Synagogue de Shefa Amr
La synagogue de Shefa Amr (en hébreu : בית הכנסת בשפרעם ; en arabe : شفا عمرو كنيس) est une synagogue située dans la ville de Shefa Amr, dans le district nord d'Israël.
Historique
La synagogue de Shefa Amr est édifiée au XVIIe siècle sur les ruines d'une ancienne synagogue qui, d'après la tradition, avait été construite à un lieu où le Sanhédrin avait siégé. La synagogue tombe en ruines, mais au XVIIIe siècle le chef bédouin Dahir al-Umar donne aux Juifs la permission de restaurer l'édifice[1]. Celui-ci est remis sur pied par le rabbin Chaïm Aboulafia (en) et ses étudiants.
En 1845, dans son livre Descriptive Geography and Brief Historical Sketch of Palestine, le rabbin Joseph Schwarz décrit Shefa Amr comme une ville abritant « une trentaine de familles juives qui disposent d'une vieille synagogue ». Une communauté juive est présente à Shefa Amr jusque dans les années 1970. Ensuite, la synagogue tombe en ruines et est restaurée bien plus tard. Bien que l'édifice soit abandonné, ses clés sont détenues par une Musulmane de la région. Les autres communautés religieuses traitent la synagogue avec bienveillance[2].
En , la synagogue est de nouveau consacrée après avoir été rénovée par un groupe bénévole de nouveaux policiers. Pendant la cérémonie, le maire Oursan Yassine rappelle qu'il a été contraint de protéger physiquement la synagogue durant les émeutes d'octobre 2000 (en) en déclarant aux jeunes émeutiers qu'ils n'avaient pas le droit de déteriorer l'édifice[3] - [4]. Cependant, des dommages aux objets religieux de la synagogue ont été constatés le [5].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Shfaram synagogue » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Synagogue in Shfar’am », ministère israélien du Tourisme (consulté le ).
- (en) « News Releases: September 12, 2005 », centre Simon-Wiesenthal, (consulté le ) : « Simon Wiesenthal Center officials pointed to the Israeli town of Shfaram where all of the 25,000 residents are Arab as a living example of religious tolerance: Shfaram’s historic synagogue, long empty and without Torah scrolls and prayer books, is still treated by its Christian, Muslim, and Druze neighbors as a sacred communal trust. To this day, the keys to the former house of worship are held, by a local Muslim housewife. ».
- (en) Dovid Ashkenasi, « Shfaram shul renovated », Jewish Tribune, , p. 9.
- (en) David Bedein, « Arab Resigns Knesset Post », The Bulletin, Philadelphie, (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :
« Shefaram's Mayor Ursan Yassin reminded the media on Thursday that on the first night of the riots he saw a group of masked men that wanted to desecrate the ancient synagogue of Shefaram: "I told the hooligans that I recognized them, and that if they wanted to continue, they would have to get past me. »
. - (en) Chris Hedges, « Israeli vs. Israeli », New York Times, (lire en ligne, consulté le ).