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Syndrome de Lafora

Le syndrome de Lafora est une Ă©pilepsie myoclonique type 2 avec « corps d'inclusion » (corpuscules de Lafora) dans les cellules du foie, du cƓur, du systĂšme nerveux central, de la rĂ©tine.

syndrome de Lafora
Ă©pilepsie myoclonique progressive type 2
Référence MIM 254780
Transmission autosomique récessive
Chromosome 6
GĂšne EPM2A ; ou EPM2B (NHLRC1)
PrĂ©valence < 1⁄1 000 000
Liste des maladies génétiques à gÚne identifié
syndrome de Lafora
SymptĂŽmes Hallucination
Classification et ressources externes
CISP-2 N88
CIM-10 G40.3
CIM-9 345.1
OMIM 254780
DiseasesDB 30834
MeSH D020192

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Autres noms de la maladie

L’autre nom du syndrome de Lafora est l’épilepsie myoclonique progressive de type 2.

Étiologie

SymptĂŽmes

La maladie apparaĂźt entre 6 et 19 ans. Les premiers symptĂŽmes sont des crises d’épilepsies. Soit un raidissement et une contraction de l’ensemble des muscles suivis par des convulsions et une phase d’inconscience oĂč le patient respire fort. Durant cette phase, tous ses muscles se relĂąchent. Le patient revient Ă  lui lentement aprĂšs la crise et n’a souvent aucun souvenir de ce qu’il s’est passĂ©. Pour la moitiĂ© des patients, on peut observer simultanĂ©ment des crises hallucinations.

Viennent ensuite des myoclonies, c'est-Ă -dire des raidissements des muscles de maniĂšre dĂ©sordonnĂ©e qui ne provoquent pas de perte de conscience (contrairement Ă  l’épilepsie) mais provoque des chutes. Par la suite, le patient perd ses facultĂ©s intellectuelles jusqu'Ă  atteindre la dĂ©mence. Ce phĂ©nomĂšne s’accompagne parfois d’une dĂ©prime quand le patient se rend compte de cette perte.

Enfin, dans tous les cas, le patient dĂ©cĂšde entre 4 et 12 ans aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes. On peut observer une dĂ©prime dans l’entourage du patient dĂ» Ă  la lourdeur des symptĂŽmes. Ces symptĂŽmes sont vraiment caractĂ©ristiques de cette maladie, la maladie peut donc ĂȘtre diagnostiquĂ©e trĂšs rapidement. De plus, on peut observer sur les EEG que trĂšs rapidement ils deviennent caractĂ©ristiques de la maladie de Lafora.

Diagnostic

Clinique

Le diagnostic de l'Ă©pilepsie myoclonique progressive de type 2 repose essentiellement sur la conjonction d'une description clinique exhaustive du patient. Il s'agit d'avoir une bonne connaissance du contexte gĂ©nĂ©tique, ethnique et gĂ©ographique car la frĂ©quence de certaines maladies n’est pas la mĂȘme dans toutes les populations. Il est aussi important de connaĂźtre le dĂ©but des symptĂŽmes de la maladie et son Ă©volution.

Diagnostic neuropathologique et biologique

Les évaluations des symptÎmes cliniques épileptologiques et de la possible détérioration cognitive sont primordiales dans le diagnostic de ce syndrome. Il est donc indispensable de procéder à un historique de la maladie, une évaluation et une étude neurophysiologique comportant au premier plan l'enregistrement de l'électro-encéphalographie. Cependant, le diagnostic est confirmé par la biopsie cutanée de la région axillaire qui met en évidence la présence de corps de Lafora dans les cellules de canaux sudoripares.

Génétique

Les explorations gĂ©nĂ©tiques sont utiles, car elles aident Ă  confirmer le diagnostic bien que le diagnostic puisse rester clinique et neuropathologique. Ce diagnostic n'aura de valeur que positif puisque les sites de mutations connus ne rendent pas compte de la totalitĂ© des observations de la maladie de Lafora. Dans la pratique, le diagnostic par gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire doit ĂȘtre demandĂ© en fournissant l'ADN du patient et de ses gĂ©niteurs, cette demande doit ĂȘtre justifiĂ©e par les Ă©lĂ©ments cliniques dĂ©taillĂ©s incluant les rĂ©sultats de la biopsie axillaire.

Le problĂšme de diagnostic prĂ©natal se pose rarement, en raison de l'Ăąge de dĂ©but relativement tardif du syndrome de Lafora. Il ne peut ĂȘtre envisagĂ© que dans les familles oĂč l'anomalie gĂ©nĂ©tique est identifiĂ©e. Le diagnostic Ă  un stade prĂ©-symptomatique dans les familles exposĂ©es est possible. Par exemple on peut faire l'Ă©lectro-encĂ©phalographie chez les membres les plus jeunes d'une fratrie, qui met en Ă©vidence des anomalies dĂšs l'enfance. En l'absence actuelle de tout traitement curatif, les diagnostics au stade prĂ©-symptomatique ne peuvent ĂȘtre proposĂ©s, mais peuvent ĂȘtre demandĂ©s par la famille.

Traitement

Des mĂ©dicaments antiĂ©pileptiques et antimyocloniques permettent, au moins au dĂ©but, de contrĂŽler et limiter les crises. Il faut bien Ă©videmment Ă©viter tout traitement pouvant aggraver les myoclonies Tous les traitements que l’on pourra apporter aux malades ne sont que des traitements de soutien car la maladie est mortelle dans 100 % des cas. Seul un dĂ©pistage rapide permet au patient de survivre plus longtemps. Il faut associer au traitement un soutien important aux familles, la maladie Ă©tant trĂšs lourde et les symptĂŽmes trĂšs dĂ©sagrĂ©ables.

Mode transmission

La transmission est autosomique récessive. C'est-à-dire que la personne infectée a reçu de son pÚre et de sa mÚre un chromosome malade. Si un seul de ses chromosomes est sain, la maladie ne sera pas exprimée et il sera « porteur sain ».

Conseil génétique

Les diffĂ©rents moyens du diagnostic peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour le conseil gĂ©nĂ©tique ou dans le dĂ©pistage antĂ©natal des apparentĂ©s du patient. Le conseil gĂ©nĂ©tique repose sur un essai de prĂ©vision des mariages consanguins dans les familles Ă  risque. Le dĂ©pistage des hĂ©tĂ©rozygotes peut ĂȘtre proposĂ© chez les apparentĂ©s sains des patients chez lesquels le diagnostic a Ă©tĂ© confirmĂ© gĂ©nĂ©tiquement. Le conseil gĂ©nĂ©tique des apparentĂ©s de patients atteints de la maladie commencera par l'Ă©valuation du risque d'avoir un enfant atteint. Ainsi, les frĂšres et sƓurs d'un sujet atteint ont un risque trĂšs bas d'avoir un enfant atteint de Lafora. Le risque est encore rĂ©duit si le conjoint ne porte pas le gĂšne de la maladie. Il permet en lui-mĂȘme de rassurer le couple et de le dissuader d'avoir recours Ă  un diagnostic prĂ©natal parce que le risque de fausse couche dĂ» au geste obstĂ©trical est trĂšs Ă©levĂ© par rapport au risque que le fƓtus soit atteint. Aux couples d'hĂ©tĂ©rozygotes, le gĂ©nĂ©ticien propose un diagnostic prĂ©natal, le plus souvent sur biopsie de trophoblaste Ă  11 semaines d'amĂ©norrhĂ©e. Si, techniquement, ce diagnostic prĂ©natal est souvent possible et d'une grande fiabilitĂ©, en revanche, il comporte certains risques liĂ©s au geste obstĂ©trical et soulĂšve des questions Ă©thiques dont les patients sont informĂ©s. La prise en charge de ces couples Ă  risque est ainsi multidisciplinaire.

Notes et références

    Liens externes

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