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Taxe sur les produits cosmétiques

La taxe sur les produits cosmétiques est une taxe affectée française à la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés, établissement public national à caractère administratif, « tête de réseau » opérationnelle du régime d'assurance maladie obligatoire en France. Elle est en vigueur de 2012 à 2015.

Produits cosmétiques

Historique

Le sĂ©nateur Alain Milon propose en 2009 et 2010 de taxer les produits cosmĂ©tiques pour permettre de financer la cosmĂ©tovigilance, le travail de contrĂ´le de qualitĂ© de l'Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire des produits de santĂ© (AFSSAPS)[1]. Lors du projet de loi de finances pour 2010, le SĂ©nat adopte cet amendement qui prĂ©voit que les entreprises de cosmĂ©tiques versent 0,25% du chiffre d'affaires annuel, si les ventes dĂ©passent 763 000 euros[2] - [3].

Il faut attendre le projet de loi de financement de la SĂ©curitĂ© sociale pour 2012 pour que cette taxe soit dĂ©finitivement adoptĂ©e[4] - [5]. Le taux est abaissĂ© Ă  0,10% mais plus aucun exonĂ©ration n'est prĂ©vue. COSMED, l'association des PME de la filière cosmĂ©tique, rĂ©clamait que les entreprises rĂ©alisant moins de 900 000 euros de chiffre d’affaires soient exonĂ©rĂ©es[6].

Son rendement prévisionnel était de 10 millions d'euros[7]. Entre temps, l'AFSSAPS devient l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et est financée par une subvention du ministère de la santé, du coup le produit de la taxe est affectée à la CNAMTS[8].

L'article 27 de la loi n° 2015-1785 du de finances pour 2016 a abrogé l'article 1600-0 P du code général des impôts qui instituait une taxe sur les ventes de produits cosmétiques[9]. La Fédération des entreprises de beauté (FEBEA) s'est réjouie de la suppression de cette taxe, qui selon elle, pénalisait lourdement les TPE et PME qui représentent 85% des acteurs du secteur et pénalisait les acteurs opérant en France[10].

Caractéristiques

Redevables

Les fabricants et les importateurs de cosmétiques effectuant la première vente en France devaient verser 0,10% du chiffre d'affaires annuel.

Rendement

Au moment de sa suppression, le produit de la taxe Ă©tait de sept millions d'euros[11].

Notes et références

  1. « Bientôt la taxe rouge à lèvres? », sur Public Senat, (consulté le )
  2. Cécile Crouzel, « Une nouvelle taxe surprise sur les cosmétiques », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  3. Alain Milon, « Amendement n°II-75 du projet de loi de finances pour 2010 », sur www.senat.fr, (consulté le )
  4. « La petite taxe de l'ombre », sur lsa-conso.fr (consulté le )
  5. « Adoption de la taxe sur les cosmétiques », sur lsa-conso.fr (consulté le )
  6. « La France taxe son industrie cosmétique », sur Premium Beauty News (consulté le )
  7. Christophe Baulinet, Michel Duraffourg et Simon Vanackere, La Fiscalité spécifique applicable aux produits de santé et à l’industrie qui les fabrique, (lire en ligne), p. 21
  8. Gouvernance de la santé, les acteurs institutionnels, Editions Le Coudrier, (lire en ligne)
  9. Cyrille Pluyette, « Le gouvernement ne compte supprimer que trois petites taxes en 2016 », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  10. « Abrogation de la taxe cosmétique : un premier pas vers la simplification ! | FEBEA », sur www.febea.fr (consulté le )
  11. Christophe Strassel et Alain Levionnois, Le panorama des taxes affectées, Conseil des prélèvements obligatoires, (lire en ligne), p. 67

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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