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Symphonie no 2 de Gouvy

La symphonie no 2 en fa majeur, opus 12, a été composée par Théodore Gouvy durant l'année 1848 et fut son œuvre symphonique la plus jouée de son vivant.

Histoire

La symphonie est créée à Paris le par l’Orchestre de la Société de l’Union musicale sous la direction de Louis Manéra, salle Sainte Cécile à Paris. La première allemande a lieu à Leipzig lors d'un concert en abonnement du Gewandhaus, le , sous la direction du compositeur.

Elle a été jouée à maintes reprises entre 1848 et 1878[1] : plusieurs fois à Paris dirigée notamment par François Seghers, Jules Pasdeloup et Charles Lamoureux (qui la dirige aussi à Londres). Elle est également jouée à Cologne, Vienne (sous la direction d'Anton Rubinstein), Amsterdam, Mannheim, Dresde, Brême, Bonn. Elle disparaît des programmes des salles de concerts dans les années 1890.

Structure

La symphonie comprend quatre mouvements :

  1. Introduction. Allegro
  2. Scherzo. Allegro assai
  3. Andante con moto
  4. Finale. Allegro con fuoco.

Analyse

  • Le 1er mouvement, Allegro en 6/8, a la forme sonate (introduction, exposition, dĂ©veloppement, rĂ©exposition, coda). Les quintes sont très "beethoveniennes".
  • Le second mouvement est un scherzo en 2/4 avec un premier thème sur une danse populaire puis un second thème confiĂ© aux cors, repris par les bois, les premiers violons enfin les violoncelles. Le reprise du scherzo est Ă©courtĂ© d'un tiers.
  • Le troisième mouvement, un Andante con moto, est « un modèle de clartĂ© et de raffinement sonore »[2]. Le premier thème, une berceuse, connaĂ®t quatre dĂ©parts sur sa première phrase qui utilisent chaque fois une instrumentation diffĂ©rente, avant que le thème soit entièrement exposĂ©. Le second thème Ă©galement lyrique est d'abord exposĂ© par le hautbois et l'alto puis est dĂ©veloppĂ©. Après une transition constituĂ©e d'une base sonore formĂ©e par toutes les cordes, les violoncelles reprennent le premier thème en RĂ© majeur. Le mouvement s'achève dans un pianissimo Ă  l'orchestration très raffinĂ©e.
  • Le finale est un allegro con fuoco, de forme rondo, commençant par une tarentelle « d'une frĂ©nĂ©sie saltatoire digne de la symphonie italienne de Mendelssohn »[3] suivie d'un second thème plus apaisĂ©. Les deux alternent, repris dans des tonalitĂ©s diffĂ©rentes.

Discographie

Notes et références

  1. D’après Fontaine, Joachim, "Gouvys frühe Sinfonien - Muzik zweier Kulturen", dans Herbert Schneider, Theodore Gouvy (1819-1898). Hildesheim : Olms Verlag, 2008, p. 128-129.
  2. Otto Klauwell, Theodor Gouvy. Sein Leben und seine Werke, Berlin, Harmonie, 1902.
  3. Dans : Martin Kaltenecker Théodore Gouvy, Thèse soutenue à l'université Paris-Sorbonne en 1987, publiée par Lille 3 : ANRT, 1988, p. 257.

Liens externes

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