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Théorie de la personnalité de type A et de type B

La personnalité de type A a été définie par Meyer Friedman (en) et Ray Rosenman en 1959 comme une conduite caractérisée par une hyperactivité, un sentiment d'urgence, un énervement facile, ou un hyper-investissement professionnel. Le type B se définit en opposition à ces comportements.

Type A

L'individu au comportement de type A se caractérise par le besoin de contrôler son environnement afin de réduire son incertitude[1]. Ces attitudes augmentent les risques de vivre des conflits interpersonnels. Souvent, il place la barre haut : il a des exigences élevées tout en manifestant un sens de l'autocritique très poussé envers ses accomplissements. On dénote des attentes irréalistes de perfection incompatibles avec le droit à l'erreur (croyance irrationnelle établie par Ellis).

Ces sujets semblent avoir un risque de maladies cardio-vasculaires (notamment l'insuffisance coronarienne avec un risque d'infarctus du myocarde) multiplié par deux par rapport aux personnalités normales.

Le risque est plus élevé s'il y a une coexistence avec d'autres facteurs de risque tels que le tabagisme, l'hypertension artérielle, l'obésité, etc.[2] - [3] - [4].

Type B

La personnalité de type B se définit en contraste à la personnalité de type A. Ainsi le modèle de personnalité A-B est un continuum où l'on se positionne relativement au type A[5].

L'hypothèse décrit les individus de type B comme un contraste de ceux de type A. Les personnalités de type B, par définition, vivent à des niveaux de stress inférieurs. Ils travaillent généralement de manière régulière et peuvent apprécier la réussite, bien qu'ils aient une plus grande tendance à ignorer le stress physique ou mental lorsqu'ils ne réussissent pas. Lorsqu'ils sont confrontés à la concurrence, ils peuvent se concentrer moins sur la victoire ou la défaite que leurs homologues de type A, et davantage sur le plaisir du jeu, qu'ils gagnent ou perdent[6].

Les personnes de type B sont également plus susceptibles d'avoir une moins bonne perception du temps[7]. Ces individus sont plus tolérants que ceux de de la catégorie de type A[8].

Les individus de type B peuvent « [...] voir les choses d'un point de vue global, encourager le travail d'équipe et faire preuve de patience dans la prise de décision [...] »[9].

Notes et références

  1. Nicole Rascle et Sandrine Irachabal, « Médiateurs et modérateurs : implications théoriques et méthodologiques dans le domaine du stress et de la psychologie de la santé », Le travail humain, vol. 64, no 2, , p. 97-118 (DOI 10.3917/th.642.0097, lire en ligne)
  2. Stephanie Booth-Kewley et Howard S. Friedman, « Psychological predictors of heart disease: A quantitative review. », Psychological Bulletin, vol. 101, no 3, , p. 343–362 (ISSN 1939-1455 et 0033-2909, DOI 10.1037/0033-2909.101.3.343, lire en ligne, consulté le )
  3. Meyer Friedman, « ASSOCIATION OF SPECIFIC OVERT BEHAVIOR PATTERN WITH BLOOD AND CARDIOVASCULAR FINDINGS », Journal of the American Medical Association, vol. 169, no 12, , p. 1286 (ISSN 0002-9955, DOI 10.1001/jama.1959.03000290012005, lire en ligne, consulté le )
  4. Meyer Friedman, Carl E. Thoresen, James J. Gill et Lynda H. Powell, « Alteration of type A behavior and reduction in cardiac recurrences in postmyocardial infarction patients », American Heart Journal, vol. 108, no 2, , p. 237–248 (ISSN 0002-8703, DOI 10.1016/0002-8703(84)90606-9, lire en ligne, consulté le )
  5. Cherie E Fretwell, Carmen C Lewis et Maureen Hannay, « Myers-Briggs Type Indicator, A/B Personality Types, and Locus of Control: Where Do They Intersect? », American Journal of Management, vol. 13, no 3, , p. 57–66 (lire en ligne, consulté le )
  6. Howard S. Friedman et Stephanie Booth-Kewley, « Personality, Type a behavior, and coronary heart disease: The role of emotional expression », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 53, no 4, , p. 783–792 (PMID 3681651, DOI 10.1037/0022-3514.53.4.783, S2CID 25769007, lire en ligne)
  7. (en) Aliya Hisam, Mahmood Ur Rahman, Syed Fawad Mashhadi et Ghulam Raza, « Type A and Type B personality among Undergraduate Medical Students: Need for psychosocial rehabilitation », Pakistan Journal of Medical Sciences, vol. 30, no 6, , p. 1304–1307 (PMID 25674128, PMCID 4320720, DOI 10.12669/pjms.306.5541)
  8. Saul McLeod, « Type A Personality », sur Simply Psychology (consulté le )
  9. W.E. Watson, T. Minzenmayer et M. Bowler, « Type A personality characteristics and the effect on individual and team academic performance », Journal of Applied Social Psychology, vol. 36, no 5, , p. 1110–1128 (DOI 10.1111/j.0021-9029.2006.00033.x)

Bibliographie

  • (en) K.A. Matthews, « Psychological perspectives on the Type A behavior pattern », Psychological Bulletin, no 91 (1982), p. 293-323.
  • (en) T.Q. Miller, C.W. Turner, R.S. Tindale, E.J. Posavac & B.K. Dugoni, « Reasons for the trend toward null findings in research on Type A behavior », Psychological Bulletin, no 110 (1991), p. 469-485.
  • Karen Huffman (trad. Sébastien Bureau, Alain Huot, Luce Marinier), Psychologie en direct, Montréal, Groupe Modulo, , 4e éd., 364 p. (OCLC 893601806), p. 69
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