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Takahashi Hiroaki

Takahashi Hiroaki[1] dit Shotei (高橋 ćŒ˜æ˜Ž, 1871-1945) est un peintre japonais nĂ© dans le quartier d’Asakusa Ă  Tokyo sous le nom de Matsumoto Katsutaro puis adoptĂ© Ă  l’ñge de 9 ans par la famille Takahashi dont il prit le nom.

Takahashi Hiroaki
Utagahama Ă  Nikko, 1930
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  74 ans)
Shinagawa
Nom dans la langue maternelle
高橋束äș­
Nom de naissance
æŸæœŹć‹ć€Ș郎
Nationalité
Activités
MaĂźtre
Matsumoto FĆ«ko (d)
Lieu de travail
Mouvement

Biographie

Son oncle Matsumoto Fuko le forma Ă  la peinture traditionnelle Nihonga dĂšs l’ñge de 9 ans en lui faisant copier des Ɠuvres anciennes. Son go (nom d'artiste) « Shotei » viendrait de son oncle car le nom « Matsumoto » commence par un caractĂšre qui se lit soit « sho », soit « Matsu ».

L’histoire de Takahashi est indissociable de celle de Watanabe Shozaburo, le crĂ©ateur du style Shin-Hanga. Watanabe, le plus cĂ©lĂšbre Ă©diteur d’estampes du XXe siĂšcle, ne quitta jamais le Japon mais sut crĂ©er les images qui allaient sĂ©duire les amateurs europĂ©ens et amĂ©ricains, des images offrant une vision romantique du Japon qui avait cessĂ© d’exister Ă  la fin de l’époque Edo. Les dessins de Takahashi furent le fer de lance de sa production. Watanabe l’embaucha en 1907 et lui fit faire, sous son contrĂŽle, les premiers dessins emblĂ©matiques du style Shin-Hanga. Takahashi prit alors le nom de « Shotei » et se spĂ©cialisa dans le dessin de paysage. Les touristes et les collectionneurs Ă©trangers nostalgiques du « vieux Japon » raffolĂšrent tout de suite des estampes signĂ©es de son nom.

À partir de 1921, il commença Ă  utiliser les go d’« Hiroaki » et de « Komei » tout en continuant Ă  utiliser le sceau « Shotei » au cours des annĂ©es 1930, ce nom Ă©tant dĂ©jĂ  bien connu Ă  l’étranger. Avant le tremblement de terre de Kanto en 1923, Shotei dessina 500 estampes pour Watanabe dont seulement 11 sont des oban. Les autres estampes vont de la taille chuban jusqu’à de trĂšs petits formats. La boutique et l’atelier de Watanabe furent totalement dĂ©truits par l’incendie qui suivit le tremblement de terre. L’éditeur et ses artistes durent recommencer Ă  zĂ©ro. AprĂšs 1923, ShĂŽtei dessina 250 estampes. Certaines Ă©taient des reproductions de celles dont les planches gravĂ©es avait brĂ»lĂ© dans l’incendie et que l’éditeur fit imprimer dans des couleurs plus vives, les adaptant ainsi au goĂ»t des amateurs.

Il semblerait que Watanabe ait laissĂ© Takahashi dans l’ombre en le cantonnant dans une production plus commerciale donc moins innovante alors qu’il poussait Kawase Hasui, Shiro Kasamatsu, Itƍ Shinsui, Natori Shunsen, Koson Ohara et tous ceux qui devinrent les Ă©toiles du Shin-Hanga. La raison de cette diffĂ©rence de traitement pourrait avoir son origine dans le fait que Watanabe, en homme d’affaires trĂšs avisĂ©, pratiquait une forme de spĂ©cialisation. Le rĂŽle de Takahashi aurait donc Ă©tĂ© d’alimenter le catalogue de l’éditeur avec une production de qualitĂ© collant plus au goĂ»t du marchĂ© afin de ramener les subsides nĂ©cessaires Ă  l’embauche des artisans dont la maison avait besoin en permanence pour rĂ©pondre Ă  la demande. Takahashi accepta ce rĂŽle vraisemblablement sans se plaindre car leur collaboration trĂšs longue laisse Ă  penser qu’elle Ă©tait satisfaisante pour chacun.

Il semblerait aussi que Hiroaki soit l’artiste qui ait le mieux supportĂ© le dirigisme de Watanabe. Les artistes rĂ©alisaient des peintures que des artisans convertissaient en estampes sous le contrĂŽle de Watanabe lui-mĂȘme. Tous ne rĂ©ussissaient pas Ă  accepter la façon rigide dont l’éditeur dirigeait leur travail. Certains, comme Hiroshi Yoshida et Hashiguchi Goyo, cessĂšrent rapidement leur collaboration avec lui ou commencĂšrent Ă  travailler en parallĂšle avec d’autres Ă©diteurs moins interventionnistes.

Toutefois, Takahashi travailla lui aussi avec d’autres Ă©diteurs, sans doute pour fuir un temps la rigiditĂ© et les limites que lui imposaient Watanabe. Il semble qu’il ait eu plus de libertĂ© de crĂ©ation avec Fusui Gabo pour qui il dessina des estampes de taille plus grande, oban entre autres, que les formats dans lesquels Watanabe l’avait spĂ©cialisĂ©. De plus, chez Fusui, il joua aussi le rĂŽle d’éditeur pour des reproductions d’Ukiyo-e. Dans les annĂ©es 1930, il fit aussi 200 estampes pour Shobido Tanaka dont 12 mitsugiri-ban (18 × 39,5 cm) et environ 180 estampes de plus petite taille. On a pu dire que Watanabe n’avait pas donnĂ© Ă  Takahashi la mĂȘme chance d’épanouir son talent qu’à d’autres artistes car celui-ci allait naturellement vers un style de crĂ©ation trop « Ă  l’ancienne ». À voir les 29 oban qu’il a fait pour Watanabe vers la fin de leur collaboration et les 23 dessinĂ©s pour Fusui Gabo, cette hypothĂšse n’est pas vĂ©rifiĂ©e.

Takahashi laisse donc une quantitĂ© limitĂ©e de oban, mais ses nombreux mitsugiri-ban et chuban dits « commerciaux » composent un riche hĂ©ritage. Il fut d’ailleurs cĂ©lĂšbre au Japon et autant Ă  l’étranger.

La date et les circonstances de sa mort ne sont pas connues avec prĂ©cision. Selon certaines sources, il serait une des victimes de la bombe atomique d’Hiroshima tandis qu’il sĂ©journait chez sa fille qui vivait dans cette ville. Plus vraisemblablement, d’aprĂšs les archives de sa famille, il serait mort le d’une pneumonie[2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9].

Galerie

Notes et références

  1. Takahashi Hiroaki est un nom japonais traditionnel ; le nom de famille (ou le nom d'école), Takahashi, précÚde donc le prénom (ou le nom d'artiste).
  2. (en)Shotei.com.
  3. (en) The Great Cat.
  4. (en) Hanga.com.
  5. (en)Woodblockprint.com.
  6. (en)Allison Gallery.
  7. (en)Ukiyoe gallery.
  8. (en)Chicago Art Institute.
  9. (en) Cameron Campbell.

Liens externes

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