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Sukiennice

Le Sukiennice (« Halle aux Draps ») est l'un des monuments historiques les plus emblématiques de la ville de Cracovie. Cette imposante halle commerciale à deux étages, élevée au XIIIe siècle puis remanié à l'époque Renaissance, occupe la place centrale de la grande Place du Marché et fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco.

Sukiennice
Présentation
Type
Fondation
XIVe siècle
Architecte
Giammaria Mosca (en)
Occupants
Patrimonialité
Monument immobilier (d)
Site web
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
50° 03′ 42″ N, 19° 56′ 14″ E
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Au rez-de-chaussĂ©e, la Halle accueille aujourd'hui des commerces d’artisanat, alors que son premier Ă©tage abrite la Galerie de l’art  polonais du XIXe siècle, une filière du MusĂ©e national de Cracovie avec la plus importante collection d'Ĺ“uvres polonaises au monde. Parmi elles, la cĂ©lèbre toile Les Torches de NĂ©ron, offerte Ă  l'ouverture du musĂ©e par son peintre, Henryk Siemiradzki et le gĂ©ant tableau Hommage prussien de Jan Matejko.

Histoire

Positionnée selon l'axe nord-sud de la place, avec ses façades ouest et est symétriques par rapport aux axes des entrées, la Halle aux Draps de Cracovie réunit des éléments architecturaux d'époques très différentes, et constitue une synthèse globale de l'architecture de la ville[1].

Le nom Sukiennice vient du mot polonais sukno qui veut dire tissu, drap. En effet, des drapiers disposaient au centre de la place du Marché des éventaires pour la vente en gros de tissus.

La première halle, élevée au XIIIe siècle, après l’octroi à la ville d’une charte de droit de Magdebourg, se limitait à deux rangées de boutiques en pierre qui formaient une rue au milieu de la Place du Marché. Le commerce dans les Sukiennice était une source importante de revenus pour la ville : selon le privilège royal, les marchands venus de l’extérieur ne pouvaient vendre que leur propre marchandise, et seulement à cet endroit.

En 1358, le Kazimierz III le Grand fait construire le premier Ă©difice de 100 m de long avec deux portails ogivaux situĂ©s au centre des façades principales. Après un incendie qui a consumĂ© le bâtiment en 1555, on a fait appel aux Italiens venus avec la reine Bona Sorza (Ă©pouse italienne du roi Zygmunt Ier dit l'Ancien. La Halle aux draps renouvelĂ©e dans le style Renaissance s'est alors dotĂ©e d’un long attique dĂ©corĂ© d’une crĂŞte avec des gargouilles, stylisĂ©es en tĂŞtes humaines, rĂ©alisĂ©es probablement d’après les projets de Santi Gucci. Giovanni Maria Mosca divise l'Ă©difice en deux Ă©tages et reliĂ© par des escaliers couverts par des loggias situĂ©s sur les cĂ´tĂ©s les plus courts[1].

Les derniers travaux importants sont menés au XIXe siècle par Tomasz Pryliński (pl). L'architecte transforme la halle au des-de-chaussée en y installant le long des murs des boutiques en bois. Le plafond sera orné plus tard avec les armoiries des villes polonaises, les emblèmes de guilde et les sceaux. Pryliński ajoute aussi des arcades néogothiques en pierre afin de donner de l'élégance à l'édifice[1], ainsi que des mascarons représentant des caricatures des présidents de l'époque de la ville Cracovie, réalisés d'après un dessin de Jan Matejko. La halle supérieure est adaptée aux besoins du musée.

Rez-de-chaussée

Le rez-de-chaussée du bâtiment est bordé de galeries à arcades ogivales néogothiques, reposant sur des colonnes à chapiteaux sculptés.

À l'intérieur, boutiques et échoppes proposent des souvenirs et des objets d'art populaire. Le couteau en fer, suspendu dans le passage des Sukiennice du côté de la statue d’Adam Mickiewicz, rappelle le droit sévère de Magdebourg, qui punissait les voleurs en leur coupant une oreille et livrait les criminels plus sérieux au bourreau.

Les arcades extérieures abrite des boutiques et le célèbre café-restaurant Noworolski avec un décor Sécession et des polychromies.

Étage

Plus de deux cents peintures et sculptures sont exposées dans les quatre salles de la Galerie en représentant les courants les plus importants de l'art polonais de la fin du XVIIIe et du XIXe siècles, tels que romantisme, historicisme, réalisme, impressionnisme ainsi que les débuts du symbolisme.

La Galerie de l’art polonais du XIXe siècle présente des œuvres artistes polonais de grand renommée, notamment celles de Jan Matejko, Jacek Malczewski, Piotr Michałowski, Henryk Siemiradzki, Józef Chełmoński, Maksymilian Gierymski, Władysław Podkowiński, Aleksander Gierymski, Józef Brandt et Pius Weloński. Les œuvres d'un artiste italien, Marcello Bacciarelli et d'un peintre français, Jean Pierre Norblin, les deux engagés par le roi polonais, un grand mécénat d'art, Stanislas Auguste Poniatowski, y sont également exposées.

Sous-sol

Sous la surface de la Place, une réserve archéologique unique, d’une surface de près de 4000 m2, permet de découvrir l’histoire mouvementée de Cracovie au Moyen Âge dans le musée Les Souterrains de la Grand-place[2].

Galerie

  • Avant la restauration du XIXème
    Avant la restauration du XIXème
  • Sukiennice en 1930
    Sukiennice en 1930
  • Sukiennice ainsi que la Tour de l'HĂ´tel de Ville
    Sukiennice ainsi que la Tour de l'HĂ´tel de Ville
  • L'intĂ©rieur de la halle Sukiennice
    L'intérieur de la halle Sukiennice
  • Les arcades
    Les arcades
  • Sukiennice la nuit
    Sukiennice la nuit
  • CafĂ© Noworolski
    Café Noworolski
  • CafĂ© Noworolski
    Café Noworolski
  • Galerie de l’art  polonais du XIXe siècle  
    Galerie de l’art  polonais du XIXe siècle  
  • Galerie d'art polonais du XIXe siècle
    Galerie d'art polonais du XIXe siècle
  • Les Souterrains de la Grand-place
    Les Souterrains de la Grand-place
  • Les Souterrains de la Grand-place
    Les Souterrains de la Grand-place

Notes et références

  1. (fr)p. 10-11 du Livre d'or de Cracovie, Grzegorz Rudziński (Éditions Bonechi-Galaktyka, 2012)
  2. (pl) « Podziemia Rynku », sur krakow.pl (consulté le ).
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