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Taj Saltaneh

Taj Saltaneh Khatoun ( - ) Bshkounah est la fille de Nasseredin Shah et la sƓur de Mozaffaredin Shah, tous deux Shah d'Iran. Elle a Ă©tĂ© une des femmes les plus progressistes de son Ă©poque. Elle a Ă©crit Khaterāt-e Taj Saltaneh (« Les mĂ©moires de Taj Saltaneh »), autobiographie dans laquelle elle rĂ©vĂšle les conditions de vie dĂ©plorables des femmes iraniennes.

Taj Saltaneh
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  52 ans)
Téhéran
Nationalité
Activité
Famille
PĂšre
Fratrie
Ahmad Mirza Azd es-Saltaneh (en)

Biographie

Taj Saltaneh, date inconnue.

Elle est nĂ©e vers 1883, Ă  TĂ©hĂ©ran, membre de la dynastie kadjar, fille de Nasseredin Shah, Shah d’Iran. Elle n’a pu suivre pendant son enfance qu’une annĂ©e d’enseignement, l’instruction donnĂ©e aux jeunes filles Ă©tant assez rĂ©duite. Elle est mariĂ©e, trĂšs jeune, alors qu’elle n’a que 14 ans, comme il est alors d’usage. Ne voulant pas se contenter du peu d’éducation qu’elle a pu recevoir, elle s’initie Ă  la littĂ©rature persane, arabe et française, Ă  l’histoire, Ă  la philosophie, et aux arts (musique et peinture)[1] - [2].

Son pĂšre, dont elle Ă©tait la fille prĂ©fĂ©rĂ©e, est assassinĂ© en 1896, quelques annĂ©es avant ce mariage qui lui est imposĂ©. Le pouvoir revient Ă  son demi-frĂšre, Mozaffaredin Shah qui ne l’apprĂ©cie pas. Elle critique ouvertement ses choix politiques et son despotisme. PassionnĂ©e par la philosophie des LumiĂšres et la RĂ©volution Française, elle prĂ©dit un soulĂšvement en Iran. Mozaffaredin Shah meurt dĂ©but , alors que les protestations contre son rĂ©gime s’intensifient dans le pays. C’est le mouvement appelĂ© rĂ©volution constitutionnelle persane de 1905 Ă  1911[1]. Cette rĂ©volution a pour consĂ©quence la fondation d'un parlement en Iran. Elle se prolonge par le Mouvement constitutionnaliste du Gilan, rĂ©bellion qui ne se termine qu’en 1921. Finalement la dynastie kadjar est balayĂ©e en 1925 par un militaire, RezĂą Pahlavi, aidĂ© par les Anglais.

Elle meurt Ă  TĂ©hĂ©ran le , laissant un journal autobiographique, rĂ©digĂ© sous la forme d’une longue lettre[2], important Ă  la fois comme document historique et comme Ɠuvre littĂ©raire[1]. Le voile y est le symbole de l’infĂ©riorisation des femmes[2]. Ses mĂ©moires reprennent ainsi ses observations, durant un voyage Ă  Tabriz, sur les femmes vivant et travaillant dĂ©voilĂ©es sans que ceci n'encourage une prostitution. Elle y dĂ©crit aussi de façon trĂšs ouverte sa vie intime, ainsi que le fonctionnement du harem royal. Cette autobiographie lui permet Ă©galement d'affirmer ses idĂ©es, et ses convictions favorables Ă  la mise en place d'un cadre constitutionnel, le mashrouteh : « D’oĂč vient le progrĂšs ? De la Loi. Quand est-ce que la Loi peut s’appliquer ? DĂšs le moment oĂč le despotisme prend fin. La mashrouteh est donc mieux que le despotisme. »[2]

Principale publication

  • Khaterāt-e Taj Saltaneh (« Les mĂ©moires de Taj Saltaneh »), TĂ©hĂ©ran, NashrĂ© Tarikh Moasser, 1982.

Références

Voir aussi

Bibliographie

Webographie

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