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Tierce opposition en droit français

En droit français, la tierce opposition est une voie de recours extraordinaire ouverte aux personnes qui n'ont Ă©tĂ© ni parties ni reprĂ©sentĂ©es dans une instance. Elle leur permet d'attaquer une dĂ©cision de justice qui leur fait prĂ©judice (« qui leur fait grief Â») et de faire dĂ©clarer qu'elle leur est inopposable. Il s'agit d'une limitation aux tiers de la chose jugĂ©e.

Concernant la procĂ©dure civile, le mĂ©canisme de la tierce opposition est rĂ©gi par les articles 582 Ă  592 du code de procĂ©dure civile. La tierce opposition peut ĂȘtre soit une voie de rĂ©tractation (article 587), soit une voie de rĂ©formation (article 588).

Elle peut ĂȘtre faite Ă  titre principal (devant la juridiction qui a rendu la dĂ©cision attaquĂ©e : article 587) ou Ă  titre incident (article 588).

Cette voie de recours ressemble à l'opposition puisque le tribunal entend le demandeur et rend un jugement. Mais, son pouvoir est alors limité car il ne peut modifier sa décision que sur les demandes qui sont préjudiciables au requérant. La nouvelle décision est en principe inopposable aux parties à l'instance initiale, sauf cas d'indivisibilité.

S'agissant de la procédure administrative contentieuse, les modalités de la tierce opposition sont fixées par les articles R. 832-1 à R. 832-5 du code de justice administrative.

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