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Suruh

Suruh (en arabe : ŰłŰ±ÙˆŰ­), Ă©tait un village de Palestine mandataire, situĂ© Ă  28,5 km au nord-est d’Acre. Il a Ă©tĂ© dĂ©peuplĂ© pendant la guerre israĂ©lo-arabe de 1948.

Suruh
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Nom local
(ar) ŰłŰ±ÙˆŰ­
GĂ©ographie
Pays
Sous-district
Superficie
18,56 km2 ()
Altitude
525 m
Coordonnées
33° 05â€Č N, 35° 18â€Č E
DĂ©mographie
Population
1 000 hab. ()
Densité
53,9 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Localité disparue (d)
Localisation sur la carte de la Palestine mandataire
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Histoire

Suruh contenait deux khirbats (sites de ruines) avec une variĂ©tĂ© d’artefacts anciens, dont des citernes et des tombes taillĂ©es dans la roche[1].

Le gĂ©ographe et voyageur français Victor GuĂ©rin dĂ©crit en 1875 le site, qu’il appelle Khurbet Seroueh, comme un ensemble de « ruines considĂ©rables ». Il note : « Elles couvrent le sommet d’une colline parsemĂ©e d’oliviers, de figuiers, de grenadiers, de chĂȘnes verts et detĂ©rĂ©binthes. sur le point culminant, on remarque les dĂ©bris d’une trĂšs antique tour carrĂ©e mesruant 14 pas sur cahque dace, et dont les assises infĂ©rieurs, encore debout, consistent en blocs gigantesques assez mal Ă©quarris et non cimentĂ©s. L’intĂ©rieur est rempli de blocs semblables confusĂ©ment entassĂ©s et au milieu desquels des tĂ©rĂ©binthes et des grenadiers ont pris racines. PrĂšs de cette tour, quelques anciennes maisons servent d’asilee Ă  quatre familles de MĂ©tualis. Sur le linteau de la porte de l’une de ces habitations, une croix carrĂ©e inscrite dans un cercle est encore reconnaissable. Les terrasses d’une autre maison sont soutenues intĂ©rieurement par plusieurs arcades cintrĂ©es en belles pierres de taille, qui sont romaines, ou tout au moins byzantines. En parcourant l’implacement occupĂ© jadis par la bourgade qui s’élevait en cet endroit, on rencontre le vestige de nombreuses habitations renversĂ©es, une douzaine de citernes creusĂ©es dans le roc, une colonne gisante sur le sol, reste d’un Ă©difice complĂštement dĂ©truit, et les fragments d’un sarcophage[2] - [3]. »

Le Survey of Western Palestine du Fonds d’exploration de la Palestine’, en 1881, dĂ©crit Suruh comme « un petit village, contenant environ quatre-vingt-dix musulmans, situĂ©e sur une pente, avec des oliviers et des terres arables autour ; il y a trois citernes creusĂ©es dans le roc [4] ». Les habitants vivaient de l’agriculture et de l'Ă©levage de bĂ©tail[5].

Dans les statistiques Ă©tablies en 1945, pendant la pĂ©riode du mandat britannique en Palestine, Suruh est regroupĂ© avec deux autres villages, Tarbikha, et Al-Nabi Rubin ; leur population globale est estimĂ©e Ă  1000 musulmans[6], Ă©tablis sur 18 563 dounams (soit 18,563 km) de terres[7]. Aux plantations et Ă  l’irrgiation Ă©taient consacrĂ©s 619 dounams, et 3,204 Ă©taient utilisĂ©s pour les cĂ©rĂ©ales[8], alors que 112 dounams Ă©taient occupĂ©s par des bĂątiments et des maisons[9].

Suruh et Al-Nabi Rubin étaient des hameaux à dominante sunnite, alors que Tarbikha, plus important, est en majorité chiite[10].

La guerre de 1948 et ses suites

Pendant la guerre israĂ©lo-arabe de 1948, les habitants de Suruh, comme ceux du hameau voisin d’Al-Nabi Rubin et ceux de Tarbikha, furent contraints Ă  partir dans le cadre de l’opĂ©ration Hiram de la Haganah, selon les ordres des forces israĂ©liennes[10]. La plupart des habitants de Suruh et des localitĂ©s voisines Ă©migrĂšrent au Liban[10].

En 1992, ce qui reste du site est dĂ©crit par l’historien palestinien Walid Khalidi : « seuls des dĂ©bris, des arbres, des cactus, des buissons et des herbes sont visibles. La plus grande partie du site est utilisĂ© comme pĂąturage[5] ». Plusieurs localitĂ©s israĂ©liennes sont maintenant installĂ©es sur les terres du village : Shomera, Even Menachem, Kefar Rosenwald, Shtula[5].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Suhmata » (voir la liste des auteurs).

  1. Khalidi 1992, p. 31-32.
  2. Guérin 1880, p. 123-124.
  3. Conder et Kitchener 1881, SWP I, p 192-193.
  4. Conder et Kitchener 1881, SWP I, p. 149.
  5. Khalidi 1992, p. 32.
  6. Statistiques de 1945, p. 5.
  7. Hadawi 1970, p. 41.
  8. Hadawi 1970, p. 81.
  9. Hadawi 1970, p. 131.
  10. Morris 2004, p. 506.

Bibliographie

  • (en) Department of Statistics, Village Statistics, April, 1945, Government of Palestine, (lire en ligne).
  • (en) Claude Reignier Conder et Horatio Herbert Kitchener, The Survey of Western Palestine : Memoirs of the Topography, Orography, Hydrography, and Archaeology, Londres, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne).
  • Victor GuĂ©rin, Description GĂ©ographique Historique et ArchĂ©ologique de la Palestine, vol. 3: Galilee, pt. 1, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne).
  • (en) Sami Hadawi, Village Statistics of 1945 : A Classification of Land and Area ownership in Palestine, PLO Research Center, (lire en ligne).
  • (en) All that remains : the Palestinian villages occupied and depopulated by Israel in 1948, Washington, Institute for Palestine Studies, , 636 p. (ISBN 0-88728-224-5, lire en ligne).
  • (en) Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, , 640 p. (ISBN 978-0-521-00967-6, lire en ligne).
  • (en) Edward Henry Palmer, The Survey of Western Palestine : Arabic and English Name Lists Collected During the Survey by Lieutenants Conder and Kitchener, R. E. Transliterated and Explained by E.H. Palmer, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne).
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