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Tata Yoyo

Tata Yoyo est une chanson d'Annie Cordy sortie en 1980 en 45 tours (disque vinyle de 7 pouces) sous le label CBS[1].

Tata Yoyo

En 1999, le titre s'est vendu à 1 million d'exemplaires[2]. Il s'agit d'un des plus gros succès d'Annie Cordy[3].

Paroles et interprétations

Tata Yoyo est un personnage surnommé « la folle de Rio ». Selon les interprétations, il pourrait s'agir d'une personnalité excentrique du carnaval brésilien ne passant pas inaperçue avec son « boa » et sa « robe à fleurs », d'une femme atteinte de folie à l'humeur « yoyo » avec « des tas d'oiseaux » dans la tête, voire d'un travesti avec son « mégot » et ses « faux cils », les termes de « folle » et « tata » pouvant désigner un homme non conforme aux codes du masculin[4] - [5].

L'auteur Jacques Mareuil avait une tante qui s'appelait Yolande. Elle aurait donné son nom au personnage de Tata Yoyo[6].

Tata Yoyo qu'est-ce qu'y a sous ton grand chapeau ?

Tata Yoyo, dans ma tête y a des tas d'oiseaux !

Tata Yoyo, on m'a dit qu'y a même un grelot !

Mais, moi j'aime ça quand ça fait ding ding di gue ding. Comme une samba


J'ai mon boa, mon vieux chapeau, ma robe à fleurs, et mon mégot...

Mon parasol et mes faux cils et une boussole sur mon nombril.

Les Brésiliens m'ont surnommée la folle de Rio, mais les enfants me donnent un nom plus rigolo.

(refrain)

Depuis le temps que je m'trimballe parmi les masques du Carnaval, ma silhouette, mon charme fou, ça les embête, ils sont jaloux.

Je les entends sur mon passage dire : Ah ! quelle est belle.

Un gosse a dit : Papa, j'la veux pour mon Noël


Tata Yoyo qu'est-ce qu'y a sous ton grand chapeau ?

Tata Yoyo, dans ma tête y a des tas d'oiseaux !

Tata Yoyo, on m'a dit qu'y a même un grelot !

Mais ça n'fait rien, quand je danse ça fait ding ding di gue ding et j'aime bien...

Oui, moi j'aime ça quand ça fait ding ding di gue ding, Comme une samba.

Reprises et adaptations

Les reprises de cette chanson sont nombreuses, mais ces deux « covers » (terme anglais qui désigne le genre) récentes sortent du lot pour avoir rencontré un certain succès :

En juillet 2020, le chanteur montpelliérain de Mecavolic, de son vrai nom Lucas Nicot, profite du confinement pour produire une version électro-mélancolique du tube d'Annie Cordy. Une réinterprétation vocale et sonore, toute en mesure et subtilité[7] qui rencontre un beau succès à la suite de sa publication sur YouTube, plus de 180 000 vues (novembre 2021), ou sur le compte Facebook de l'artiste, 13 000 likes et 25 000 partages. On perçoit mieux dans cette reprise l'histoire de ce personnage travesti écorché et mélancolique passée pour le moins inaperçue dans l'interprétation originale. Une version qui a par ailleurs reçu les compliments d'Annie Cordy elle même, alors qu'elle était encore en vie pour l'entendre.

En avril 2021, Jim Bauer, peut-être inspiré du premier[8], interprète également une version dramatique du titre dans l'émission The Voice : La Plus Belle Voix[9] : « Les gens rigolent à la première phrase mais sont touchés à la fin. J'aimais ce contraste entre le rire et l'émotion »[10]. « Personne n’avait compris cette chanson comme ça, on ne savait pas qu'elle avait cette dimension », a réagi Florent Pagny lors de cette interprétation.

Références

  1. (en) « Annie Cordy – Tata Yoyo / La Coupe A Ratcha », sur discogs.com.
  2. Jacques Mercier, Anne Fontaine et France Debray, Les Belges du XXe siècle, Renaissance du livre, , 181 p. (lire en ligne), p. 13
  3. William Vuillez, « Mort d’Annie Cordy : de "Tata Yoyo" à "La Bonne du Curé", ses 5 plus grandes chansons », RTL, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Sébastien Ministru, « Tata Yoyo d'Annie Cordy est un autoportrait. Tata Yoyo, c'est Annie Cordy au travail », La Première (radio belge), (lire en ligne, consulté le ).
  5. Martine Laronche, « Ce qui rend les enfants homophobes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Eddy Przybylski, « Comment sont nés les mégatubes d'Annie Cordy "La bonne du curé" et "Tata Yoyo" ? Leur histoire vaut le détour... », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Mecavolic: Une belle voix sous un grand chapeau - », sur Feat-Y, le média Green n'Roll, (consulté le )
  8. « «Tata Yoyo»: Jim Bauer a-t-il été influencé par la reprise de Mecavolic? », sur Communes, régions, Belgique, monde, sports – Toute l'actu 24h/24 sur Lavenir.net (consulté le )
  9. Marie Poussel, « The Voice : l'ovni Jim Bauer a assommé les KO », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  10. Fabien Randanne, « The Voice : La reprise de Tata Yoyo par Jim Bauer a mis tout le monde K.O. », 20 Minutes, (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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