Thierry de Roucy
Thierry de Roucy, né en 1957 à Noyon (Oise), est le fondateur et l'ancien président de Points-Cœur, un mouvement catholique. Il est prêtre catholique français, condamné en 2011 par la justice canonique pour abus sexuel et abus de pouvoir, et renvoyé de l'état clérical en 2018.
| Président Points-Cœur | |
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| Supérieur général Serviteurs de Jésus et de Marie (d) | |
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PrĂŞtre catholique ( - |
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Biographie
Thierry de Roucy a 18 ans lorsqu'il entre dans la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie. Il obtient sa maîtrise en philosophie de l'Institut de philosophie comparée à Paris, puis suit les cours de l'Angelicum à Rome où il obtient un Master en théologie.
Il est ordonné prêtre en 1983.
De 1988 à 2001, il est le supérieur général des Serviteurs de Jésus et de Marie[1].
En 1990, il fonde Points-CĹ“ur.
Thierry de Roucy fonde également une maison d'édition, « Les éditions du Serviteur », et publie 7 livres[2].
En 2001, l'évêque de Fréjus-Toulon, Dominique Rey accueille dans son diocèse les sœurs de Points-Cœur. En 2008, il incardine Thierry de Roucy et reconnaît canoniquement l’œuvre Points-Cœur et toutes ses branches. Ultérieurement Dominique Rey ordonne prêtres de nombreux séminaristes de Points-Cœur sans les connaître car ils avaient été formés en Argentine, au Chili ou au séminaire anglais de Rome[3] - [4].
Abus sexuels et condamnations ecclésiastiques
À la suite de témoignages dans les années 2000 dénonçant un culte de la personnalité de Thierry de Roucy et une idéologie très enfermante[5], puis une alerte faite à l'Église par l'ex-bras droit du fondateur, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ouvre une procédure judiciaire interne qui aboutit au terme d'un procès de sept ans[6].
Le , Thierry de Roucy est condamné par le tribunal ecclésiastique de Lyon pour « abus sexuel, abus de pouvoir, et absolution de la victime » envers son adjoint, majeur au moment des faits[5] - [7].
En 2014, un rapport d'enquête canonique menée par le dominicain Loïc-Marie Le Bota conclut à l'« enfermement de l'œuvre sur elle-même », à une « méfiance envers l'Église » en son sein et aux « lacunes de la formation » qui y est donnée[4] - [6].
En février 2016, Dominique Rey le déclare suspens a divinis (interdiction d'exercer son sacerdoce, c'est-à -dire l'interdiction d'administrer les sacrements) pour « manquement caractérisé » à son devoir d'obéissance. Il lui est aussi demandé de restreindre ses déplacements et d'éviter les représentations publiques dans le contexte de la sanction romaine et de l’enquête canonique, de plus, il est menacé de renvoi de l'état clérical[6].
Concomitamment, Dominique Rey confie la direction provisoire de Points-Cœur et de ses branches religieuses à Jean-Marie Le Vert, évêque émérite de Quimper[4]. Cette mesure de suspension, dit Rey, « renforce l'interdiction faite à Thierry de Roucy de demeurer en contact avec les membres de Points-Cœur »[4].
Le , Thierry de Roucy est renvoyé de l'état clérical[5] - [8] - [9].
Il risque aussi, théoriquement, une excommunication pour ne pas s'être acquitté de 60 000 euros au titre des réparations envers sa victime[1] - [10].
LĂ©gion d'honneur
Il est promu chevalier en 2003[11], puis officier de la LĂ©gion d'honneur[12].
Le , la Chancellerie le radie de la LĂ©gion d'honneur[13] - [14] - [15].
Références
- Laurence Desjoyaux et Anne-Laure Filhol, « Après la réduction à l'état laïc de son fondateur, retour sur l'affaire Points-Cœur », sur La Vie, (consulté le )
- « Résultats pour 'Thierry de Roucy' > 'Thierry De Roucy' [WorldCat.org] », sur www.worldcat.org (consulté le )
- « Points-Coeur ou les liaisons dangereuses de Mgr Dominique Rey », L'envers du décor,‎ (lire en ligne, consulté le )
- AG, « Toulon : l'ONG catholique Points-Cœur placée sous surveillance », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le )
- Bernadette Sauvaget, « Thierry de Roucy, le prêtre intenable que l’Eglise menace d’excommunier », sur Libération, (consulté le )
- Céline Hoyeau, « Le Saint-Siège demande un audit sur Points-Cœur », sur La Croix, (consulté le )
- Céline Hoyeau, « Le fondateur de Points Cœur reconnu coupable d’abus sexuel », sur La Croix, (consulté le )
- « Les essentiels Religion », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Renvoi de l'état clérical du père De Roucy. Note de synthèse. », L'envers du décor,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Céline Hoyeau, « P. Thierry de Roucy, fondateur de Points Cœur, renvoyé de l’état clérical », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Décret du 11 juillet 2003 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Décret du 31 décembre 2012 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Gauthier Vaillant, « Thierry de Roucy déchu de la Légion d’honneur », sur La Croix, (consulté le )
- « Décret du 13 novembre 2018 relatif à la discipline des membres de la Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Décret du 13 novembre 2018 portant décision d'une non-réception dans le grade d'officier de la Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )