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Théodore de Foudras

Louis Auguste Théodore de Foudras, né le à Falkenberg et mort le à Chalon-sur-Saône, est un romancier français.

Théodore de Foudras
Portrait photographique du marquis de Foudras par l’atelier Nadar, 1900.
Titre de noblesse
Marquis (famille de Foudras)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Armes de la maison de Foudras : d’azur, à trois fasces d’argent.

Biographie

NĂ© en SilĂ©sie prussienne[1], oĂą son père, Alexandre Henri, comte de Foudras, seigneur de Demigny (1752-1832) ; capitaine au rĂ©giment de Royal Picardie puis marĂ©chal de camp, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis et de l’Ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem, remariĂ© le Ă  Brier en Prusse Ă  Marie Antoinette de Schlegenberg (v. 1766-1833 veuve du baron de Fragstein dont elle avait eu deux filles ), s’était retirĂ© pendant l’émigration, Foudras n’a commencĂ© Ă  Ă©crire qu’à 36 ans[1]. Il a d’abord publiĂ© un volume de Fables, puis un volume de poĂ©sies, intitulĂ© Écho des âmes. Son dernier ouvrage a pour titre : Chants pour tous[1].

Après ce début par des poésies d’une valeur littéraire discutable, entre 1839 et 1842, il se met à écrire pour les journaux légitimistes et aristocratiques des romans dans lesquels il s’attache à décrire plus ou moins heureusement les mœurs du grand monde. Après la vente du château familial de Demigny, il vécut à Paris et à Moulins. Ruiné, toujours menacé d’emprisonnement pour dettes, et jouissant dans le monde de la réputation d’espion, carliste dans le temps où il espérait que cela lui rapporterait quelque chose, il tenta vainement de se faire attribuer le consulat de Djeddah, ne sachant pas l’arabe et probablement pas le turc[2].

Il fut un collaborateur assidu du Journal des Chasseurs de LĂ©on Bertrand. Il est le crĂ©ateur d’un nouveau genre : le roman cynĂ©gĂ©tique, qui lui apporta le succès[3]. Alors qu’il n’existait, avant ses publications, que des traitĂ©s techniques, les thèmes de la chasse, du chien et de la nature entrent, avec lui, dans la littĂ©rature française. C’est son oncle[4] Charles Camille de Capizuchi, marquis de Bologne qui aurait Ă©tĂ© son inspirateur[5].

À la fin de sa vie, il revint terminer ses jours à Chalon-sur-Saône. Sa tombe est au cimetière de Demigny. Dans les dernières années de sa vie, il a été frappé de cécité. Il fut le créateur de personnages marquants : le curé de Chapaize, l’abbé Tayaut, la comtesse de Brého…

Son fils Théodorite hérita du château d' Oraison près de Roanne. Le dernier Foudras Roland est mort au champ d 'honneur en 1914, Le nom de Foudras a été relevé par la famille Parseval .

Publications

Œuvres cynégétiques
  • Les gentilshommes chasseurs (Souvent rĂ©Ă©ditĂ©, notamment en 2002 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 6),
    Le plus célèbre ouvrage de l'auteur.
  • Un capitaine de Beauvoisis (rĂ©Ă©dition en 2004 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 7), .
  • Diane et Venus (rĂ©Ă©dition en 2004 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 8), .
  • MĂ©moires d'un veneur : sous le titre Les aventures de monsieur le baron (rĂ©Ă©dition en 2006 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 12), .
  • Les veillĂ©es de Saint-Hubert (rĂ©Ă©dition en 2000 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 3), .
  • Les Hommes des bois ( Emile Nourry 1905, rĂ©Ă©dition annĂ©es 1980 Pygmalion)
  • Le bonhomme Maurevert (rĂ©Ă©dition en 2006 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 10), .
  • Soudards et lovelaces (rĂ©Ă©dition en 2002 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 5), .
  • La vĂ©nerie contemporaine (rĂ©Ă©dition en 2000 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 1), 1861-1863-1866.
  • Le Père la Trompette (rĂ©Ă©dition en 2006 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 11), .
  • Madame Hallali (rĂ©Ă©dition en 2000 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 2), .
  • L’abbĂ© Tayaut (rĂ©Ă©dition en 2002 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 4), .
  • Chasseurs du temps passĂ© (rĂ©Ă©dition en 2004 aux Éditions de Montbel. Ĺ’uvres cynĂ©gĂ©tiques complètes, 9), .
  • Les Veneurs Français d'Autrefois (Lib. CynĂ©gĂ©tique Émile Nourry, prĂ©cĂ©dĂ© d'une notice sur la vie et les Ĺ“uvres de l'auteur par le baron Ludovic de Contenson), .
Ĺ’uvres diverses
  • Le DĂ©camĂ©ron des bonnes gens, .
  • Les gentilshommes d'autrefois, .
  • Suzanne d'Estoville, .
  • Lilia la Tyrolienne, .
  • Les chevaliers du lansquenet, .
  • Lord Algernon, .
  • Les Viveurs d'autrefois (avec Xavier de MontĂ©pin), .
  • Un caprice de grande dame, .
  • Les MĂ©moires d'un Roi, .
  • Pauvre ThĂ©rèse, .
  • Les vautours de Paris (avec Constant GuĂ©roult), .
  • La Comtesse Alvinzi, .
  • Le Beau Favori, .
  • Deux filles Ă  marier, .
  • Les Deux Couronnes, .
  • Misères dorĂ©es, .
  • Saint-Jean-Bouche-d'Or, .
  • Perles et diamants, .
  • Le Lieutenant Trompe-la-Mort, .
  • Le Père Margalet : Passion et devoir, .

Postérité

L'association des Gentilshommes Chasseurs, qui a repris le titre de son roman le plus célèbre, travaille sur son œuvre à partir du château de Demigny.

Notes et références

  1. Auguste Roosmalen, L’orateur : ou, Cours de débit et d’action oratoires, Paris, Chez le professeur, (lire en ligne), p. 527.
  2. Prosper Mérimée, Maurice Parturier, Pierre Josserand et Jean Mallion, Correspondance générale : établie et annotée par Maurice Parturier; avec la collaboration de Pierre Josserand et Jean Mallion, Prosper Mérimée, t. 16, Paris, Le Divan, 1961 p. (lire en ligne).
  3. Jean-Pierre Galvan, Correspondance générale d'Eugène Sue, t. 1, Paris, Honoré Champion, , 865 p. (ISBN 978-2-7453-2104-6, lire en ligne), p. 665.
  4. Le frère aîné de sa grand-mère paternelle.
  5. Charles Camille de Capizuchi marquis de Bologne (1717-1794). Condamné à mort sous la Révolution, il est célèbre pour s’être exclamé sur l’échafaud : « Je donne mon âme à Dieu, mon cœur au Roy, et mon cul à la République. » Paul Laforêt, Un veneur d’autrefois. Le marquis de Bologne (1717-1794). Oncle et inspirateur du marquis de Foudras, 1898.

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Jeannin-Naltet, Le marquis de Foudras, gentilhomme chasseur, t. 43, SociĂ©tĂ© d'Histoire et d'ArchĂ©ologie de Chalon sur SaĂ´ne, 1972.
  • Louis-Gaspard Siclon, ThĂ©odore, marquis de Foudras : veneur en Bourgogne, Ă©crivain Ă  Paris, Paris, Le Pigache, , 253 p., 24 cm (ISBN 978-2-9514897-5-2, OCLC 758385536).

Liens externes

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