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Syndrome du célibat

Le syndrome du cĂ©libat (ă‚»ăƒƒă‚Żă‚čしăȘă„ç—‡ć€™çŸ€, sekkusu shinai shƍkƍgun) est une hypothĂšse des mĂ©dias selon laquelle un nombre croissant d'adultes japonais auraient perdu tout intĂ©rĂȘt pour les relations sexuelles, ainsi que pour les relations amoureuses, les rendez-vous galants et le mariage[1]. La thĂ©orie est nĂ©e de personnalitĂ©s inconnus des « mĂ©dias japonais Â» selon la journaliste Abigail Haworth du Guardian[1]. Elle est apparue dans les mĂ©dias anglais en 2013[2], mais a ensuite Ă©tĂ© rĂ©futĂ©e par plusieurs journalistes et blogueurs[3] - [4] - [5] - [6] - [7].

Constatation et origine du phénomÚne

En plus du cĂ©libat, la thĂ©orie englobe Ă©galement le dĂ©clin du nombre de mariages et la baisse du taux de natalitĂ© au Japon[1]. Selon des enquĂȘtes menĂ©es par l'Association japonaise pour l'Ă©ducation sexuelle, entre 2011 et 2013, le nombre d'Ă©tudiantes ayant dĂ©clarĂ© ĂȘtre vierges a augmentĂ©. En outre, des enquĂȘtes menĂ©es par l'Association japonaise de planification familiale (AJPF) ont relevĂ© un grand nombre de femmes japonaises ayant dĂ©clarĂ© qu'elles « n'Ă©taient ni intĂ©ressĂ©es, ni repoussĂ©es par le contact sexuel[1] ». ParallĂšlement, des enquĂȘtes menĂ©es par l'Institut national de recherche sur la population et la sĂ©curitĂ© sociale au Japon en 2008 et 2013 ont rĂ©vĂ©lĂ© que le nombre d'hommes et de femmes japonais dĂ©clarant ne pas avoir de relations amoureuses avait augmentĂ© de 10%[1] - [2].

La théorie attribue deux causes possibles à ces constatations : les deux derniÚres décennies de stagnation économique ainsi qu'une forte inégalité entre les sexes au Japon[1].

Critique

Un critique a accusĂ© The Guardian et d'autres mĂ©dias d'utiliser des donnĂ©es « choisies Â» pour faire une dĂ©claration sensationnelle faisant appel Ă  la notion occidentale d'un « Japon Ă©trange[4] Â». Une autre critique pointe vers des statistiques contraires qui indiquent que les jeunes Japonais ont des rapports sexuels plus frĂ©quemment qu'avant[7]. En outre, l'une des enquĂȘtes sur lesquelles la thĂ©orie se base a Ă©tĂ© critiquĂ©e comme ayant un nombre de sujets nĂ©cessaires statistiquement invalide. Dans cette enquĂȘte, seuls 60 rĂ©pondants (ĂągĂ©s de 16 Ă  19 ans) ont affirmĂ© avoir une aversion au sexe, et seulement 126 rĂ©pondants ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour reprĂ©senter la jeune population japonaise (de 16 Ă  19 ans)[5], qui Ă©tait Ă©valuĂ© Ă  prĂšs de 6 millions d'individus en 2014[8]. Une autre critique souligne que, bien que la thĂ©orie associe l'absence de sexualitĂ© Ă  un faible taux de natalitĂ©, d'autres ont dĂ©montrĂ© que ceux-ci n'Ă©taient pas corrĂ©lĂ©s[3].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Why have young people in Japan stopped having sex? », The Guardian, (consulté le )
  2. « Celibacy syndrome hits Japan with more young people avoiding sex », News.com.au, (consulté le )
  3. « Top 5 Mistakes Journalists Make about Sexless Japan », (consulté le )
  4. « No, Japanese People Haven’t Given Up on Sex », Slate.com, (consultĂ© le )
  5. « Suckers », (consulté le )
  6. « "Yuko and Hiro" Do Not Despise Sex », (consulté le )
  7. « Don’t worry. The Japanese are having plenty of sex », (consultĂ© le )
  8. « Population Estimates by Age (5-Year Age Group) and Sex », (consulté le )
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