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Syndrome de retard de phase du sommeil

Le syndrome de retard de phase du sommeil est le trouble du rythme circadien le plus fréquent dans la catégorie des troubles du rythme circadien. Il fait partie des dyssomnies et touche 0,5 % de la population mondiale.

Syndrome de retard de phase de sommeil
Classification et ressources externes
CIM-10 G47.2
CIM-9 327.31
eMedicine 1188944
MeSH D021081

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Épidémiologie

C’est le plus fréquent des troubles intrinsèques du rythme circadien. Sa fréquence est estimée à 0,5 % de la population générale et presque 10 % des sujets se plaignant d’insomnie. Il n’existe pas de différence de répartition homme-femme. Le début des troubles correspond généralement à l’adolescence.

Diagnostic

Aspects cliniques

Plainte d’insomnie d’endormissement si le coucher a lieu Ă  une heure dite normale. Plainte de lever difficile Ă  une heure dite normale. On observe une somnolence diurne excessive durant la journĂ©e, des performances diurnes altĂ©rĂ©es, sauf en fin de journĂ©e. Cette plainte est liĂ©e Ă  une dette de sommeil (durĂ©e de sommeil de moins de 5 heures si le sujet est soumis aux contraintes sociales). Les symptĂ´mes disparaissent si le sujet est libre de choisir ses horaires (coucher après h, lever après 10 h).

Examens complémentaires

L'agenda de sommeil, tenu pendant au moins 2-3 semaines avec idéalement une période de vacances, permet d’objectiver facilement le retard de phase. Si la réalisation de l’agenda est difficile ou ses résultats difficilement interprétables, on peut avoir recours à l’actimétrie. De façon accessoire, on peut objectiver le retard de la phase circadienne par le dosage de la mélatonine salivaire pendant 24 heures. On observe un décalage du pic de sécrétion. Enfin, on peut réaliser 2 enregistrements en polysomnographie durant 2 nuits (première nuit avec des horaires soumis aux contraintes sociales, et la seconde avec les horaires idéaux du patient).

Diagnostic différentiel

Évolution

L’évolution en l’absence de traitement est en général chronique. On observe une amélioration du trouble chez le sujet âgé (tendance physiologique à l’avance de phase).

Physiopathologie

Différents facteurs, génétiques, psychologiques et liés au développement sont à l’œuvre dans la genèse du SRPS.

Facteurs génétiques

Les facteurs génétiques ont une place importante (40 % d’histoire de SRPS chez les apparentés). Le gène PER3 semble être impliqué, mais son seul polymorphisme ne peut pas expliquer l’ensemble de l’influence génétique.

Facteurs psychologiques

Les troubles de l’humeur (dépression), les troubles anxieux, les troubles de la personnalité seraient plus fréquents dans le SRPS.

Facteurs liés au développement psychomoteur

La fréquence du début des troubles à l’adolescence s’explique par plusieurs éléments :

  • des Ă©lĂ©ments comportementaux (pression sociale, scolaire, parentale, loisirs)
  • des Ă©lĂ©ments physiologiques :
    • augmentation de la pĂ©riode circadienne
    • modification de la sensibilitĂ© Ă  la lumière
    • rĂ©duction de la sĂ©crĂ©tion de mĂ©latonine

Traitement

Les objectifs du traitement visent à recaler le rythme endogène du sommeil sur un rythme socialement acceptable.

Chronothérapie

C’est un protocole assez lourd, nĂ©cessitant le plus souvent une hospitalisation. On va retarder l’heure du coucher de 3 heures chaque jour, en gardant une durĂ©e de sommeil fixe (7-h), avec interdiction des siestes. Au bout de 7 jours, on est revenu Ă  l’heure souhaitĂ©e (3 heures de moins que l’heure initiale). Les horaires sont alors maintenus strictement ensuite (mĂŞme le week-end ou durant les vacances). Il existe bien sĂ»r des variations dans le protocole selon les Ă©quipes. On peut Ă©galement obtenir un recalage par avance très progressive de l’heure du coucher (15 minutes par jour), Ă  domicile. Cette procĂ©dure donne en gĂ©nĂ©ral de moins bons rĂ©sultats compte tenu de chaque rythme endogène propre qui a tendance Ă  ĂŞtre supĂ©rieur Ă  24 heures (il est plus facile d’accĂ©lĂ©rer le rythme que de le ralentir).

Luminothérapie

Une exposition Ă  une source lumineuse artificielle reproduisant la lumière du jour (2 500 lux pendant 2 heures, puis 1 heure), tĂ´t le matin permet de consolider une chronothĂ©rapie. La luminothĂ©rapie seule ne donne en gĂ©nĂ©ral que peu de rĂ©sultats.

MĂ©latonine

IntĂ©rĂŞt limitĂ© selon les Ă©tudes de la prise de mĂ©latonine le soir Ă  22 heures. LĂ  aussi le traitement peut ĂŞtre un apport complĂ©mentaire aux autres techniques.

Notes et références

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