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Theos Kyrios

Theos Kyrios (grec ancien : Î˜Î­ÎżÏ‚ ΚύρÎčÎżÏ‚ : « Dieu est le Seigneur Â» ou bien : « le Seigneur est Dieu ») est un rĂ©pons intervenant dans la rĂ©citation des psaumes Ă  l'Orthros (Matines) dans les Églises d'Orient — Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin —. Il est principalement fondĂ© sur le psaume 117, le refrain Ă©tant composĂ© sur les versets 27a et 26a.

Nota : Les psaumes cités sont numérotés selon la Septante. Pour la correspondance avec la numérotation massorétique, voir : Découpage et numérotation des psaumes.

Le Theos Kyrios suit la Grande EctĂ©nie (Grande Litanie) et prĂ©cĂšde l'apolytikon (ou tropaire du jour). Il est chantĂ© dans le ton de la semaine. Bien que dans le rituel du Typicon il soit prescrit que les versets du psaume soient chantĂ©s par le canonarque debout au centre de la nef, dans la pratique byzantine, ils sont entonnĂ©s par le chantre (ou protopsaltes). Dans la pratique slave ordinaire, ils sont chantĂ©s par le diacre debout devant l'icĂŽne du Christ ; lorsqu'il n'y a pas de diacre, ils sont chantĂ©s par le prĂȘtre.

Texte

Texte du Theos Kyrios dit Ă  l'Orthros[1] :

Canonarque [dans le ton du tropaire qui précÚde] : Dieu est le Seigneur et s'est révélé à nous. Bénie soit sa venue au nom du Seigneur.
Canonarque (verset 1) : Louons l'Éternel car il est bon, car sa misĂ©ricorde dure toujours ![2] (Ps. 117:1 ; rite grec ; Ps. 104:1 : Louez le Seigneur, invoquez son nom !)
ChƓur : Dieu est le Seigneur et s'est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  nous. BĂ©nie soit sa venue au nom du Seigneur.
Canonarque (verset 2) : Toutes les nations m'environnaient, m'enveloppaient : Au nom de l'Éternel, je les taille en piùces (Ps. 117:10-11).
ChƓur : Dieu est le Seigneur et s'est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  nous. BĂ©nie soit sa venue au nom du Seigneur.
Canonarque (verset 3) : Je ne mourrai pas, je vivrai et je raconterai les Ɠuvres de l'Éternel (Ps. 117:17).
ChƓur : Dieu est le Seigneur et s'est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  nous. BĂ©nie soit sa venue au nom du Seigneur.
Canonarque (verset 4) : La pierre qu'ont rejetĂ©e ceux qui bĂątissaient est devenue la principale pierre de l'angle. C'est de l'Éternel que cela est venu : c'est un prodige Ă  nos yeux (Ps. 117:22).
ChƓur : Dieu est le Seigneur et s'est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  nous. BĂ©nie soit sa venue au nom du Seigneur.

Puis l'on chante le tropaire du jour et le Theotokion correspondant.

Substitutions

Jours de semaine de carĂȘme

Les jours de semaine du Grand CarĂȘme, le Theos Kyrios est remplacĂ© par l'AllĂ©luia. Dans certaines Églises, cette substitution est aussi effectuĂ©e les jours de semaine des pĂ©riodes de jeĂ»ne mineures (jeĂ»ne de la NativitĂ©, jeĂ»ne de la Dormition, jeĂ»ne des apĂŽtres). Elle est nĂ©anmoins toujours de rigueur lorsque le rituel du Grand CarĂȘme s'applique. Ces jours sont appelĂ©s jours avec AllĂ©luia ; ces jours lĂ , il n'y a pas de service du diacre et c'est le prĂȘtre qui chante les versets.

Le rituel de l'AllĂ©luia de carĂȘme est le suivant :

Canonarque [dans le ton du jour] (verset 1)[1] : Dans la nuit, mon esprit attendait Ton aube, ĂŽ Dieu, car tes Commandements sont la lumiĂšre de la terre.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.
Canonarque (verset 2) : Apprenez la droiture, vous qui habitez sur la terre.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.
Canonarque (verset 3) : Le zĂšle doit se saisir de tout un peuple sans instruction.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.
Canonarque (verset 3) : Ajouter des maux, Seigneur, ajouter des maux aux glorieux sur la terre.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.

Puis l'on chante le Triadikon (hymne à la Trinité), dont le texte change selon le ton de la semaine et dont la fin change avec le jour de la semaine.

Samedis des morts

Un AllĂ©luia particulier est chantĂ© lors des diverses fĂȘtes commĂ©morant les morts au cours de l'annĂ©e. La plupart d'entre elles tombent le samedi lors du Grand CarĂȘme, mais il y en a plusieurs autres au cours de l'annĂ©e. Cet AllĂ©luia est toujours chantĂ© dans le ton huit (dans l'usage grec : quatriĂšme ton plagal), quoiqu'il puisse ĂȘtre aussi chantĂ© sur une mĂ©lodie funĂ©raire spĂ©ciale.

Canonarque [Alléluia en ton huit] (verset 1)[1] : Heureux ceux que Tu a pris à Toi, Î Seigneur.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.
Canonarque (verset 2) : Leur souvenir demeurera de génération en génération.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.
Canonarque (verset 3) : Leurs ùmes seront dans la félicité.
ChƓur : AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia.

Puis l'on chante le tropaire du jour :

Ô Toi qui par la profondeur de Ta sagesse a donnĂ© Ton amour Ă  l'Homme et l'a pourvu de Tes bienfaits ;
Ô seul CrĂ©ateur, accorde le repos Ô Seigneur, aux Ăąmes de Tes serviteurs ;
car en Toi ils ont placé leur espérance, Seigneur notre Créateur et Dieu.
Gloire au PĂšre et au Fils et au Saint-Esprit, aujourd'hui, Ă  jamais et dans les siĂšcles des siĂšcles.

Theotokion : En Toi, nous avons un rempart et une ambassadrice auprÚs de Dieu que tu as porté.
Ô Theotokos sans tache et recours des croyants.

Le mĂȘme rituel est suivi lors de la Panikhide (service de requiem).

Notes et références

  1. Ceci est une traduction de l'anglais. Une version française autorisée serait la bienvenue.
  2. Traduction de ce verset et des suivants : Bible de Louis Segond, 1910.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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