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The Supremes

The Supremes, plus tard connu sous le nom de Diana Ross and The Supremes, est un groupe de musique féminin américain originaire de Détroit (Michigan), actif de 1959 à 1977.

The Supremes
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The Supremes Ă  l'Ed Sullivan Show en 1966.
Informations générales
Autre nom The Primettes
Diana Ross & the Supremes
Pays d'origine Detroit, Drapeau du Michigan Michigan
(Drapeau des États-Unis États-Unis)
Genre musical
AnnĂ©es actives 1959 – 1977
Labels
Composition du groupe
Anciens membres Diana Ross
Mary Wilson (†)
Florence Ballard (†)
Susaye Greene
Scherrie Payne
Jean Terrell
Linda Laurence
Cindy Birdsong
Barbara Martin (†)
Betty McGlown-Travis (†)
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Logo de The Supremes.

Figure mythique du label Motown crĂ©Ă© par Berry Gordy, The Supremes devient le groupe fĂ©minin le plus populaire de l'histoire des États-Unis, ainsi que le groupe fĂ©minin ayant vendu le plus de disques au monde derriĂšre les Spice Girls. Le groupe classe 12 titres en tĂȘte des charts amĂ©ricains : Where Did Our Love Go, Baby Love, Come See About Me, Stop ! In the Name of Love, Back in My Arms Again, I Hear a Symphony, You Can't Hurry Love, You Keep Me Hangin' On, Love is Here and Now You're Gone, The Happening, Love Child, et Someday We'll Be Together.

Composition du groupe

Diana Ross (nĂ©e le ), Florence Ballard (1943-1976) et Betty McGlown (1941-2008), chantent depuis toutes jeunes, dans des immeubles d'un quartier ouvrier du nord-est de DĂ©troit, le Brewster-Douglass Housing Projects (en), oĂč elles sont voisines[1] - [2] - [3] - [4].

Elles envisagent de faire de leur groupe informel un groupe musical professionnel, se produisant sur scÚne, sous la houlette de Florence Ballard et sous l'impulsion d'Eddie Kendricks et de Bill Williams, DJ de la radio locale WCHB, pendant que le groupe The Primes (groupe masculin, base des futurs Temptations) exerçait. Paul Williams et Eddie Kendricks étaient deux membres de cet autre groupe de chanteurs de Detroit connu sous le nom de Primes. Milton Jenkins, le manager des Primes, décide alors de créer une formation jumeau, de jeunes femmes, qui s'appellerait les Primettes[5].

En 1959, elles incorporent dans leur groupe Mary Wilson (1944-2021), qui vient du Mississippi[6] - [7], tandis que Betty McGlown est remplacée en 1961 par Barbara Martin (1943-2020)[8] - [9] (avant que celle-ci ne s'en aille[10]).

Historique

Les débuts à la Motown

DĂ©sireuses d'enregistrer, elles rĂ©ussissent Ă  obtenir une premiĂšre audition avec Berry Gordy, le directeur de Motown, un label alors local lancĂ© depuis peu. Mais Gordy, estimant que les filles Ă©taient trop jeunes et inexpĂ©rimentĂ©es pour ĂȘtre des artistes du disque, les encourage Ă  revenir aprĂšs avoir obtenu leur diplĂŽme d'Ă©tudes secondaires[11]. GrĂące Ă  Milton Jenkins, manager des Primes, les Primettes signent chez Lu-Pine, petit label de DĂ©troit. Un single (non classĂ©), Tears of sorrow, est Ă©ditĂ© en , avec Pretty baby en face B. Tears of sorrow est chantĂ© par Diana Ross et Pretty baby par Mary Wilson[11]. Puis, elles enregistrent des chƓurs pour les Falcons ou Eddie Floyd, et huit chansons Ă©talĂ©es sur une pĂ©riode de six mois. AprĂšs la faillite de Lu-Pine, elles font le siĂšge de la firme Tamla-Motown, aidĂ©es par Smokey Robinson, un autre chanteur de DĂ©troit ancien voisin de Diana Ross. Elles font des chƓurs ou frappent dans leurs mains pendant un an avant de vraiment signer avec le label en janvier 1961[12].

Elles enregistrent le un titre réalisé par Smokey Robinson, After all, qui ne sera jamais édité, à l'inverse de I want a guy, enregistré le , et réalisé par Berry Gordy. Lorsque le patron de la Motown, Berry Gordy, signe le groupe en 1961[13], il lui impose de changer de nom. Florence Ballard choisit The Supremes[14].

Elles enregistrent en 1961 douze chansons, qui ne seront pas commercialisées sauf certaines plus tard sur des compilations. En mars sort le premier single, I want a guy (face 2 : Never again), suivi en juillet de Buttered popcorn (face 2 : Who's lovin' you), qui ne seront classés ni l'un ni l'autre. Butterd popcorn est chanté par Florence Ballard, ce qui est unique au milieu des autres chansons toutes chantées par Diana Ross. Ces deux singles seront sortis sur le label Tamla, filiale de Motown, avant que les suivants ne le soient vraiment sur le label Motown[12].

The Supremes en 1965.

Suivront des essais infructueux avec Smokey Robinson, puis, en , sort Your Heart Belongs to Me (face 2 : He's Seventeen) classé no 95, suivi en novembre de Let me go the Right Way (face 2 : Time Changes Things) classé n°90 pop et n°26 R&B. Au printemps 1962, Martin quitte le groupe pour fonder une famille et les Supremes continuent leurs activités en tant que trio[15]. Leur premier album, Meet The Supremes, sorti en , est réalisé par Gordy et Robinson[12]. L'album inclut les quatre premiers singles accompagnés des faces 2 et quatre autres chansons dont Baby Don't Go chantée par Mary Wilson.

MĂȘme si en , Berry Gordy a dĂ©cidĂ© que les Supremes Ă©taient une prioritĂ© pour la Motown, My Heart Can't Take It No More (face 2 : You Bring Back Memories incluse sur l’album) sorti en fĂ©vrier, n'est pas classĂ©. En , une version en public de Let Me Go the Right Way est incluse sur la compilation gĂ©nĂ©rale Motor Town Revue, Volume 1. Il s’agit d’un titre enregistrĂ© en et remixĂ© pour l’album. Une version « dĂ©mixĂ©e » sortira pour la compilation The Supremes de 2000. Le single suivant est A Breathtaking Guy qui, sorti en , est classĂ© no 75.

Par ailleurs, le titre original de cette chanson est A Breath Taking, First Sight Soul Shaking, One Night Love Making, Next Day Heartbreaking Guy. C'est une des rares chansons des Supremes oĂč s'opĂšre un vĂ©ritable « call and response », mettant en valeur les voix de Mary et de Florence. En , elles enregistrent un album de country-western qui aurait dĂ» inclure (The Man with the) Rock and Roll Banjo Band, la face 2 de A Breathtaking Guy. Cet album rĂ©alisĂ© par Clarence Paul ne sera Ă©ditĂ© que deux ans aprĂšs, en 1965 (il inclura d’ailleurs My Heart Can't Take It No More), tandis qu'un autre album, The Supremes Sings Ballads & Blues, est partiellement enregistrĂ© mais ne sortira jamais. Ces dĂ©buts laborieux font ricaner leurs collĂšgues de la Motortown Revue, qui les affublent du sobriquet de « no-hit Supremes »[11].

Holland-Dozier-Holland et Where Did Our Love Go

Berry Gordy fait Ă©crire le single suivant par le trio Brian Holland / Lamont Dozier / Eddie Holland[16], en pleine gloire avec Martha and the Vandellas et les Marvelettes. Ils trouvent la formule qui peut tirer parti de la voix tĂ©nue et mal assurĂ©e de Diana Ross. Sort fin When the Lovelight Starts Shining Through His Eyes, qui sera classĂ© no 23 pop et R&B. Ce single contient tous les tics Holland / Dozier / Holland et Motown (frappements dans les mains, « ooh ooh », batterie trĂšs parade de majorettes). Diana Ross chante de maniĂšre plus assurĂ©e, d'une voix claire et nette, avec en fond deux Ă©tonnants rugissements masculins. Berry Gordy et la Motown ont enfin trouvĂ© la formule mettant en valeur le timbre de Ross, immĂ©diatement reconnaissable et indĂ©niablement sexy. L'annĂ©e 1963 est aussi l'annĂ©e des premiers concerts de « prĂ©paration ». Les rares apparitions tĂ©lĂ©visĂ©es rĂ©vĂšlent des Supremes en play-back oĂč Diana Ross s'affirme comme le point de mire et la chanteuse solo malgrĂ© le rĂŽle important laissĂ© Ă  Mary Wilson.

Le single suivant, Run, Run, Run, enregistrĂ© en et sorti en , n'aura pas un tel succĂšs et sera no 93 pop et R&B : moins lisse que le prĂ©cĂ©dent, son rythme sautillant est donnĂ© par un orgue et un piano tandis que s'y greffent les chƓurs et les cuivres. Il clĂŽt la pĂ©riode « no-hit Supremes ». Le feu d'artifice des no 1 et disques d'or s'ouvre le avec Where Did Our Love Go. Cette chanson enregistrĂ©e en devient no 1 pop et R&B et se vend sur le moment Ă  un peu plus d'un million exemplaires : c'est un de leurs « instant million-sellers » avec You Can't Hurry Love, Love Child, I'm Gonna Make You Love Me et Someday, We'll Be Together. RefusĂ©e par les Marvelettes, elle avait Ă©chu aux Supremes, qui ne l'aimaient pas plus – Mary Wilson parlait de « kiddy-bop stuff » – lors du Dick Clark Road Show.

En aoĂ»t sort l'album Where Did Our Love Go, avec les hits Baby Love (n°1 pop et R&B un mois -un record !- anglais sorti en septembre) et Come See About Me (no 1 pop et no 3 R&B sorti en octobre), en plus des quatre singles prĂ©cĂ©dents. L'album, classĂ© no 2, reste 89 semaines dans les classements et se vend Ă  prĂšs d'un million d'exemplaires. Il affirme un style vocal neuf tandis que le look avec perruques sophistiquĂ©es et robes serrĂ©es est assumĂ© comme une rĂ©ponse fĂ©minine Ă  l'unitĂ© vestimentaire des Beatles. La presse les surnomme «les Beatles amĂ©ricaines»[16]. Holland / Dozier / Holland fabriquent un personnage Ă  Diana Ross, celui du sex symbol ambigu, de la femme-enfant, toujours quittĂ©e, toujours en quĂȘte de consolation et de protection, gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ©e mais capable d'explosions soudaines de dĂ©sirs.

L'image des Supremes s'affirme Ă  travers des interviews fabriquĂ©es par la Motown oĂč Diana Ross, jeune et sage, ne consent que des confidences sur ses secrets de maquillage et son enfance « pauvre » (qualificatif exagĂ©rĂ© pour des raisons publicitaires : en fait, les Ross Ă©taient issus de la classe moyenne, comme le dira plus tard Diana Ross). La Motown fait barrage sur leur vie sentimentale. Elle hĂ©site aussi Ă  proposer les Supremes sur scĂšne mais elles apparaissent Ă  la tĂ©lĂ©vision oĂč de nombreuses Ă©missions exposent une chorĂ©graphie recherchĂ©e. AprĂšs avoir eu leur album aux trois no 1, elles commenceront cependant la tournĂ©e des night-clubs par le 20 Grand nightclub de DĂ©troit, avec les Temptations, pour entretenir un succĂšs comparable Ă  celui des Beatles ou Elvis Presley.

Elles obtiennent aussi du succÚs en Europe : Where Did Our Love Go se classe no 3 en Angleterre, no 8 aux Pays-Bas et no 6 en SuÚde, Baby Love, no 1, no 8 et no 7 respectivement[17] et Come See About Me no 27 en Angleterre et no 17 aux Pays-Bas. L'album réintitulé Meet The Supremes se classe no 8 en Angleterre.

L’apogĂ©e du groupe

En , elles passent deux semaines en Angleterre et sortent en mĂȘme temps leur troisiĂšme album, intitulĂ© A little bit of Liverpool aux États-Unis et With love (from us to you) en Angleterre. Il est composĂ© de reprises de succĂšs des Beatles et d'autres groupes de beat. Cet album a peu de succĂšs (175 000 exemplaires, n° 21).

En , Meet the Supremes reçoit une nouvelle pochette et un mixage en stĂ©rĂ©o tandis qu'en mars sort enfin The Supremes sing country, western & pop, album rĂ©alisĂ© par Clarence Paul et Lawrence T. Horn qui se vendra Ă  moins de 40 000 exemplaires. Il est suivi en avril de We remember Sam Cooke, vendu seulement Ă  85 000 exemplaires (n°79 pop et n°5 R&B). Entre les deux, aurait dĂ» prendre place The Supremes Live! Live! Live!, mais il n'est pas Ă©ditĂ©. Le projet Ă©tait de le sortir en avec des extraits de concerts de fĂ©vrier, aoĂ»t et aux États-Unis complĂ©tĂ©s par des extraits de la Motortown Revue Ă  Paris ().

La vĂ©ritable suite de Where did our love go est en fait un single enregistrĂ© le , sorti en fĂ©vrier et devenu n°1 pop et n°2 R&B, Stop! In the Name of Love, complĂ©tĂ© en avril par Back in My Arms Again, n°1 pop et R&B alors qu'elles font une tournĂ©e en Europe en mars. C'est lors de cette tournĂ©e qu'un des Temptations trouvera pour elles leur geste chorĂ©graphique, celui de l'agent de police arrĂȘtant la circulation, paume Ă©tendue, bras Ă©tirĂ©. Ce geste originellement prĂ©vu Ă  la va-vite pour Stop! In the Name of Love, deviendra la marque de fabrique des Supremes. On retrouve ces deux titres avec le single sorti en , Nothing but Heartaches (n°11 pop et n°6 R&B) sur le LP More Hits by the Supremes, sorti le mĂȘme mois et promu par de nombreuses Ă©missions de tĂ©lĂ©vision (quinze en 1965). ClassĂ© n°6, c'est un de leurs meilleurs albums : H/D/H et elles-mĂȘmes y sont Ă  leur apogĂ©e.

En novembre, elles sortent deux disques : The Supremes at the Copa (n°11) enregistrĂ© en public et Merry Christmas. Les deux albums There's a place for us et A tribute to the girls, de la mĂȘme Ă©poque, ne sortiront pas — mais les chansons qui avaient Ă©tĂ© enregistrĂ©es referont surface sur des compilations.

AprÚs 1965, leurs royalties augmentent de 0,00675 $ à 0,0091 $ sur chaque 45 tours. Leur engagement au night-club new-yorkais Copacabana, à partir du , montre l'étendue de leur succÚs « crossover ». Ce genre de night-club était en effet plus habitué à Frank Sinatra qu'à des chanteurs de pop et rares étaient les Noirs à y avoir chanté, comme Sammy Davis Jr. ou Sam Cooke. Elles y retourneront plusieurs fois (du 17 au , en , puis en entre autres). En , elles chanteront au Philharmonic Hall de New York.

Puis vient en l'album I Hear a Symphony (no 8), annoncĂ© par le hit homonyme (no 1 pop, no 2 R&B, no 39 anglais sorti en octobre et no 35 aux Pays-Bas) et par My World Is Empty Without You (no 5 pop et no 10 R&B sorti en dĂ©cembre). Les dissensions Ă  l'intĂ©rieur du groupe commencent Ă  prendre de l'ampleur du fait de l'antagonisme entre F. Ballard et Diana Ross soutenue par B. Gordy. En , Ballard rate la session d'enregistrement de My World Is Empty Without You, remplacĂ©e par Marlene Barrow. À partir de ce moment-lĂ , Gordy se rend compte qu'il peut remplacer Ballard. Il veut mĂȘme la remplacer sur scĂšne, au Copa, ce Ă  quoi s'oppose le patron du club. NĂ©anmoins, sur un album de spirituals que Gordy projette pour la mĂ©moire de sa sƓur qui vient de mourir, Ross chante souvent seule. Et en 1966, Barbara Randolph est sur le point de remplacer Ballard, tandis que Gordy lancerait Ross en solo.

En , elles sortent Love Is Like an Itching in My Heart (no 9 pop et no 7 R&B) suivi en juillet de You Can't Hurry Love (no 1 pop et R&B, inspirĂ© de (You can't hurry God) He's right on time titre de des Gospel Harmonettes). Ces chansons sont rĂ©unies sur un album en aoĂ»t, The Supremes A' Go-Go, oĂč l’on retrouve des standards de la Motown. The Supremes A' Go-Go, classĂ© no 1, annonce une deuxiĂšme vague de hits aprĂšs celle de 1964-1965. You Keep Me Hangin' On, un de leurs meilleurs morceaux, lancĂ© en , est un no 1 pop et R&B, suivi de Love Is Here and Now You're Gone, lancĂ© en , no 1 pop et R&B aussi. Le LP The Supremes sing Holland-Dozier-Holland sort en mĂȘme temps : c'est un des derniers de la sĂ©rie avec ces compositeurs-rĂ©alisateurs artistiques (classĂ© no 6). You Keep Me Hangin' On est un de leurs morceaux les plus spectaculaires, avec une guitare funk et une basse vrombissante. Les paroles aussi ont changĂ© et cette fois-ci, c'est Diana Ross, devenue femme, qui dit avec rage : « get out of my life! ». Certains y voient le testament des Supremes : il avait d'ailleurs Ă©tĂ© prĂ©vu comme tel par la Motown, qui aurait officialisĂ© le dĂ©part de Ross le Ă  l’hĂŽtel Flamingo de Las Vegas.

Elles sont gagnĂ©es par la mode psychĂ©dĂ©lique, mais talonnĂ©es par le Memphis Sound et Aretha Franklin : on reproche aux Supremes de ne pas avoir su Ă©voluer dans la fin des annĂ©es 1960. L'album suivant (enregistrĂ© fin 1966 et sorti en ), The Supremes Sing Rodgers & Hart peut apparaĂźtre comme une erreur : d'ailleurs il avait Ă©tĂ© prĂ©vu en tant qu'album double et ne sortira finalement qu'en album simple. L’album se classe cependant no 3 R&B et no 20 pop. MĂȘme s’il se vend peu (135 000 exemplaires), The Supremes Sing Rodgers & Hart, rĂ©alisĂ© par Gordy et Gil Askey, ne l’est pas dans la carriĂšre globale de Ross, qui sur son album de 1993 reprend toujours du Rodgers & Hart, rĂ©alisĂ© par Askey. Une des chansons les plus remarquables est Falling in Love with Love oĂč l’on entend Mary Wilson en plus de Ross. L’enregistrement de The Supremes Sing Rodgers & Hart avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© d’une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision sur ABC Ă  laquelle ont participĂ© les Supremes. IntitulĂ©e Rodgers & Hart Today, elle rĂ©unit des gens aussi divers que Petula Clark et Count Basie entre autres. Les Supremes y chantent sept chansons enregistrĂ©es durant l’étĂ© 1966.

C’est pour prolonger cette Ă©mission (finalement programmĂ©e le ) que Berry Gordy a l’idĂ©e de faire enregistrer un album aux Supremes. Ce dernier est enregistrĂ© du au avec quelques retouches en pour ĂȘtre finalement lancĂ© en . Dans le mĂȘme genre que The Supremes Sing Rodgers & Hart, The Supremes from Broadway to Hollywood prĂ©vu pour avait Ă©tĂ© lui aussi annulĂ©.

En , elles enregistrent The Supremes Sing & Perform Disney Classics, dont la sortie prĂ©vue pour juillet sera annulĂ©e. D'autres chansons seront enregistrĂ©es en septembre mais elles connaĂźtront le mĂȘme sort. En mars enfin, elles enregistrent et lancent un autre no 1 pop (no 12 R&B), The Happening, chanson du film du mĂȘme nom.

Le groupe devient le Ă  Las Vegas Diana Ross & the Supremes en mĂȘme temps qu'est lancĂ©e une compilation () de 20 titres dont The Happening. Cette compilation intitulĂ©e Greatest Hits est no 1 aux États-Unis et en Angleterre. Elle aurait dĂ» ĂȘtre suivie par Diana Ross & the Supremes on Stage en dĂ©cembre, qui, finalement, ne sortira pas. En 1967, Florence Ballard est remplacĂ©e par Cindy Birdsong.

AprÚs avoir écrit dix numéro 1 pour les Supremes, les auteurs Holland-Dozier-Holland quittent Motown pour créer leurs maisons de disques, Hot Wax et Invictus.

Diana Ross & the Supremes

The Supremes au Frontier Hotel Ă  Las Vegas.

Florence Ballard est mise Ă  la porte et remplacĂ©e par Cindy Birdsong[18] (ex-membre de Patti LaBelle & the Bluebelles, nĂ©e le Ă  Camden, dans le New Jersey). Cette dĂ©cision de Berry Gordy date d' et la premiĂšre apparition de Birdsong se fait discrĂštement et anonymement au Hollywood Bowl le [18], sans encombre mĂȘme si Birdsong n'a pas la mĂȘme prĂ©sence vocale que Ballard. Cette derniĂšre apparaĂźt cependant encore au Copacabana en mai et Ă  l'Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e d'Ed Carson en mĂȘme temps, puis elle honore les engagements du groupe Ă  Los Angeles, Ă  partir du et Las Vegas, Ă  partir du . Officiellement, elle est remplacĂ©e en juillet. La Motown lui demande de renoncer Ă  tout droit sur son travail dans les Supremes et lui interdit d'utiliser son ex-appartenance au groupe comme argument publicitaire.

La nouvelle composition du groupe, le départ d'Holland, Dozier, Holland[19] et le déménagement de la Motown de Détroit en Californie aprÚs les émeutes de 1967 (rendu définitif en 1971) affectent les ventes des Supremes dont les ventes et la présence dans les classements sont dorénavant irréguliÚres.

Les trois singles suivants, Ă©crits par H/D/H sont Reflections (n°2 pop et n°4 R&B), In and out of love (n°9 pop et n°6 R&B) et Forever Came Today (n°28 pop et n°17 R&B). Sortis respectivement en juillet, et , ils sont tirĂ©s de l'album Reflections. Cet album a Ă©tĂ© enregistrĂ© en pour les deux premiers hits et est sorti en . C'est un album oĂč sont utilisĂ©s de nombreux effets Ă©lectroniques et affiche un cĂŽtĂ© moderne et psychĂ©dĂ©lique, loin du classicisme des Supremes. Reflections sera suivi en aoĂ»t d'un autre album broadwayien, Diana Ross & the Supremes sing and perform «Funny girl» (n°150 en ). En aoĂ»t sort «Live» at London's talk of the Town, album en public oĂč elles reprennent entre autres de nombreux standards de pop anglais, dont le pot-pourri The lady is a tramp / Let's get away from it all. «Live» at London's... se classe lui n°57, alors qu'il avait Ă©tĂ© n°6 en mars en Angleterre (oĂč il Ă©tait sorti avant Reflections). He, une de leurs chansons n’est pas incluse sur leurs albums mais sur In loving memory, un album oĂč se retrouvent tous les grands noms de la Motown sorti en (et rĂ©Ă©ditĂ© en pour une bonne Ɠuvre des Gordy).

AprĂšs Some things you never get used to, sorti en mai (n°30 pop et n°43 R&B), leur plus gros succĂšs de cette Ă©poque, Love child, sort en septembre et devient n°1 pop et n°2 R&B. Sur le single Love child, seule Diana Ross chante, accompagnĂ©e de choristes anonymes (les Andantes en fait). Mary Wilson et Cindy Birdsong apprendront ce qu'elles ont Ă  chanter pour une Ă©mission d'Ed Sullivan ! NĂ©anmoins l'une comme l'autre touchent la mĂȘme somme de royalties que Diana Ross : Wilson encore maintenant, et Birdsong jusqu'en 1972 quand elle quitte le groupe et signe un « arrangement » du genre de celui que Ballard avait signĂ©.

AprĂšs Love Child, leur succĂšs auprĂšs des radios n'est plus ce qu'il a Ă©tĂ© : la musique et l’état d’esprit de la fin des annĂ©es 1960 se durcissent et les Supremes brillamment superficielles ont du mal Ă  s'adapter. Suivra ensuite une longue collaboration de quatre albums avec les Temptations.

Le moteur avait Ă©tĂ© un arrangement entre B. Gordy et la chaĂźne NBC qui donnerait naissance au projet « T.C.B. », prĂ©sentĂ© d'abord Ă  l’émission d'Ed Sullivan. Le premier album est Diana Ross & The Supremes Join The Temptations (, no 2), lancĂ© parallĂšlement au single I'm Gonna Make You Love Me (no 2 pop et R&B). L'album suivant, sorti en , est The Original Soundtrack from TCB Starring Diana Ross & The Supremes with The Temptations, bande originale de la premiĂšre Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e en couleurs, du . Les uns comme les autres y reprennent leurs tubes et d'autres standards. L'album se classe no 1. Puis, en , les Supremes sortent un album Ă  elles, Let the Sunshine In. Suivra en aoĂ»t le single avec les Temptations, The Weight classĂ© no 46 pop et no 33 R&B, tirĂ© du LP Together de (classĂ© no 28 aux États-Unis et en Angleterre).

Sur cet album, Mary Wilson chante Can't Take My Eyes Off You, reprise du succĂšs de Frankie Valli de 1967. Elle chante en duo avec Eddie Kendricks, ce qui en fait la chanson la plus rĂ©ussie de l'album. Toujours en 1969, Diana Ross est associĂ©e Ă  la dĂ©couverte des Jackson 5 qu'elle prĂ©sente Ă  une fĂȘte de 300 personnes au Daisy Club d'Hollywood. Les Jackson 5 font partie du spectacle des Supremes le au Forum de L.A., puis au Hollywood Palace en . La publicitĂ© de la Motown insiste sur le fait que c'est Ross en tournĂ©e qui a dĂ©couvert les Jackson, alors qu'en rĂ©alitĂ© ils ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par Gladys Knight, tandis que Bobby Taylor les a amenĂ©s Ă  DĂ©troit pour leur faire passer une audition. NĂ©anmoins, leur premier album sera Diana Ross Presents Jackson 5, avec quelques lignes Ă©crites par elle.

Le départ de Diana Ross

Diana Ross en 2008.

L'annĂ©e se termine en octobre avec le dernier no 1 (pop et R&B) des Supremes avec Ross Someday We'll Be Together, une chanson joliment arrangĂ©e qui sanctionnait justement le fait qu'elles ne seraient plus jamais ensemble. Cette chanson tirĂ©e de l'album Cream of the Crop, sorti en novembre, avait Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Ross avec un chƓur d'oĂč se dĂ©tachent Julia et Maxine Waters mais sans Wilson ni Birdsong, car il avait Ă©tĂ© prĂ©vu comme le premier single solo de Diana Ross. On entend aussi sur ce disque la voix du rĂ©alisateur artistique Johnny Bristol. Ce sera un trĂšs gros succĂšs, leur quatriĂšme « instant million-seller », qui se vendra Ă  2 millions d'exemplaires. Pour Berry Gordy, il Ă©tait fondamental que l’adieu de Ross aux Supremes se fasse sur un no 1 et l'album Cream of the Crop est typique des petits arrangements commerciaux de la Motown. Il existe deux versions des chansons de l'album : une avec Ross, l'autre avec sa future remplaçante Jean Terrell. Si c'est la version avec Ross qui est sortie, c'est grĂące au numĂ©ro 1 obtenu par Someday We'll Be Together. Dans le cas contraire, la Motown aurait lancĂ© These Things Will Keep Me Loving You, finalement sur le premier album solo de Ross. Le classement au sommet des ventes de Someday We'll Be Together a ainsi ouvert la voie Ă  Up the Ladder to the Roof devenu par consĂ©quent le premier single des Supremes sans Ross et terminĂ© seulement 24 heures avant l'enregistrement de l'Ă©mission d'Ed Sullivan.

Les Supremes terminent leur carriĂšre avec Diana Ross par le quatriĂšme album en collaboration avec les Temptations, Gettin' It Together, the Original TV Soundtrack From “On Broadway” (novembre, enregistrĂ© en septembre), suivi d'un Greatest Hits, Volume III ne concernant que la pĂ©riode Diana Ross & the Supremes (Ă  partir de 1968), sorti en dĂ©cembre, au moment oĂč, le 21, elles faisaient leur douziĂšme apparition Ă  l'Ă©mission d'Ed Sullivan.

Enfin, elles sortent un double album en public en , Farewell, rebaptisĂ© en Captured Live on Stage! Ce dernier album est celui de leur spectacle d'adieux Ă  l'hĂŽtel Frontier Ă  Las Vegas le . Il avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© d'adieux de Diana Ross le lors de l'Ă©mission d'Ed Sullivan. Elle sera remplacĂ©e pour la suite par Jean Terrell (nĂ©e le au Texas), sƓur du boxeur Ernie Terrell. Elle avait Ă©tĂ© dĂ©couverte par la Motown en et le premier projet avait Ă©tĂ© en fait d'en faire une artiste solo. Elle sera prĂ©sentĂ©e au public lors du spectacle de Farewell mĂȘme si juste aprĂšs B. Gordy continuait Ă  penser qu'elle n'Ă©tait pas Ă  sa place dans le groupe et voulait la remplacer par Syreeta Wright. Birdsong et surtout Wilson s'y Ă©taient formellement opposĂ©es, ce qui sera une nouvelle source d'affrontements avec Gordy et un nouveau prĂ©texte de sa part pour se dĂ©sintĂ©resser du groupe. L'album Farewell, classĂ© no 46 aux États-Unis, n'est pas particuliĂšrement original si ce n'est qu'elles y interprĂštent joliment deux standards de comĂ©die musicale, It's Alright with Me et Big Spender.

Les années 1970

Mary Wilson en 2011.

AprĂšs le dĂ©part de Diana Ross, les quatre premiers albums du trio produisent des singles disques d'or (1970-1972). ParallĂšlement, Berry Gordy associe les Supremes aux Four Tops dĂšs la fin de 1970 pour une version agrĂ©able de River deep, mountain high, des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es et trois disques. Mary Wilson passe les annĂ©es 1970 Ă  lutter pour les Supremes de maniĂšre dĂ©sordonnĂ©e tandis que Florence Ballard traverse une suite de crises qui aboutissent Ă  sa mort le [4]. Le groupe continue jusqu'en 1977 avec la seule Mary Wilson qui commence peu aprĂšs une brĂšve carriĂšre solo (1979) sans cependant avoir le droit d'utiliser le nom de Supremes dans sa promotion, source de nombreuses poursuites judiciaires contre la Motown jusqu'en 1990, annĂ©e oĂč Wilson renonça. Le succĂšs lui vient autrement en 1986, quand elle publie sa version de l'histoire des Supremes jusqu'en 1970, sous le titre Dreamgirl: My Life As a Supreme (en)[4]. Ce livre connaĂźt d'ailleurs une suite en 1990[4], Supreme Faith: Someday We'll Be Together, livre au succĂšs bien moindre cependant. L’un et l’autre sont sa perception de l’histoire des Supremes, et s’ils ne sont pas inintĂ©ressants, ils sont nĂ©anmoins la marque d’un tĂ©moignage finalement subjectif. Leur succĂšs hypothĂšque profondĂ©ment l’image de Ross aux États-Unis. Mais il Ă©tablit un fonds de commerce pour Wilson qui remonte inlassablement au front mĂ©diatique pour dĂ©molir Ross.

Le premier album des Supremes sans Ross est Right on (, no 4 R&B et no 25 pop). Il est prĂ©cĂ©dĂ© en fĂ©vrier du single Up the Ladder to the Roof (en) (no 5 R&B, no 10 pop, 800 000 exemplaires, plus que le premier Ross solo, et une apparition Ă  l'Ă©mission d'Ed Sullivan). C'est un album agrĂ©able avec les bons Everybody's Got the Right to Love (en) (le second single, sorti en juillet et classĂ© no 11 R&B, 21 pop) et Wait a Minute Before You Leave Me.

En sort The Magnificent Seven avec les Four Tops (no 18 R&B, no 113 pop). Il est suivi du single River Deep - Mountain High en novembre (no 7 R&B, no 14 pop). La version du single est raccourcie par rapport à celle de l'album, pratique qui commence seulement à poindre. Malgré un trÚs réussi Baby (You've Got What It Takes) (en) avec une petite apparition réjouissante de Mary Wilson, cette association est néanmoins moins intéressante que celle des Supremes avec les Temptations auparavant.

L'annĂ©e 1970, bien chargĂ©e pour les Supremes, se termine par le lancement du single Stoned Love (no 1 R&B, no 7 pop) et de l'album d'oĂč il est extrait, New Ways but Love Stays (en) (no 12 R&B, no 68 pop). Dans cet album, on trouve des reprises de Bridge over troubled water (superbe grĂące Ă  Mary Wilson) et de Na na hey hey kiss him goodbye. C'est Ă©galement l'annĂ©e du dernier concert du groupe, qui se dĂ©roule le au Frontier Hotel de Las Vegas.

En sort Nathan Jones (no 8 R&B, no 16 pop) et en mai You Gotta Have Love in Your Heart (en). Ce dernier single est extrait de The Return of the Magnificent Seven (no 18 R&B, no 154 pop), avec les Four Tops, tandis que Nathan Jones est extrait de Touch (no 6 R&B, no 85 pop). Les deux albums sont sortis en juin. Nathan Jones est un titre aux effets originaux qui rompt avec le reste des chansons du groupe qui restent dans l'esprit des annĂ©es 1960. Ce titre est avec Touch, single sorti en septembre, l'intĂ©rĂȘt de l'album.

En , elles sortent le single Floy Joy qui rappelle sous certains cÎtés Where Did Our Love Go (no 5 R&B, no 16 pop) et leur troisiÚme album avec les Four Tops, Dynamite (no 21 R&B, no 160 pop). En , sort Automatically sunshine (no 21 R&B, no 37 pop) et en mai l'album Floy Joy (no 12 R&B, no 54 pop). En juillet, sort un troisiÚme single extrait de Floy Joy, Your Wonderful Sweet Sweet Love (no 22 R&B, no 59 pop). Cet album sera le dernier avec Cindy Birdsong, dorénavant remplacée par Lynda Laurence ; cette derniÚre est cependant photographiée pour la pochette du lp Floy joy alors qu'elle n'y chante pas. Les petits trucages coutumiers des Supremes et de la Motown continuent. Entre Dynamite et Floy joy aurait dû prendre place un autre LP, Promises kept, mais il ne sera pas édité. Par contre une vingtaine de chansons de cette époque refera surface par la suite dans des rééditions.

L'album The Supremes Produced and Arranged by Jimmy Webb (en) (1972) rĂ©alisĂ© par Jimmy Webb, trĂšs remarquĂ© par la critique, rompt heureusement avec le classicisme, avec des chansons superbes comme Paradise ou Silent Voices. Cette derniĂšre est une chanson italienne dont le titre d’origine est La voce del silenzio (et non Il voce de silenzio comme il est Ă©crit sur l’album) dont la version en anglais avait Ă©tĂ© popularisĂ©e par Dionne Warwick en 1968. Une lĂ©gĂšre dĂ©ception : la reprise de Cheap Lovin' ne vaut pas la version de Thelma Houston de 1969. C'est la premiĂšre fois que les Supremes font appel Ă  un rĂ©alisateur artistique extĂ©rieur Ă  leur maison de disques. NĂ©anmoins, on trouve sur l'album un titre que Webb n'a pas rĂ©alisĂ©, I guess I'll miss the man, rĂ©alisĂ© par Deke Richards et Sherlie Matthews. Ce titre tirĂ© de Pippin, comĂ©die musicale produite par la Motown, est d'ailleurs absurdement le 45 tours extrait de l'album. L'album, dont le titre originel aurait dĂ» ĂȘtre le peut-ĂȘtre plus appropriĂ© Beyond Myself, est loin d'ĂȘtre un succĂšs et il rejoint Funny girl et les trois disques avec les Four Tops en tant que recalĂ©s au Top 100 des albums pop (no 27 R&B, 129 pop).

C’est le premier vrai Ă©chec des Supremes sans Ross qui ont jusqu’alors rĂ©ussi Ă  bien faire Ă©voluer le mythe avec ces demi-classiques que sont Up the Ladder to the Roof, Stoned Love, Nathan Jones et Floy Joy. ParallĂšlement les disques de Ross n’ont pas un immense succĂšs ; par contre Ă  partir de 1973 la situation s’inverse et il faut attendre 1976 pour voir les Supremes et Ross avoir en mĂȘme temps du succĂšs.

AprĂšs l'expĂ©rience avec Jimmy Webb, elles sortent le 45 tours isolĂ© Bad Weather, coĂ©crit et rĂ©alisĂ© par Stevie Wonder (). La face 2 du 45 tours est un titre dĂ©jĂ  connu : Oh Be My Love extrait de Floy Joy pour les États-Unis et It’s So Hard for Me to Say Goodbye extrait de Touch pour l’Angleterre. Le single se classe no 74 R&B, no 87 pop et no 37 en Angleterre. L’absence de face 2 originale est bien sĂ»r Ă©tonnante surtout quand on sait que la Motown avait en rĂ©serve de trĂšs nombreuses chansons qu’elle avait fait enregistrer aux Supremes. Qu’il n’y ait pas plus d’album est aussi un mystĂšre. Seul sort l’enregistrement d’un concert donnĂ© au Japon en . NĂ©anmoins, l’album In Japan! ne sort qu’au Japon et dans une version raccourcie en Angleterre. Il est rĂ©Ă©ditĂ© dans son intĂ©gralitĂ© en Ă©dition limitĂ©e en 2004 par Hip-O select.

Puis Jean Terrell et Lynda Laurence partent ; la voix principale est dorĂ©navant Scherrie Payne (la sƓur de Freda Payne), souvent Ă  Ă©galitĂ© avec Mary Wilson : l'harmonie de ces deux timbres donne de trĂšs beaux effets soul, auxquels J. Terrell n'arrivait pas et que D. Ross ne prĂ©tendait pas atteindre. La troisiĂšme Supreme est Cindy Birdsong, qui fait son retour.

Jean Terrell fera plus tard une expĂ©rience solo sans grand relief (I Had to Fall in Love (en) chez A&M en 1978) oĂč elle tend vers une variĂ©tĂ© plus conventionnelle laissant beaucoup la place aux ballades. L’album rĂ©alisĂ© par Bobby Martin est rĂ©Ă©ditĂ© en CD en Angleterre en 2006.

Les Supremes ne refont surface qu'en 1975, aprĂšs deux ans de chantage au renouvellement de contrat de la part de la Motown. L'album The Supremes (no 25 R&B, no 152 pop) contient He's My Man, un excellent titre proto-disco rĂ©alisĂ© par Greg Wright. C'est leur meilleur titre avec This is why I believe in you, chanson superbement gospel, qui paradoxalement annonce le Love masterpiece de Thelma Houston. Écrite par M. & B. Sutton et P. Sawyer, elle est rĂ©alisĂ©e par Hal Davis. L'album et le single He's my man, sortis en juin, sont suivis en octobre d'un autre single Where do I go from here. He's my man et This is why I believe in you sont conjointement no 1 disco.

Elles abordent le vrai disco en 1976 avec deux titres, I'm Gonna Let My Heart Do the Walking (en) et You're My Driving Wheel (en), sur des albums rĂ©alisĂ©s par Brian Holland. I'm Gonna Let My Heart Do the Walking, sortie en mai, se classera no 25 R&B, no 40 pop et no 3 disco. C'est le single tirĂ© de High Energy (sorti en avril, no 24 R&B, no 42 pop), dernier album oĂč chante Cindy Birdsong. Elle est progressivement remplacĂ©e par Susaye Greene, dont la voix est rajoutĂ©e sur I'm gonna let my heart do the walking et la chanson-titre, High energy. Susaye Greene, ancienne choriste d'Harry Belafonte, Ray Charles (ex-Raelette) et Stevie Wonder (Wonderlove), prendrdĂ©finitivement la place de Birdsong sur l'album suivant. Comme F. Ballard et J. Terrell avant elle, C. Birdsong doit d'ailleurs renoncer Ă  ses royalties.

En octobre sort You're My Driving Wheel et l'album d'oĂč elle est extraite, Mary, Scherrie & Susaye (no 61 R&B, no 112 pop). Ce dernier album est peut-ĂȘtre leur meilleur avec les discos motowniens You're My Driving Wheel (no 29 disco), qui reprend une certaine ligne rythmique d'I'm Gonna Let My Heart Do the Walking, Let Yourself Go (second single, sorti en ), Come Into Ly Life et Love, I Never Knew You Could Feel So Good (en). Elles reprennent aussi sur cet album You are the heart of me, une chanson originellement chantĂ©e par Dionne Warwick en 1973. La version que les Supremes donnent de cette ballade est plutĂŽt plus rĂ©ussie, avec, en fond, une basse discrĂšte mais nettement disco.

En 1977, Scherrie Payne chante trois chansons sur la B.O. du film français oĂč joue Jodie Foster, Moi, Fleur Bleue : Fly, La conga et When I Looked at Your Face. Fly' sort en single Ă  la Motown avec When I Looked at Your Face comme face 2.

Le , The Supremes présentent leur dernier concert à Londres, au théùtre de Drury Lane et se séparent[4].

En , sort une compilation des Supremes 1970-1976 intitulée At Their Best. Elle contient dix titres dont deux inédits, The Sha-La Bandit et Love Train.

AprĂšs un long procĂšs avec la Motown, Mary Wilson sort en 1979 son album solo, Mary Wilson[4]. Il est rĂ©alisĂ© par Hal Davis qui ne lui fait guĂšre faire qu'un disco-Motown sans grand relief. L'album reste nĂ©anmoins de qualitĂ© en particulier le bon single Red Hot, un disco syncopĂ© qui, malgrĂ© la voix, la basse et le piano accrocheurs, ne s'est vendu qu'Ă  6 120 unitĂ©s (sorti en septembre en Angleterre et en octobre aux États-Unis). Deux 12" sortent sous le mĂȘme numĂ©ro de code : un avec la version album au Canada et un autre avec un remix lĂ©gĂšrement plus long aux États-Unis. Une curiositĂ© : le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone dont parle Wilson dans la chanson, Beechwood 6-5789, est une rĂ©fĂ©rence au titre d'un succĂšs des Marvelettes de 1962 (Beechwood 4-5789).

Scherrie Payne et Susaye Greene sortent peu aprĂšs leur disque solo, Partners (1979). Il contient neuf chansons dont une avec Ray Charles (Luvbug). C'est un Ă©chec et aprĂšs cela, S. Payne et S. Greene chantent comme choristes.

Les derniÚres années

Étoile sur le Walk of Fame au 7060 Hollywood Boulevard.

Les Supremes avec Diana Ross figurent parmi les artistes les plus importants des annĂ©es 1960, mais surtout comme la formation vocale amĂ©ricaine la plus apprĂ©ciĂ©e de tous les temps aux États-Unis. En la compilation Diana Ross & the Supremes : 20 golden greats est n°1 en Grande-Bretagne pendant sept semaines. Et en , juste revanche sur Hair qui en avait fait la satire, une comĂ©die musicale inspirĂ©e par la carriĂšre du trio Dreamgirls commence la sienne Ă  Broadway Ă  l'Imperial Theatre, avec Sheryl Lee Ralph et Jennifer Holliday dans les rĂŽles respectifs de chanteuses rappelant Ross et Ballard (plus de 1500 reprĂ©sentations). Et le , le groupe se rĂ©unit pour le 25e anniversaire de la Motown, avec la prĂ©sence de Diana Ross[4], avant de reprendre une derniĂšre fois la route avec Wilson.

Trente ans aprĂšs leurs dĂ©buts, les «girls» comme le prĂ©sentateur TV Ed Sullivan les avait surnommĂ©es, dĂ©tiennent toujours le record du groupe amĂ©ricain ayant vendu le plus de disques dans son pays (plus de 50 millions), et de l'artiste ayant alignĂ© douze n°1 dont cinq d'affilĂ©e. Autre record : 16 singles ayant dĂ©passĂ© le million de ventes, Ă  une Ă©poque oĂč la Motown produisait un tiers des singles nord-amĂ©ricains. Ces records n'ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s que par Elvis Presley et les Beatles. Elles ont Ă©tĂ© admises, aprĂšs une cĂ©rĂ©monie au Waldorf-Astoria en , au « Rock and Roll Hall of Fame ».

Diana Ross elle, entreprend une carriÚre solo de trÚs grande envergure, sans jamais renier les Supremes. Elle est devenue la grande chanteuse de soul music des années 1970 et poursuit une carriÚre luxueuse et distinguée, proche de la grande variété internationale. Elle accumule les hits, assez irréguliÚrement mais finalement sûrement, puisqu'elle devient la chanteuse avec le plus de numéros 1 et de disques vendus de l'histoire du livre Guiness des records.

Un des sujets de l'été 2000 est une tournée de Diana Ross avec deux ex-membres des Supremes, Scherrie Payne et Lynda Lawrence[20], qui est néanmoins interrompue avant d'arriver à son terme.

Mary Wison meurt en 2021, Ă  76 ans[4]

Liste récapitulative des membres des Primettes/Supremes

RĂ©capitulatif des chanteusesRĂ©capitulatif des formations
  • Diana Ross (1959-1970)
  • Mary Wilson (1959-1977), seule parmi les dix chanteuses Ă  avoir appartenu Ă  toutes les formations successives
  • Florence Ballard (1959-1967)
  • Betty McGlown (1959-1960)
  • Barbara Martin (1960-1962)
  • Cindy Birdsong (1967-1972 puis 1974-1976)
  • Jean Terrell (1970-1973)
  • Lynda Laurence (1972-1973)
  • Scherrie Payne (1973-1977)
  • Susaye Greene (1976-1977)
  • 1959-Ă©tĂ© 1960 : The Primettes :
    Diana Ross, Mary Wilson, Florence Ballard, Betty McGlown
  • Ă©tĂ© 1960- : The Primettes :
    Diana Ross, Mary Wilson, Florence Ballard, Barbara Martin
  • janvier- : The Supremes :
    Diana Ross, Mary Wilson, Florence Ballard, Barbara Martin
  • - : The Supremes :
    Diana Ross, Mary Wilson, Florence Ballard
  • - : Diana Ross & The Supremes :
    Diana Ross, Mary Wilson, Cindy Birdsong
  • - : The Supremes :
    Mary Wilson, Cindy Birdsong, Jean Terrell
  • - : The Supremes :
    Mary Wilson, Jean Terrell, Linda Laurence
  • - : The Supremes :
    Mary Wilson, Cindy Birdsong, Scherrie Payne
  • - : The Supremes :
    Mary Wilson, Scherrie Payne, Susaye Greene

Discographie

The Supremes

Diana Ross & The Supremes

  • 1967 : Diana Ross and the Supremes Greatest Hits (Volumes 1 & 2)
  • 1968 : Reflections
  • 1968 : Diana Ross & the Supremes Sing And Perform Funny Girl
  • 1968 : Live At London’s Talk Of The Town
  • 1968 : Love Child
  • 1968 : Diana Ross & the Supremes Join the Temptations
  • 1968 : TBC (The Original Sound Track From) - (Diana Ross & The Supremes With The Temptations)
  • 1969 : Let The Sun Shine In
  • 1969 : Together (Diana Ross & The Supremes With The Temptations)
  • 1969 : Cream Of The Crop
  • 1969 : On Broadway (Diana Ross & The Supremes With The Temptations)
  • 1969 : Diana Ross & The Supremes Greatest Hits (Volume 3)
  • 1970 : Farewell

The (New) Supremes

  • 1970 : Right On
  • 1970 : The Magnificent 7 (The Supremes & The Four Tops)
  • 1970 : New Ways But Love Stays
  • 1971 : The Return Of The Magnificent Seven (The Supremes & The Four Tops)
  • 1971 : Touch
  • 1971 : Dynamite (The Supremes & The Four Tops)
  • 1972 : Floy Joy
  • 1972 : The Supremes Produced and Arranged by Jimmy Webb
  • 1973 : The Supremes Live! In Japan (Ă©dition originale au Japon seulement)
  • 1975 : The Supremes
  • 1976 : High Energy
  • 1976 : Mary, Scherrie & Susaye
  • 1978 : At Their Best (Greatest Hits)'

Compilations et rééditions

De trĂšs nombreuses compilations des Supremes avec Diana Ross ont Ă©tĂ© publiĂ©es : en 1974 (Anthology, trois vinyles, no 24 R&B et no 66 pop), 1977 (20 golden greats, no 1 en Angleterre), 1979, 1983, 1984, deux en 1985 et une en 1986 (25th anniversary, no 61 R&B et no 112 pop aux États-Unis), puis bien d’autres aprĂšs. On trouve par exemple plusieurs compilations des Supremes avec le nom d’Anthology. La premiĂšre est un triple vinyle de avec 35 titres allant de 1962 Ă  1969 (30 succĂšs et 5 reprises). Une double compilation est sortie avec le mĂȘme nom en 1995.

Elle contient 52 titres depuis 1961 jusqu’à la fin du groupe en 1976. Une troisiĂšme enfin est sortie en 2001 avec 50 titres qui vont de 1961 Ă  1969. À l’instar de celle de 1974, cette derniĂšre contient en plus des hits des reprises que les Supremes ont faites de grands classiques. Sur le vinyle 25th Anniversary, on trouve 20 titres connus et 22 inĂ©dits (triple vinyle sorti en mars) et sur le CD 24 titres connus et 26 titres inĂ©dits (deux CD sortis en octobre). Cette compilation a Ă©tĂ© la premiĂšre faite dans un esprit de collectionneur avec un livret vraiment dĂ©taillĂ©. L’avalanche d’inĂ©dits pas forcĂ©ment repris sur les compilations ultĂ©rieures fait de 25th Anniversary un disque qui continue Ă  ĂȘtre intĂ©ressant. La premiĂšre compilation composĂ©e uniquement d’inĂ©dits est The Never-Before-Released Masters, sortie en 1987 et non-rĂ©Ă©ditĂ©e depuis. Elle contient 27 chansons enregistrĂ©es entre 1961 et 1969. L’impression d’ensemble que l’on a Ă  l’écoute de ce disque est Ă©tonnamment positive et on peut se demander pourquoi la Motown n’a pas publiĂ© ces chansons en leur temps. Bien sĂ»r, Ă  cĂŽtĂ© de rĂ©ussites comme Am I Asking Too Much, certaines comme Whistle While You Work sont plus faibles mais celles-ci sont minoritaires.

Fin sort la compilation des Supremes la plus luxueuse simplement intitulĂ©e The Supremes. C'est un coffret de 4 CD (89 chansons : trois CD avec Ross et un sans elle) avec en plus sur 25 000 unitĂ©s un cinquiĂšme CD de onze titres en public. Cette compilation a l'originalitĂ© d'ĂȘtre la premiĂšre Ă  prĂ©senter un vaste panorama du groupe de 1959 Ă  1976 sans s'arrĂȘter ou commencer au dĂ©part de Ross comme toutes les compilations qui l'avaient prĂ©cĂ©dĂ©e (sauf Anthology de 1995 avec 10 titres des Supremes sans Ross sur les 52). Elle est d'ailleurs intitulĂ©e The Supremes et non Diana Ross & the Supremes. IndĂ©pendamment des tubes, on y trouve des versions inĂ©dites. Une curiositĂ© : dĂ©but 2004 sort The #1’s avec quatorze chansons des Supremes, une des Supremes sans Ross, huit de Ross en solo et une version supplĂ©mentaire de You Keep Me Hangin’ On remixĂ©e par Almighty. Cette compilation se classe no 72 pop et no 63 R&B en 2004, ce qui n’est finalement pas si mal quarante ans aprĂšs Where Did Our Love Go.

Au printemps 2008 sort Let the Music Play, Supremes Rarities dans la sĂ©rie « Lost and Found » de la Motown/Hip-O select. Avec 47 titres et un supplĂ©mentaire d’extraits promotionnels destinĂ©s aux radio, cette compilation est la plus riche de toutes avec des versions de chansons connues (une trĂšs bonne You Can’t Hurry Love, Back in My Arms Again, Someday We’ll Be Together) ou des inĂ©dits (une trĂšs bonne Autumn Leaves, Satisfaction, MacArthur Park). Le livret de 32 pages est trĂšs dĂ©taillĂ© ; il recense aussi les inĂ©dits dĂ©jĂ  publiĂ©s et donne une liste de chansons prĂ©tendument inĂ©dites des Supremes qu’elles n’ont en fait jamais enregistrĂ©es. Cette liste tord le cou Ă  celle que Mary Wilson avait donnĂ©e dans des livres : des 120 chansons de la liste de Wilson, 80 sont ainsi Ă©liminĂ©es. De la quarantaine restante sept sont sur la compilation Lost and Found et douze sont des Supremes sans Ross (donc non-comptabilisĂ©es sur la compilation Lost and Found qui est clairement une compilation de Diana Ross and The Supremes 1960-1969).

Il existe aussi des compilations gĂ©nĂ©rales de la Motown qui contiennent des chansons inĂ©dites des Supremes. Parfois ces derniĂšres sont finalement intĂ©grĂ©es Ă  des disques des Supremes mais ce n’est pas une rĂšgle. En sort le vinyle From the Vaults avec Take Me Where You Go. Une version diffĂ©rente de cette chanson sera disponible sur The Supremes en 2000 et une troisiĂšme sur Let the Music Play, Supremes Rarities en 2008. En sort Never-Before-Released Masters from Today’s Brightest Stars – The 1960’s avec The Tears et Stay in My Lonely Arms des Supremes. On retrouvera The Tears sur Anthology de 2001. En 1986 toujours sort une compilation gĂ©nĂ©rale des chansons chantĂ©es dans d’autres langues que l’anglais. AppelĂ©e Motown Around the World, elle contient cinq chansons des Supremes : Moonlight and Kisses (en allemand), Thank You Darling, Thank You Baby (en allemand) / Johnny und Joe (Come See About Me en allemand) et L'amore verrĂ  (You Can't Hurry Love en italien) / Se il filo spezzerai (You Keep Me Hangin’ On en italien).

Ces chansons sont trois 45 tours sortis durant l’étĂ© 1965 pour ceux en allemand et en 1967 pour celui en italien. Il manque cependant la face 2 de Moonlight and Kisses, Baby, baby wo ist unsere Liebe (Where Did Our Love Go en allemand). Ces chansons resteront inĂ©dites par la suite et ne seront que nommĂ©es dans The Supremes (2000). Sur The Ultimate Rarities Collection 1: Motown Sings Motown Treasures (1998), on a In My Lonely Room et Can I Get a Witness (une version diffĂ©rente pour cette derniĂšre de celle parue sur The Nnever-Before-Released Masters). Enfin, sur Motown Celebrates Sinatra (1998), on a Strangers in the Night. À ceci s’ajoutent les chansons de NoĂ«l (voir le disque de NoĂ«l).

Les Supremes sans Ross ont aussi droit Ă  des compilations. La premiĂšre est sortie en vinyle en , sous le titre At Their Best. Elle contient dix titres qui sont dans l'ordre du disque : Stoned Love, I'm Gonna Let My Heart Do the Walking, Floy Joy, Nathan Jones, The Sha-La Bandit (inĂ©dit), Up the Ladder to the Roof, You're My Driving Wheel, Everybody's Got the Right to Love, Bad Weather et Love Train (inĂ©dit). Tous ces titres se retrouveront en 1991 sur The Supremes ('70s): Greatest Hits and Rare Classics, avec 12 autres supplĂ©mentaires ; cette compilation, prĂ©vue Ă  l'origine en tant que double CD, existe finalement en trois versions diffĂ©rentes : CD nord-amĂ©ricain, CD europĂ©en et cassette nord-amĂ©ricaine (de 19 titres pour cette derniĂšre) diffĂ©rant sensiblement dans le choix des chansons ou mĂȘme des versions des chansons. La mĂȘme annĂ©e 1991, la Motown sort Best of The Supremes & Four Tops, qui compile 12 titres extraits des trois albums faits ensemble par les deux groupes (le CD contient plus de titres). Mais la compilation la plus complĂšte des Supremes sans Ross est le double CD The ‘70s anthology (sorti en 2002).

Hip-O select a sorti fin 2006 This Is the Story, the ‘70s Albums, vol. 1, un triple CD qui compile les cinq premiers albums des Supremes avec Jean Terrell, treize chansons inĂ©dites qui auraient dĂ» faire partie de l’album Promises Kept annulĂ© et les chansons isolĂ©es May His Love Shine Forever, Bad Weather et Love Train. Le deuxiĂšme volume intitulĂ© sort en 2011 ; il contient les trois derniers albums et 33 titres en plus (59 titres en tout). Les bonus sont des chansons inĂ©dites ou des mixages diffĂ©rents.

Filmographie : films, série télé, show télévisés, vidéos

  • 1965 : T.A.M.I. Show (concert de film)
  • 1965 : Beach Ball
  • 1968 : Tarzan (sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e), Ă©pisode The Convert : Diana Ross, Mary Wilson et Cindy Birdsong respectivement dans les rĂŽles des sƓurs Therese, Martha et Ann[21])
  • 1968 : T.C.B. (revue musicale, avec The Temptations
  • 1969 : Diana Ross and The Supremes and The Temptations on Broadway (autre revue musicale filmĂ©e, toujours avec The Temptations
  • 2006 : Reflections: The Definitive Performances (1964–1969)
  • 2006 : Greatest Hits: Live in Amsterdam

Notes et références

  1. (en) « The Primett », sur AllMusic (consulté le )
  2. (en) « Diana Ross », sur Biography (consulté le )
  3. (en) Dan Austin of HistoricDetroit.org, « Brewster-Douglass Projects », sur historicdetroit.org (consulté le )
  4. Bruno Lesprit, « Mary Wilson, une des trois Supremes historiques, est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Mary Wilson et Mark Bego, Supreme Glamour, New York, Thames & Hudson, (ISBN 978-0-500-022009), p. 19–20
  6. (en) « Mary Wilson's Biography », sur The HistoryMakers (consulté le )
  7. (en) Barbara Ellen, « Mary Wilson of the Supremes: ‘Motown was like walking into Disneyland’ », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne)
  8. (en) Christopher Petkanas, « Asked and Answered », sur T Magazine, (consulté le )
  9. (en) James Morrison, « Ex-Supremes singer saddened at comeback tour snub », The Independent, (consulté le )
  10. Wilson et al., 62.
  11. (en) Mary Wilson et Patricia Romanowski, Dreamgirl & Supreme Faith: My Life as a Supreme, New York, Cooper Square, (1re Ă©d. 1986) (ISBN 0-8154-1000-X)
  12. (en) Andy Kellman, « Biography. The Supremes », sur AllMusic
  13. "The Supremes". The Rock and Roll Hall of Fame and Museum, 1988. Retrieved on July 21, 2008.
  14. (en) Mary Wilson et Mark Bego, Supreme Glamour, New York, Thames & Hudson, (ISBN 978-0-500-022009), p. 27
  15. Slonimsky, Nicolas & Kuhn, Laura Diane. Baker's Biographical Dictionary of Musicians. Schirmer Books, 2001. 3539. (ISBN 0-02-865527-3).
  16. StĂ©phane Koechlin, « Ross, Diana [ DĂ©troit 1944 ] », dans BĂ©atrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des crĂ©atrices, Éditions Des femmes, , p. 3744
  17. (en) « no The Grammy Hall Of Fame Award », grammy.com. Consulté le 24 juillet 2008.
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