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Tempo (magazine italien)

Le Tempo, sous-titré Settimanale di politica, informazione, letteratura e arte, aussi connu sous le titre de Tempo illustrato, est un magazine national italien fondé par la société Mondadori Editore. Il a été publié à Milan entre 1939 et 1976.

Tempo
Image illustrative de l’article Tempo (magazine italien)

Pays Drapeau de l'Italie Italie
Langue Italien
Périodicité Hebdomadaire
Genre Généraliste
Diffusion 100 000 ex. (1939)
Date de fondation
Date du dernier numéro 1976
Ville d’édition Milan

Propriétaire Mondadori
Directeur de la rédaction Raul Radice, Alberto Mondadori et autres
ISSN 1128-2959

Historique

De la fondation Ă  1943

InspirĂ© par l'hebdomadaire amĂ©ricain Life, Tempo se prĂ©vaut d'ĂŞtre le rival d'Oggi, l'hebdomadaire de son concurrent Rizzoli. Le premier numĂ©ro sort le , mĂŞme s'il est datĂ© du 1er juin. Le magazine a un bon succès : la première annĂ©e, 100 000 copies se vendent, qui deviennent 170 000 en 1943.

C'est la premier rotocalco (journal imprimé par héliogravure) italien en couleurs. Une des innovations de Tempo est le jumelage d'une légende et d'un texte, où le rôle prépondérant est dévolu à l'image. La photo, prise à focale fixe, dit le plus important sur l'évènement ; la légende soutient et rapporte ce que le photographe a vu. La partie graphique de l'hebdomadaire est confiée à Bruno Munari.

Le directeur des premiers numéros est Raul Radice (it), suivi par Alberto Mondadori (1939-1943).

Une des rubriques qui a le plus de succès est Colloqui con Bontempelli (« entretiens avec Massimo Bontempelli Â»), lancĂ©e en et portant sur des thèmes divers, Ă  la fois culturels et de sociĂ©tĂ©. Indro Montanelli a collaborĂ© Ă  l'hebdomadaire de Ă  , ses 150 articles ont Ă©tĂ© insĂ©rĂ©s dans la rubrique Tempo perduto (« Temps perdu Â»). Parmi les collaborateurs fixes on compte Cesare Zavattini tandis que parmi les Ă©crivains et Ă©crivaines publiĂ©s, il y a Pina Lamberti Sorrentino, Paola Masino, Felice Bellotti (it), Massimo Bontempelli et Curzio Malaparte.

Entre 1937 et 1943, le rĂ©gime fasciste subventionne la majeure partie des revues italiennes, que ce soit pour se garantir leur appui ou pour en contrĂ´ler le contenu[1]. La revue la plus financĂ©e Ă  cette Ă©poque est Tempo. En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale, les financements du rĂ©gime atteignent le chiffre astronomique de 47 191 280 lires, sachant que le financement d'une revue allait en gĂ©nĂ©ral de 100 000 lires Ă  3,5 millions.

Mondadori s'attacha a traduire la revue en sept langues Ă©trangères. L'effort de la maison d'Ă©dition a Ă©tĂ© Ă©norme : le tirage de l'Ă©dition allemande, nĂ©e en 1940, atteint les 500 000 copies, celle en français (Ă  partir de 1942) 135 000, en roumain 50 000, en hongrois 30 000, en espagnol (Ă  partir de 1941) 23 000, en croate 18 500 et en albanais 10 000[1].

En 1943 commencent à apparaître les premières fissures : d'abord, les langues sont réduites au nombre de trois, puis les traductions sont suspendues. Après le , la publication de la revue en italien est elle aussi suspendue.

Entre 1946 et 1976

Tempo est cédé en 1946 à l'éditeur Aldo Palazzi. Les publications reprennent sous la direction d'Arturo Tofanelli, qui était déjà rédacteur sous la direction d'Alberto Mondadori.

Pendant son très long mandat (1946-1968), Tofanelli fait Ă©cole par ses nombreuses intuitions, qui se traduisent par une augmentation substantielle de la diffusion. Parmi ces intuitions, la sĂ©rie des Documenti di Tempo (« Documents du Tempo Â»), publiĂ©s dans les annĂ©es 1950-60 en collaboration avec le photographe Federico Patellani. Ces monographies traitent chacune d'une annĂ©e donnĂ©e, et sortent comme supplĂ©ment au dernier numĂ©ro de Tempo. Dans les annĂ©es 1950, il publie en supplĂ©ments le livre de Piero Scanziani (it), L'avventura dell'uomo, qui fait augmenter la diffusion Ă  deux millions de copies vendues.

Tofanelli invite aussi à collaborer à l'hebdomadaire des écrivains de prestige : il convainc Curzio Malaparte, qui est alors en exil volontaire à Paris, à revenir en Italie[2] et à tenir une rubrique dans l'hebdomadaire, Battibecco. En 1968, Pier Paolo Pasolini est appelé par le nouveau directeur, Nicola Cattedra, à tenir une rubrique fixe, Il caos, parue entre et . À cette date, il est remplacé par Giorgio Bocca[3].

La revue entre en crise au début des années 1970, mise sur la touche par la concurrence d'autres hebdomadaires d'information. Après la faillite de la maison Palazzi, l'hebdomadaire passe aux mains d'un petit éditeur, Alberto Caprotti, en 1974. En 1976, Giancarlo Palazzi, fils d'Aldo, rachète l'hebdomadaire et en organise la fermeture[4].

Directeurs

  • Raul Radice (juin-)
  • Alberto Mondadori ( - 1943)
  • Arturo Tofanelli (1946 - 1968)
  • Nicola Cattedra (1968 - 1973)
  • Enrico Forni (1973 - 1974)
  • Guglielmo Zucconi et Antonio Alberti (1974 - 1975)
  • Carlo Gregoretti (1975 - 1976)

Notes et références

  1. (it) Giovanni Sedita, Gli intellettuali di Mussolini, Florence, coll. « Le Lettere », .
  2. (it) Massimo Fini, « Bilancio di una rubrica » (consulté le )
  3. (it) Ermanno Rea, « Quando prese il posto di Pasolini al «Caos» del Tempo illustrato », (consulté le )
  4. [PDF] (it) Enzo Catania, « I riti dell'onore » (consulté le )

Voir aussi

Crédits de traduction

Bibliographie

  • (it) Sandro Gerbi, Lo stregone. La prima vita di Indro Montanelli, Turin, Einaudi, (ISBN 88-06-16578-X).
  • (it) Giornalismo italiano, vol. 2 (1901-1939), Mondadori, coll. « I Meridiani », .
  • (it) Riccardo Lascialfari, « Tempo. Il settimanale illustrato di Alberto Mondadori. 1939-1943 », Italia Contemporanea, no 228,‎ .

Articles connexes

Liens externes

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