Accueil🇫🇷Chercher

Taxe spécifique pour la Chambre nationale de la batellerie artisanale

La taxe spécifique pour la Chambre nationale de la batellerie artisanale (dite taxe CNBA ou taxe péniche) était une taxe affectée française à la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), établissement public à caractère administratif chargé de la représentation et de la défense de la batellerie artisanale. La loi de Finances pour 2019 a supprimé la Chambre nationale de la batellerie artisanale et en conséquence la disparition de la taxe qui finançait son fonctionnement et son action.

Taxe péniche
Description de cette image, également commentée ci-après
Péniches accouplées sur la Seine.
Présentation
Titre Taxe spécifique pour la Chambre nationale de la batellerie artisanale
Référence L4432-3 du Code des Transports
Pays Drapeau de la France France
Type Loi ordinaire
Adoption et entrée en vigueur
Législature VIIe législature de la Cinquième République
Gouvernement Gouvernement Laurent Fabius
Adoption
Abrogation

Lire en ligne

Lire sur LĂ©gifrance

Historique

Créée en 1984 par l'article 93 de la Loi de finances pour 1985[1], la taxe est dorénavant régie par l'article L4432-3 du Code des transports[2].

Caractéristiques

Redevables

La taxe frappe toutes les entreprises inscrites au registre de la batellerie artisanale, c'est-à-dire les exploitants de péniches indépendants. La taxe est égale à 0,105 centime d'euro par tonne kilométrique de marchandises transportées sur les voies navigables situées sur le territoire français, à l'exception des voies navigables à statut international.

La taxe est récoltée par Voies navigables de France (VNF) lors des transports de marchandise puis reversé par cette dernière à la exploitants de péniches indépendants.

Bénéficiaires

Le produit de la taxe sert à financer les activités de la Chambre nationale de la batellerie artisanale. Le produit est d'un million d'euro en 2012[3].

L'Inspection générale des finances (IGF) liste la taxe dans les 192 taxes à faible rendement[3]. L'IGF suggère de supprimer la taxe est de la remplacer par une contribution volontaire des acteurs économiques[3]

Dans son rĂ©fĂ©rĂ©[4] publiĂ© en 2018, la Cour des comptes souligne que le produit de la taxe apparaĂ®t disproportionnĂ© par rapport aux actions du CNBA. En 2015, le CNBA a perçu environ 1,05 M€ de « taxe CNBA » et a versĂ© en contrepartie environ 90 000 â‚¬ d'aides Ă  caractère Ă©conomique ou social aux artisans bateliers adhĂ©rents, attribuĂ© près de 112 000 â‚¬ d'indemnitĂ©s journalières de fonctions Ă  ses administrateurs et mis en rĂ©serve un rĂ©sultat reprĂ©sentant 40 % de ses recettes de fonctionnement. 80 Ă  90% des ressources annuelles du CNBA sont affectĂ©es aux charges de personnels, aux indemnitĂ©s des administrateurs, ainsi qu'aux charges de structure. Enfin ses rĂ©serves s'Ă©lèvent Ă  4,5 M€, ce qui reprĂ©sente plus de quatre annĂ©es de perception de la taxe. Didier Migaud recommande de supprimer le CNBA et la taxe affĂ©rente[5].

Elle est effectivement supprimée par la loi de Finances pour 2019[6].

Notes et références

  1. Article 93 de la loi n° 84-1208 du 29 décembre 1984 de finances pour 1985 sur legifrance.gouv.fr
  2. Article L4432-3 du Code des Transports sur legifrance.gouv.fr
  3. Jean-Philippe de Saint Martin, Paul-Marie Dubée, Jean-Marc Toublanc et Marie Anne Ballotaud, Les taxes à faible rendement, Inspection générale des finances, (lire en ligne)
  4. Un référé est une communication adressée par le premier président de la Cour des comptes à un ministre pour lui faire part des observations formulées par la Cour à l'issue d'un contrôle.
  5. « Référé de la Cour des comptes », sur ccomptes.fr, (consulté le )
  6. Michel Dourlent, président de la CNBA, « Fermeture de la Chambre nationale de la batellerie artisanale », sur cnba-transportfluvial.fr,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.