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State Oil Marketing Organization

La SOMO (State Oil Marketing Organization) est l'agence étatique chargé de la commercialisation du pétrole irakien. Elle est rattachée au Ministère du pétrole de l'Irak, le Ministry of Oil (MoO)[1].

Activité

SOMO, la State Oil Marketing Organization, est l'une des plus importantes sociétés irakiennes dans le domaine du pétrole, sinon par sa taille (ses effectifs sont réduits), du moins par son rôle. Elle est en effet la seule autorisée à conclure des contrats de vente portant sur le pétrole brut et des contrats de commercialisation de produits pétroliers[2].

En l'absence d'entreprises privés chargées de la commercialisation et de la distribution du pétrole, la SOMO, qui agit en tant qu'agence quasi indépendante, la SOMO est responsable de l'importation en Irak et de la distribution des produits raffinés, qu'ils aient été raffinés à l'étranger ou localement. Elle s'appuie pour cela sur les installations de stockage et les stations services de l’État irakien[1].

La SOMO est spécialisée dans la commercialisation du pétrole brut irakien (le Basrah Light et les pétroles bruts de Kirkuk). Les exportations sont faites au travers d'un certain nombre de terminaux pétroliers comme ceux de Bassorah, de Khor al-Amaya ou encore de Ceyhan. La SOMO est également chargé de l'exportation de produits dérivés du pétrole, tout en assurant la couverture des besoins du marché interne irakien en essence, gazole ou kérosène[2].

Historique

Aux termes de la rĂ©solution 986 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies de 1995, dĂ©finissant le cadre du programme d'Ă©change « PĂ©trole contre nourriture Â» mis en place avant la guerre d'Irak, la SOMO nĂ©gocie avec des sociĂ©tĂ©s internationales pour vendre le pĂ©trole irakien, mais tous les contrats doivent ĂŞtre supervisĂ©s par un groupe d'expert dĂ©pendant du Sanctions Committee, le comitĂ© de l'ONU chargĂ© de l'application des sanctions contre l'Irak[3] - [4].

À la suite de la guerre d'Irak en 2003, le fonctionnement de la SOMO a été très perturbé, puisqu'elle a connu six directeurs en l'espace de quelques années, et que le nombre de ses dirigeants capables de s'exprimer en anglais n'était plus que de deux ou trois en 2008[5].

Ă€ la fin d', British Petroleum et Shell finalisent la nĂ©gociation de contrats avec la SOMO qui leur permettraient de commercialiser directement du pĂ©trole irakien, BP prĂ©cisant que le pĂ©trole importĂ© par elle serait destinĂ© au marchĂ© amĂ©ricain[6]. Shell pour sa part avait dĂ©jĂ  commercialisĂ© du pĂ©trole irakien dans le cadre du programme « PĂ©trole contre nourriture Â» mis en place avant la guerre d'Irak de 2003, mais il s'agissait alors de pĂ©trole achetĂ© au travers de compagnies tierces, et non directement Ă  la SOMO[6].

Références

  1. David A. Grigorian, Udo Kock 2010, p. 7
  2. Page de présentation de la SOMO.
  3. Anca Carrington 2003, p. 70-71
  4. CRS Report for Congress, sur fas.org, p. CRS-2. Consulté le 21 octobre 2012.
  5. William Krehm, Meltdown: Money, Debt and the Wealth of Nations, Volume 5, COMER Publications, (ISBN 9780968068168)
  6. British firms to sell Iraq oil, sur Daily Mail. Consulté le 21 octobre 2012

Bibliographie

  • (en) David A. Grigorian et Udo Kock, Inflation and Conflict in Iraq : The Economics of Shortages Revisited, International Monetary Fund, (ISBN 978-1-4552-0142-6, lire en ligne)
  • (en) Anca Carrington, Iraq : Issues, Historical Background, Bibliography, Nova Publishers, , 322 p. (ISBN 978-1-59033-292-4, lire en ligne)

Liens externes

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