. L'ouvrage ne manque pas de susciter, encore aujourd'hui, le dĂ©bat polĂ©mique parmi les spĂ©cialistes, nombre d'entre eux considĂ©rant qu'il s'agit lĂ d'une Ćuvre de comĂ©die, d'autres y voyant un sujet tout Ă fait sĂ©rieux.
Aperçu de lâĆuvre
Cette Ćuvre dâune exceptionnelle originalitĂ© narre la vie Ă la cour dâun frĂšre et dâune sĆur qui Ă©changent leur identitĂ© sexuelle. Leur but : pour le hĂ©ros, sĂ©duire lâempereur et devenir ainsi « impĂ©ratrice » ; pour lâhĂ©roĂŻne, devenir le bon « Ă©poux » dâune femme de la cour. Tout l'ouvrage joue constamment sur ce changement dâidentitĂ©.
L'ouvrage est divisé en quatre parties[1].
Interprétation possible
Une telle Ćuvre ne saurait avoir qu'une seule interprĂ©tation. Il est certain quâon peut juger aujourdâhui de la portĂ©e dâun tel ouvrage, les esprits Ă©tant plus ouverts, encore que le Japon semble cultiver depuis la plus haute antiquitĂ© un goĂ»t pour la pĂ©dĂ©rastie eu Ă©gard Ă divers courants culturels tel le waka shĆ«dĆ, car au Japon jouer sur le genre est un divertissement populaire que l'on rencontre dans les fĂȘtes religieuses et scolaires et qui est bien reprĂ©sentĂ© dans la littĂ©rature[2].
On peut cependant tirer de cette Ćuvre lâidĂ©e quâun homme et une femme ne doivent pas toujours agir selon des normes biologiques, mais peuvent, de temps Ă autre, sâenrichir de traits fĂ©minins ou masculins.
Postérité des thÚmes
L'un des personnages (l'androgyne Torikaebaya) présente des traits communs avec la Séraphßta d'Honoré de Balzac : l'union de la féminité et de la masculinité a quelque chose de divin[3].
Traduction
Le Torikaebaya monogatari a été traduit en français par Renée Garde sous le titre Si on les échangeait. Le Genji travesti[4].
Notes et références
- « Si on les échangeait. Le Genji travesti », sur lesbelleslettres.com (consulté le ).
- Philippe Pons, « Au Japon, les transgenres toujours victimes de discriminations », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) The Princeton Companion to Classical Japanese Literature, Princeton University Press, (ISBN 0-691-00825-6, Earl Miner, Hiroko Odagiri et Robert E. Morrell), p. 248-250.
- Si on les échangeait. Le Genji travesti (trad. du japonais par Renée Garde), Paris, Les Belles Lettres, , 391 p. (ISBN 978-2-251-72206-1).
Annexes
Liens externes
- « Le Torikaebaya monogatari : un roman sur le changement dâidentitĂ© sexuelle »(Archive.org âą Wikiwix âą Archive.is âą Google âą Que faire ?) [RTF].