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Targoum Neofiti

Le Targoum Neofiti ou Targoum des NĂ©ophytes, est un Targoum occidental sur le Pentateuque.

Histoire

LĂ©guĂ© en 1587 par Andrea de Monte, un juif marocain converti au christianisme, Ă  son ami Ugo Boncompagni, lui aussi converti ayant pris le nom du pape GrĂ©goire XIII lors de son baptĂȘme en 1582, ce Targoum fut dĂ©posĂ© au CollĂšge des NĂ©ophytes de Rome, Ă©tablissement principalement destinĂ© Ă  l’instruction des nĂ©ophytes juifs ou musulmans et oĂč l'hĂ©breu Ă©tait enseignĂ©[1]. Le document, intitulĂ© objet n⁰1, comporte 450 folios qui couvrent l’ensemble du Pentateuque Ă  l’exception de quelques versets endommagĂ©s, ainsi que les notes marginales de De Monte et ses amendements lorsqu’il perçoit une lecture pouvant mener Ă  l’idolĂątrie.

Le document est rachetĂ© en 1886 par le Vatican lorsque le CollĂšge ferme ses portes, et cataloguĂ© comme exemplaire du Targoum Onkelos. Celui-ci Ă©tant bien connu, le manuscrit tombe dans l’oubli jusqu’en 1949, oĂč le professeur Jose Maria Millas Vallicrosa et le prĂȘtre catholique Alejandro DĂ­ez Macho perçoivent ses diffĂ©rences de langage et d’interprĂ©tation avec le Targoum Onkelos: le Targoum dit des NĂ©ophytes est en effet rĂ©digĂ© dans un judĂ©o-aramĂ©en occidental, ce qui en situe l’origine en terre d’IsraĂ«l alors que le Targoum Onkelos a Ă©tĂ© retranscrit en judĂ©o-aramĂ©en de Babylone. Il est par ailleurs le document occidental le plus complet car les Targoumim fragmentaires et le Targoum attribuĂ© Ă  Jonathan n’en commentent pas la moitiĂ©. Moins Ă©tendu que ce dernier mais davantage que le Targoum Onkelos, le Targoum Neofiti prĂ©sente une certaine ressemblance avec certains Targoumim fragmentaires et semble par consĂ©quent s’en ĂȘtre inspirĂ©.

Nombre d’interprĂ©tations contenues dans le Targoum diffĂšrent de celles des rabbins, et ce fait conjuguĂ© Ă  des termes historiques ou gĂ©ographiques tombĂ©s en dĂ©suĂ©tude aprĂšs le Ier siĂšcle, font conclure Ă  Diez Macho que le Targoum des NĂ©ophytes a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© Ă  cette Ă©poque. Martin McNamara juge toutefois ces arguments spĂ©culatifs et situe le Targoum aux alentours du IVe siĂšcle[2].

Notes et références

  1. Le DĂ©aut, R., « Jalons pour une histoire d'un manuscrit du Targum Palestinien (Neofiti I), », Biblica, XLVIII, n°4,‎ , p. 509-533.
  2. (en) Martin McNamara, The Aramaic Bible : Targum Neofiti 1, Michael Glazier, , p. 45

Liens externes

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