Stefan Heym
Helmut Flieg, plus connu sous son pseudonyme Stefan Heym ( - ), est un écrivain allemand.
Député au Bundestag 13th German Bundestag (d) | |
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- | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ã 88 ans) Ein Bokek (en) |
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Nom de naissance |
Helmut Flieg |
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République démocratique allemande (à partir de ) |
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à partir de |
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Gertrude Heym (d) (Ã partir de ) |
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Site web |
(de) www.stefan-heym.de |
Distinctions |
Chronique du roi David (d) |
Biographie
Stefan Heym est né sous le nom de Helmut Flieg dans une famille de négociants juifs de Chemnitz. Il est renvoyé du lycée à 18 ans pour avoir publié un poème antimilitariste. Il termine ses études secondaires à Berlin et commence une formation de journaliste. Après l'incendie du Reichstag en 1933, il s'exile en Tchécoslovaquie à Prague où il prend le nom de Stefan Heym.
En 1935, il se rend aux États-Unis grâce à une bourse d'une amicale d'étudiants juifs et poursuit ses études à l'Université de Chicago, qu'il termine en 1936 en soutenant un mémoire de magistère sur Atta Troll de Heinrich Heine. De 1937 à 1939, il est rédacteur en chef de l'hebdomadaire de langue allemande Deutsches Volksecho à New York, proche du Parti communiste des États-Unis d'Amérique. Quand le journal cesse de paraître en novembre 1939, Heym travaille en tant qu'écrivain indépendant en anglais. Son premier roman Hostages, publié en 1942, est un grand succès.
Il s'engage dans l'armée américaine en 1943 — comme de nombreux autres émigrés allemands qui furent nommés Ritchie boys — et participe comme sous-officier au Débarquement de Normandie. C'est à cette époque qu'il écrit son second roman Sur la paix souriante édité en 1944. Il est nommé lieutenant, affecté au service de propagande et d'information. Les Croisés, son troisième roman, est directement inspiré de cette période de sa vie. En 1945, les orientations de la revue qu'il crée à Munich lui valent d'être expulsé de l'armée américaine pour ses idées « pro-communistes ». En 1948, Les croisés, qui évoque la seconde guerre mondiale et le communisme est un best-seller. En 1952, sous la poussée du maccarthysme, il rend ses décorations, renonce à la nationalité américaine et s'installe à Berlin-Est.
Après des débuts enthousiastes, où il publie une série de reportages sur l'Union Soviétique dans la Berliner Zeitung, sa position se détériore à partir de son roman Une semaine en juin qui traite de la révolte des Berlinois de Berlin-Est en 1953. Il est juste toléré en Allemagne de l'Est, car il critique, inlassablement, le régime en place. Mis sous surveillance par la Stasi, il n'émigre pas et réussit à faire publier ses livres à l'Ouest, à commencer par son roman Une semaine en juin. Protégé par sa notoriété, il se définit comme socialiste critique, fustigeant un parti qui "prétend représenter la classe ouvrière mais n'est fait que de tyrans petits-bourgeois". Il est mis au ban de l'Union des écrivains est-allemands.
Un de ses tout premiers romans qui, sous le régime communiste, avait été interdit de publication, paraîtra finalement quelque temps avant sa mort : Les Architectes[1].
Lors de la réunification, Stefan Heym est élu député d'un quartier populaire de Berlin-Est. Ce doyen du Bundestag, à 81 ans, dénonce la prétention hégémonique de l'Allemagne de l'Ouest, la qualifiant de "serpent qui a dévoré un hérisson, et qui maintenant souffre de problèmes digestifs", discours qui provoque un tel scandale qu'il finit par renoncer à ses fonctions un an plus tard. Il meurt en Israël en 2001, juste après avoir donné une conférence sur Heinrich Heine, sur qui il avait écrit son tout premier ouvrage, un mémoire de Master.
Bibliographie (incomplète, voir fiche en allemand)
- Mémoire de Master sur Atta Troll de Heinrich Heine à l'université de Chicago
- Otages (écrit en anglais, 1942, publié en français en 1946, Ed G.-E. Pinaud à Alger)
- Sur la paix souriante
- Les Croisés (1950, nrf Gallimard, traduit de l'anglais, 1948 : The Crusaders)
- Les yeux de la raison (The Eyes of Reason, écrit en anglais, Nrf Gallimard, 1954)
- L'âge cosmique (écrit en anglais, Les Éditeurs Français Réunis, 1959)
- Une semaine en juin (Berlin, 1953) (Jean-Claude Lattès, 1990, collection : La Nuée Bleue)
- Chronique du roi David (Der König David Bericht (de), traduit de l'allemand, édition Métailié, 1991)
- Ahasver le juif errant (L'Âge d'homme, 1991)
- Les Architectes [2] (écrit en 1966, publié en 2000, et en français en 2008, Zulma)
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Stefan Heym » (voir la liste des auteurs).
- (fr) « Stefan Heym » sur le site des éditions Zulma
- Critique Télérama : http://www.telerama.fr/livres/les-architectes,27973.php
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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