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Timbres de France 1863

Cet article recense les timbres de France Ă©mis en 1863 par l'administration des Postes.

Aucun nouveau timbre n'est Ă©mis de 1864 jusqu'en 1867.

Généralités

Tarifs

Le 1er janvier les tarifs sont modifiés comme suit :

Échelon de poids Tarif général (entre villes différentes) Tarif local (même ville) Tarif spécifique (Paris)
1er : jusqu'Ă  10 g 20 c. 10c moins de 15g : 10c
2e : de 10g Ă  20g 40 c. 20c 15g Ă  30g : 20c
3e : de 20 Ă  100 g 80 c. 40c 30g Ă  60g : 30c
par tranche de 100 g, au-delĂ  80 c. 40c par 30g sup. : 10c

Il y a donc réapparition d'un tarif spécifique « Paris pour Paris » (et les communes riveraines), avec une augmentation des tranches de poids, et une progressivité plus « lente ». Pour les plis lourds, les tarifs se traduit par une baisse importante par la progressivité adoptée.

Une taxe pour levée exceptionnelle apparaît (pour les plis tardivement apportés au bureau après la levée officielle, mais que le client souhaite voir triés et livrés en urgence).

Lettre de 1863 oblitérée par un losange gros chiffre

Les cachets gros chiffres

À partir du , l'utilisation des oblitérations par losange gros chiffres se substitue à celle des petits chiffres. Les 4409 bureaux français dont environ une centaine pour l'Algérie et l'étranger sont concernés.

La nomenclature des bureaux de poste suit l'ordre alphabêtique et sont répartis comme suit :

  • 1 (Abbeville), Ă  4361 (Zicavo en Corse) pour le territoire mĂ©tropolitain,
  • 79 numĂ©ros sont rĂ©servĂ©s Ă  l'AlgĂ©rie : de 5000 (Aboukir) Ă  5078 (Valmy).
  • 29 numĂ©ros pour les bureaux de poste français Ă  l'Ă©tranger[1] de 5079 (Alexandrette) Ă  5107 (Tunis) sans interruption. Exemples : Alexandrie: 5080 ; Beyrouth : 5082 ; Shang-HaĂŻ : 5104 ou encore Tanger 5106.
  • Enfin, les numĂ©ros de 5108 Ă  5172 sont attribuĂ©s Ă  des bureaux crĂ©Ă©s par la suite en AlgĂ©rie et Ă  l'Ă©tranger. Par exemple : Yokohama : 5118 (attribuĂ© en 1865).
  • Les numĂ©ros non initialement utilisĂ©s entre 4361 et 5000 dit « GC complĂ©mentaires » sont destinĂ©s aux bureaux de postes de mĂ©tropole crĂ©Ă©s ultĂ©rieurement, dès 1863 pour les premiers, dans l'ordre des dĂ©crets de crĂ©ation.
  • En 1869, après Ă©puisement des « numĂ©ros complĂ©mentaires Â», des numĂ©ros sont attribuĂ©s aux nouveaux bureaux crĂ©Ă©s après 1863 jusqu'en 1876 entre 6000 et 6449 (dit de la « deuxième sĂ©rie GC »). Il y a donc une lacune entre 5172 et 6000 dans la numĂ©rotation.

Officiellement cette nouvelle numérotation entre en application le , mais des usages antérieurs sont connus : comme en Algérie dès . La première date connue en France est le .

La numérotation initiale sera modifiée après 1871, à la suite de la perte des territoires d'Alsace et Lorraine, les numéros sans usage (les « numéros GC vacants ») seront attribués à des bureaux nouvellement créés, en 1874 et 1875[2].

Voir l'article détaillé : Oblitération par losange gros chiffres

Les bureaux de Paris utilisent à partir de une classification propre : de 1 à 40 au centre d'un cachet en forme d'étoile, dont la forme est utilisée par le bureau central (rue du Louvre) depuis 1852. Certains numéros étoiles sont peu fréquents, voir très rares comme le numéro 40[3] découvert il y a seulement une quinzaine d'années.

En , l'usage des oblitérations spécifiques (étoile, ambulants, ou GC) pour les timbres est abandonné, ils seront alors annulés comme antérieurement les imprimés et les journaux, par le cachet à date du bureau, mais les numéros GC resteront sur les marques de recommandations ou les cachets de chargements jusqu'en 1900, voir après, pour les cachets encore utilisables et non remplacés.

LĂ©gende

Pour chaque timbre, le texte rapporte les informations suivantes :

  • date d'Ă©mission, valeur faciale et description,
  • formes de vente,
  • artistes concepteurs et genèse du projet,
  • date de retrait, tirage et chiffres de vente,

ainsi que les informations utiles pour une émission donnée.

Août

Empire Lauré, 4 centimes gris

timbre « Napoléon III Lauré » au type 2, 4 centimes gris jaunâtre (1871).

Émis en , ce timbre est utilisé pour l'affranchissement des imprimés (nouveau tarif du ), cette valeur a été créée spécialement pour cet usage. Le dessin, ainsi que la gravure ont été réalisés par Désiré-Albert Barre.

Imprimé en typographie à plat, en planche de 300 timbres-poste composée de deux panneaux de 150, il en a été réalisé environ 77 000 000 exemplaires. Il sera vendu jusqu'à quasi-épuisement et remplacé soit par une Cérès de Bordeaux en 1871, soit par une Cérès de la 3e république en .

Avec ce timbre, la nouvelle série spécifique pour toutes les petites valeurs faciales, se poursuit. Il présente 2 types caractérisés par l'ombre sous le menton, entre la barbe et le cou : l'ombre masque la forme du menton, il apparait donc flou au type 1, la regravure présente par contre une ligne de menton nette au type 2.

La couleur du timbre présente des variations assez marquées, et certaines sont recherchées par les collectionneurs. Le type 1, imprimé entre 1863 et 1866, varie d'un gris-lilas clair à un gris lilas foncé. Seul le type 1 présente cette teinte avec une pointe de violet pâle dans le gris. Le type 2, imprimé de 1866 à 1871, varie du gris foncé (en 1866) au gris très clair, et au gris jaunâtre en 1871 sur les derniers tirages.

Voir aussi

Notes et références

  1. Bureau Français à l'Etranger sont appelés « BFE » par les collectionneurs spécialisés.
  2. L'Histoire crée donc des numéros GC qui seront utilisés par plusieurs bureaux successivement.
  3. Connu par les archives administratives et affecté au bureau de la Salpétrière durant 6 mois, il n'a été retrouvé à ce jour que sur deux enveloppes, et sur quelques rares timbres-poste.

Bibliographie

  • Docteur Jacques Fromaigeat, Histoire des timbres-poste de l'Empire, Vol I (1965), aux Ă©ditions du Bulletin PhilatĂ©lique du Midi, puis Vol II (1967), III (1969) et IV (1972), aux Ă©ditions du Monde des philatĂ©listes dans la sĂ©rie « Études ».
  • Docteur R. Joany, Nomenclature des timbres-poste de France, tomes 1 (tarifs postaux) et 2 (pĂ©riode 1849-1876), Ă©ditions du Bulletin PhilatĂ©lique du Midi, Montpellier, 1966.
  • P.-J. Barat et A. Suarnet, Le Nouveau « Bleus de France », pĂ©riode 1849-1876, sans Ă©diteur, 1975, 356 pages.
  • Catalogue spĂ©cialisĂ© des timbres de France, tome 1, (pĂ©riode 1849-1900), Ă©ditions Yvert et Tellier, Amiens, 1975, 352 pages (2e version très complète de ce catalogue spĂ©cialisĂ©).
  • J. Storck, J.-F. Brun et R. Françon, Catalogue fĂ©dĂ©ral des Timbres de France « Marianne », Ă©dition 1984-1985 ; et les actualisations publiĂ©es dans la revue PhilatĂ©lie française. (Une nouvelle Ă©dition, avec seulement la pĂ©riode 1849-1900, a Ă©tĂ© publiĂ©e par Timbropresse en 1999, (ISBN 2-908101-08-4).
  • Sous la direction de Jean-François Brun, Le Patrimoine du timbre-poste français, tome 1, Flohic Ă©ditions, , (ISBN 2-84234-035-3).
  • Pascal Behr, Jean-François Brun et Michèle Chauvet, Timbres de France, « Le SpĂ©cialisĂ© », volume 1, Ă©ditions Yvert et Tellier, Amiens, 2000, (ISBN 2-86814-097-1) (3e version de ce catalogue spĂ©cialisĂ©, qui fait une très large place aux illustrationsen couleur).
  • Catalogue de cotations des timbres de France, Ă©ditions Dallay, 2007-2008.
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