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Suppression of Communism Act, 1950

La loi sur la répression du communisme (en anglais Suppression of Communism Act, 1950) est une législation du gouvernement sud-africain adoptée le (et entrée en vigueur le ) qui a formellement interdit le Parti communiste d'Afrique du Sud et interdit tout parti ou groupe adhérant au communisme selon une définition particulièrement large du terme. Intégrées dans la loi sur la sécurité intérieure de 1982, les principales dispositions de l'ancienne loi sur la répression du communisme ont été abrogées en 1991.

Suppression of Communism Act 44 of 1950
Description de l'image Coat of Arms of South Africa (1932-2000).svg.
Présentation
Titre Suppression of Communism Act
Internal Security Act
Référence Act No. 44 of 1950
Pays Afrique du Sud
Langue(s) officielle(s) Anglais
Type Loi
Adoption et entrée en vigueur
Gouvernement Malan I
Promulgation
Entrée en vigueur
Abrogation

Définition très large du communisme

La loi no 44 de répression du communisme définissait cette idéologie comme tout stratagème visant à réaliser un changement — qu'il soit économique, social, politique ou industriel — par l'encouragement à la perturbation ou au désordre ou tout acte encourageant des sentiments d'hostilité entre les races européennes et non européennes. Elle donnait notamment au gouvernement le pouvoir d'interdire les publications défendant les objectifs du communisme et interdire l'accès de militants ou sympathisants communistes à certaines professions (avocats, juges). Cette loi a souvent été utilisée contre les opposants à l'apartheid au sens large, notamment les militants du Congrès national africain ou du Congrès panafricain d'Azanie.

Durcissements ultérieurs et abrogation

Progressivement renforcĂ©e en 1951, 1954 et annuellement de 1962 Ă  1968, la loi a encore Ă©tĂ© modifiĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1970 et intĂ©grĂ©e en 1982 dans la nouvelle loi no 74 sur la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. Ses dispositions ont Ă©tĂ© substantiellement abrogĂ©es en 1991 par le gouvernement de Klerk et la loi sur la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure dĂ©finitivement abrogĂ©e en 2005 sous le gouvernement Mbeki (II), Ă  la suite de l'entrĂ©e en vigueur de la loi de 2004 sur la protection de la dĂ©mocratie constitutionnelle contre le terrorisme et les activitĂ©s connexes. Durant la pĂ©riode d'application de l'apartheid (qui a durĂ© de 1948 Ă  1991), plus de 1 600 personnes ont fait l'objet de mesures d'interdictions en application de cette loi[1].

Principaux durcissements ultérieurs

Les objectifs de la loi sur la suppression du communisme ont été accompagnés, complétés et modifiés par d'autres dispositions légales. Les plus importantes d'entre elles sont :

  • Suppression of Communism Amendment Act (Act No. 50/1951) : il s'agit d'un amendement au Suppression of Communism Act. Plusieurs autres amendements seront apportĂ©s au fil des annĂ©es (No. 97/1965, No. 8/1966, No. 24/1967 et No. 2/1972) ;
  • Riotous Assemblies and Suppression of Communism Amendment Act (Act No. 15 / 1954, Ă©galement appelĂ© Riotous Assemblies & Criminal Laws Amendment Act) ;
  • Riotous Assemblies Act (Act No. 17/1956) ;
  • Unlawful Organizations Act (Act No. 34/1960)[2] ;
  • Loi portant sur la modification de la lĂ©gislation gĂ©nĂ©rale de 1962 (General Laws Amendment Act 1962) (Act No. 76/1962), Ă©galement connu sous le nom de Sabotage Act, qui modifie plusieurs lois sur la sĂ©curitĂ© politique[3] ;
  • Loi portant sur la modification de la lĂ©gislation gĂ©nĂ©rale de 1963 (General Laws Amendment Act 1963) (Act No. 37/1963) ;
  • Loi portant sur la modification de la lĂ©gislation gĂ©nĂ©rale de 1967 (General Laws Amendment Act 1967), Ă©galement connue sous le nom de Terrorism Act (Act No. 83/1967) ;
  • Prohibition of Political Interference Act (Act No. 51/1968)[4] ;
  • Gatherings and Demonstrations in the Vicinity of Parliament Act (Act No. 52/1973) ;
  • Internal Security Amendment Act (Act No. 79/1976) ;
  • Loi sur la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (en) (Act No. 74/1982) dont les objectifs sont conformes Ă  ceux de la Loi sur la rĂ©pression du communisme de 1950[5].

Notes et références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Suppression_of_Communism_Act » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Suppression of Communism Act : No. 44 of 1950 approved in parliament », sur SAHO (consulté le ).
  2. (en) « Unlawful Organizations Act (Act No. 34/1960) », sur DISA, bibliothèque de l'université du KwaZulu-Natal (version du 21 septembre 2013 sur Internet Archive).
  3. SAIRR[[Aide:Qui|[Qui_?]]]1963">(en) SAIRR, Survey of Race Relations 1962, , p. 26-54.
  4. (en) « Prohibition of Political Interference Act, Act No. 51 of 1968 », sur DISA, bibliothèque de l'université du KwaZulu-Natal (version du 6 août 2016 sur Internet Archive).
  5. (de) Manfred Kurz, « Indirekte Herrschaft und Gewalt in Südafrika », Arbeiten aus dem Institut für Afrika-Kunde, Hamburg, Institut für Afrika-Kunde, no 30,‎ , p. 105.

Bibliographie

  • (en) Robert Pincus, « Apartheid legislation : the Suppression of Communism Act », Columbia Journal of Transnational Law, New York, vol. 5, no 2,‎ , p. 281-297.

Liens externes

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