Tè-Agbanlin
Tè-Agbanlin est, au XVIIIe siècle, le fondateur du royaume de Xogbonu (ou Hogbonou) qui deviendra Porto-Novo, l'actuelle capitale du Bénin.
Tè-Agbanlin | |
Titre | |
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Fondateur et premier roi de Porto-Novo | |
Entre 1725 et 1735 – Entre 1745 et 1760 | |
Successeur | Dè-Yakpon |
Biographie | |
Dynastie | Agasuvi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tado |
Date de décès | |
Lieu de décès | Xogbonu/Ajaché |
Père | Da-Da Lansuhouto |
Enfants | 5 enfants dont le dernier, Huyi |
Religion | Vaudou |
D'Allada Ă Xogbonu
À la mort du roi d'Allada Lansuhouto vers 1600, ses héritiers (Medji, Tè-Agbanlin et Aho Daco-Donu) se disputent le trône. Après avoir trouvé un accord, les trois frères Agasuvi décident que Medji sera le successeur de leur père, Tè-Agbanlin devra aller s'établir au sud du royaume d'Allada et Aho Daco-Donu partira vers le nord[1] - [2].
Pour l'anecdote, Tè-Agbanlin, comme son frère Aho Daco-Donu, volent un objet ayant appartenu à leur père pour faciliter l'établissement du nouveau royaume. Celui de Tè-Agbanlin est une canne qui deviendra un instrument de musique appelé « fer volé » qui permettrait de chasser les esprits du roi, au cas où celui-ci reviendrait pour se venger de ses fils[3].
Arrivé à Xogbonu, aujourd'hui Porto-Novo, Tè-Agbanlin est confronté aux Yoruba (musulmans) qui s'y étaient installés après avoir fui la guerre au royaume d'Oyo, dans l'actuel Nigeria. Ils lui refusent l'hospitalité et lui déclarent la guerre. Selon la légende, Tè-Agbanlin fait alors appel au masque Zangbéto (« Gardien de la nuit »), un esprit vodun qui a pour rôle de veiller sur le sommeil des habitants et surtout d'éloigner les mauvais esprits et les voleurs. Lorsqu'il souffle dans le masque, les Yoruba prennent peur et s'enfuient[4].
Tè-Agbanlin devient le fondateur et le premier roi du royaume de Xogbonu qui prendra par la suite le nom de Porto-Novo, qui signifie en portugais « le nouveau port »[1].
Héritage du passé
- Marché à Porto-Novo.
- Dispensaire.
- Cour d'une habitation indigène.
- Habitants (1887).
- Au marché à l'époque coloniale.
Iconographie
Que ce soit dans le royaume de Dahomey ou dans celui d'Allada, chaque roi possède une iconographie qui lui est spécifique. Le symbole de Tè-Agbanlin est la corne d'antilope que l'on voit représentée notamment sur les portes du temple Zangbeto[4]
Notes et références
- Yves Person, « Chronologie du royaume gun de Hogbonu (Porto-Novo). », Cahiers d'Études africaines, vol. 15, no 58,‎ , p. 217–238 (DOI 10.3406/cea.1975.2594, lire en ligne, consulté le )
- « Traditions Historiques Du Bas Togo | Politiques (Général) | Sciences (Général) », sur Scribd (consulté le )
- Romuald Michozounnou, « Le peuplement du plateau d'Abomey des origines à 1889 », Thèse, Paris 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Histoire - La fondation de Porto-Novo, Tè-Agbanlin et le Zangbeto », sur lepetitjournal.com (consulté le )