Tali Fahima
Tali Fahima (en hĂ©breu : ŚŚŚ Ś€ŚŚŚŚ ; nĂ©e le ) est une IsraĂ©lienne nĂ©e dans une famille juive originaire d'AlgĂ©rie et convertie Ă l'islam le , Ă la mosquĂ©e d'Umm al-Fahm. Fahima est jugĂ©e et condamnĂ©e pour ses contacts avec Zakaria Zubeidi, chef des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa Ă JĂ©nine. Elle considĂšre sa nationalitĂ© comme palestinienne.
Biographie
Tali Fahima, nĂ©e le , a grandi Ă Qiryat Gat, une petite ville du sud dâIsraĂ«l, dans une famille monoparentale juive originaire d'AlgĂ©rie.
Engagement politique
Tali Fahima est, jusquâen 2003, une partisane du Likoud ; puis, Ă la suite de la lecture dâune interview dans laquelle Zakaria Zubeidi, chef des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, parle de sa transformation dâun militant pour la paix en un combattant recherchĂ©, elle est intriguĂ©e. Fahima s'entretient avec Zubeidi Ă plusieurs reprises. Lorsquâelle apprend que Zubeidi est Ă la tĂȘte dâune liste de personnes Ă assassiner, prĂ©parĂ©e par les services de sĂ©curitĂ© israĂ©liens, elle dĂ©cide dâaller Ă JĂ©nine pour vivre dans la maison de Zubeidi en tant que bouclier humain.
Elle participe au projet des enfants palestiniens Ă JĂ©nine et apparait dans le film documentaire Les enfants d'Arna (en anglais, Arna's Children, rĂ©alisĂ© par Juliano Mer-Khamis et Danniel Danniel), avec Zubeidi, avant quâil ne soit emprisonnĂ©.
Elle ne nie pas avoir rencontrĂ© plusieurs fois Zubeidi Ă JĂ©nine, mais elle rĂ©cuse toute participation dans des activitĂ©s armĂ©es. En , elle se dĂ©clare prĂȘte Ă agir comme un bouclier humain pour protĂ©ger Zubeidi. Toutefois, elle nie, comme Zubeidi, toute relation amoureuse entre eux.
Arrestation et condamnation
Le , Tali Fahima est arrĂȘtĂ©e, afin dâĂȘtre interrogĂ©e par des agents des services de sĂ©curitĂ© puis placĂ©e en dĂ©tention administrative pendant trois mois. Elle est inculpĂ©e en d'assistance Ă l'ennemi en temps de guerre[1]
Le , elle plaide coupable pour des accusations moins graves, admettant avoir eu des contacts avec un agent étranger avec l'intention de nuire à la sécurité. Elle admet également avoir transmis des informations à l'ennemi et violé une ordonnance interdisant l'entrée d'Israéliens dans les territoires contrÎlés par l'Autorité palestinienne.
Les accusations les plus graves à son encontre :aide à un ennemi en temps de guerre, soutien à une organisation terroriste et possession d'armes, sont abandonnées. Elle est condamnée à une peine de prison de trois ans[2].
Tali Fahima est libĂ©rĂ©e en , pour bonne conduite, avec un an de moins que sa peine initiale. Cependant, elle n'a pas le droit de quitter le pays, ni de contacter des Ă©trangers, ni d'entrer dans les territoires de Cisjordanie sous contrĂŽle palestinien â des restrictions similaires Ă celles imposĂ©es Ă Mordechai Vanunu aprĂšs sa libĂ©ration de prison.
Poursuite du militantisme
Le , Tali Fahima participe à une cérémonie alternative pour le Jour de l'Indépendance d'Israël, allumant une torche en l'honneur de Zubeidi.
Elle se convertit à l'Islam le , à la mosquée d'Umm al-Fahm.
Elle considÚre sa nationalité comme palestinienne.
Références
- (en) Conal Urquhart, « My crime was to protest at Israeli assassinations », sur guardian.co.uk site du magazine The Guardian, (consulté le )
- (en) Zvi Harel, « Fahima to Walk Free in 11 Months After Plea Bargain Drops Major Charges », sur haaretz.com site du quotidien Haaretz, (consulté le )