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Style Ryumonji

Le style Ryumonji (en japonais 龍門司焼, Ryumonji-Yaki), est un style de céramique japonaise. Apparu au Japon au début du XVIIe siècle, il arrive sur l'île grâce à des potiers coréens.

Traditionnellement les objets de style Ryumonji proviennent de la région et de la ville de Kagoshima[1].

Histoire

Parvenu sur l'archipel nippon grâce à des potiers coréens en 1601, le style s'impose durablement dans la préfecture de Kagoshima. On n'a retenu qu'un seul nom de ces potiers : Hochu, qui va devenir l'un des favoris de Yoshihiro, à Chosa, dans la Province d'Osumi. Hochu fait ainsi pénétrer, grâce à l'appui du seigneur féodal, cet art qui est modifié ensuite par les Japonais[2].

La production des fours de style Ryumonji va se développer, supervisée par la famille noble de Shimazu. Lors de la féodalisation de la famille de Shimazu vers la famille de Satsuma, l'ensemble des différents fours, sont regroupés pour ne posséder plus que le même style dans le domaine Satsuma. Ainsi les fours de Chosa, Nayeshirogawa, Tateno, Ryumonji, Sarayama, et Hirasa ne forment plus qu'une entité dans la seigneurie[3].

Les fours de Chosa formera la majorité des objets de style Ryumonji. Les fours de Chosa forment le Ryumonji Nishikide.

Le style Ryumonji est perfectionné au XIXe siècle, devenant le style Iro Satsuma. Il est perfectionné par Kono Senyemon, seigneur féodal[3] - [4].

Caractéristiques

Parfois appelé Noire-Satsuma, c'est en réalité une approximation. En effet, bien qu'une grande partie du style Ryumonji soit de couleur noire, certains de ses objets sont émaillés bleus, bruns, ou ocres.

Les objets possèdent généralement une glaçure de couleur. Et certains incluent le style sansai, ou tricolore, la peau de requin, ou encore la peau de requin blanc[5] - [6].

On distingue ainsi le Vieux Chosa (Ko-Chusa), et le Moyen Ryumonji (Chukyu-Ryumonji). Le premier, le vieux Chosa, est de style assez grossier, et très largement inspiré du style coréen de céramique. La fabrication ensuite, par Hochu, en 1614, d'un nouveau four donna le Moyen Ryumonji, qui est caractérisé par un bien plus grand raffinement, une finesse des motifs, qui souvent sont géométriques, et l'apparition d'un semblant de relief[7].

C'est en ajoutant des couleurs dorées, et ors, que Kono Senyemon créa le style de céramiques Satsuma en 1864, qui puise également ses sources dans la porcelaine Satsuma[4].

Il s'agit souvent d'ustensiles destinés à la cérémonie du thé[8].

Notes et références

  1. « Les trois grands types porcelaines du Japon : leur histoire et leurs caractéristiques – Terres d'Asie » (consulté le ).
  2. (en) Hazel H. Gorham, Japanese & Oriental Ceramic, Tuttle Publishing, (ISBN 978-1-4629-0385-6, lire en ligne).
  3. (en) Yoshiro WATANABE, « The_Tokara_Islands Watanabe ».
  4. (en) Hugo Munsterberg, Folk Arts of Japan, Tuttle Publishing, (ISBN 978-1-4629-0887-5, lire en ligne).
  5. « Modern Japanese Pottery and Porcelain Marks (窯印): Ryumonji Yaki-Ceramics of Kagoshima Prefecture », sur Modern Japanese Pottery and Porcelain Marks (窯印),‎ (consulté le )
  6. « ryumonjiyaki », sur ryumonjiyaki.jp (consulté le )
  7. Louise Allison Cort, « Collecting against the Grain: Unexpected Japanese Ceramics in the Collection of the Walters Art Museum », The Journal of the Walters Art Museum, vol. 64/65,‎ , p. 177–198 (ISSN 1946-0988, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Sasaki Sanmi, Chado the Way of Tea: A Japanese Tea Master's Almanac, Tuttle Publishing, (ISBN 978-1-4629-0036-7, lire en ligne).
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