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Stanko Subotić

Stanko Subotic (nĂ© Ă  Kalinovac (Ub), le 9 septembre, 1959) est un homme d’affaires suisse, d’origine serbe, propriĂ©taire de la holding luxembourgeoise “EMI Group” (Emerging Marketing Investments APS) et de la holding française “Louis Max” qui, entre autres, produit un vin de marque connue.

Stanko Subotić
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De nationalitĂ© serbe, il a obtenu le permis de sĂ©jours permanent en Suisse en 1997. Lors de la cĂ©rĂ©monie spĂ©ciale qui s’est tenue Ă  l’hĂŽtel de ville de GenĂšve, fin 2014, le passeport suisse lui a Ă©tĂ© officiellement remis, en tant que confirmation officielle de l‘obtention de la nationalitĂ© de ce pays. Il est mariĂ© Ă  son Ă©pouse Jagoda, avec laquelle il a une fille Mia. Il parle le serbe et le français[1].

Il est devenu connu du grand public comme Ă©tant un ami proche du Premier ministre serbe assassinĂ©, Zoran Djindjic, et comme une personne qui soutenait activement l'opposition dĂ©mocratique en Serbie sous le rĂ©gime de Slobodan Milosevic, ainsi que les rĂ©formes pro-europĂ©ennes mises en Ɠuvre par le gouvernement Djindjic. Pour avoir aidĂ© l'opposition dĂ©mocratique serbe, il est devenu la cible de la persĂ©cution du rĂ©gime de Milosevic et, en 1997, il a dĂ» quitter la Serbie. AprĂšs le changement du rĂ©gime politique du 5 octobre et l’assassinat du Premier ministre dĂ©mocratique de Serbie, Zoran Djindjic, sous le rĂ©gime de ses opposants politiques, Vojislav Kostunica et Boris Tadic, les autoritĂ©s serbes ont lancĂ© un procĂšs Ă  caractĂšre politique contre Subotic, accusĂ© d'abus de pouvoir dans une entreprise privĂ©e. MalgrĂ© l’acharnement mĂ©diatique et les pressions politiques importantes exercĂ©es sur le pouvoir judiciaire, ce procĂšs s'est achevĂ© fin 2015 par un acquittement final devant la Cour d'appel de Belgrade.

DĂ©veloppement de la carriĂšre professionnelle

Le dĂ©but de sa rĂ©ussite professionnelle commença en Ă©tĂ© 1981, lorsqu’il se rendit en France, en tant qu’invitĂ© de son ami d’enfance, Ă  qui les parents avaient laissĂ©s un petit atelier de confection de vĂȘtements haute gamme. Subotic commença Ă  travailler dans l’entreprise de son ami et, il crĂ©a sa propre entreprise deux ans plus tard, ouvrit une chaĂźne de boutiques et son propre rĂ©seau de vente en gros.

Au milieu des annĂ©es 1980, il a commencĂ© Ă  investir dans l’économie serbe et il est revenu en Yougoslavie en 1989 au moment de la rĂ©forme d’Ante Markovic. À Belgrade, il fonda la sociĂ©tĂ© "Mia", ouvrit une chaĂźne de boutiques et deux usines de confection d’habillement textile[2].

En 1992, en raison de la conjoncture Ă©conomique difficile, la sociĂ©tĂ© "Ohis" de Skopje, afin de rĂ©gler une dette Ă  Subotic, au lieu d’argent lui cĂ©da un contingent de cigarettes de l'assortiment de la sociĂ©tĂ© "Makedonija tabak", Ă  partir de lĂ  il se lança dans le commerce de produits du tabac. À ce moment-lĂ , Subotic devint propriĂ©taire de deux magasins duty-free, l'un au passage frontalier « General Janković Â» avec la MacĂ©doine et l'autre au port maritime de Bar au MontĂ©nĂ©gro. En 1996, Subotic devint le distributeur gĂ©nĂ©ral des fabricants « British American Tobacco Â» et « Japan Tobacco Â» pour l'Europe du Sud-Est. En 1997, il a signĂ© les accords gĂ©nĂ©raux de distribution pour la mĂȘme rĂ©gion avec les usines françaises "SEITA" et "Reynolds", fabricant de cigarettes de marque "Monte Carlo".

AprĂšs avoir refusĂ© de payer le racket demandĂ©, Subotic tomba en disgrĂące auprĂšs du rĂ©gime de Slobodan Milosevic, c’est pourquoi en juillet 1997, la police se rendit au duty-free de Subotic au passage frontalier « General Janković Â», alors que la sociĂ©tĂ© « Mia Â», aprĂšs une torture policiĂšre et la saisie de l’ensemble des documents commerciaux eĂ»t cessĂ© son activitĂ©. En raison d'attaques frĂ©quentes des structures politiques de l'Ă©poque et des tentatives de saisie illĂ©gale de ses biens, Subotic quitta la Serbie en 1997 avec sa famille et se rendit Ă  GenĂšve oĂč il avait reçu un permis de sĂ©jour permanent en 1999[3].

À la suite du changement du climat Ă©conomique en Serbie, Subotic continuait de dĂ©velopper son activitĂ©. En 2002, il fonda la holding EMI Group (Emerging Marketing Investments APS), dont le siĂšge social se situe au Danemark (Copenhague). Par cette initiative, il lia les activitĂ©s de plusieurs sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes performantes dans les domaines de la distribution, du commerce et de l'immobilier. La mĂȘme annĂ©e, EMI investit dans une usine de transformation de la viande et devint copropriĂ©taire de Famis d.o.o. en Serbie. L'annĂ©e suivante, la holding racheta la sociĂ©tĂ© "Duvan promet" de Kragujevac, qui possĂ©dait un vaste rĂ©seau de distribution comprenant des stands et des kiosques pour la vente de journaux et d'autres biens de consommation. En investissant plusieurs dizaines de millions d'euros dans le "Duvan promet" en ruines, Subotic a crĂ©Ă© la sociĂ©tĂ© « Futura plus Â».

AprĂšs l'acquisition de « Duvan Â», le « EMI Group Â» de Subotic a entamĂ©, en 2004, une coopĂ©ration avec la grande holding de mĂ©dias allemande Westdeutsche Allgemeine Zeitung (WAZ), qui, aprĂšs avoir rachetĂ© la plupart des actions de « Politika Â», s'est dotĂ© de son propre rĂ©seau de distribution, ce qui a permis une expansion significative du nombre de points de vente de « Futura plus Â». En fusionnant les chaĂźnes de kiosques Duvan, Politika, Borba et Duvan, appartenant Ă  la sociĂ©tĂ© "EMI Group" de Subotic, d’une part et au groupe allemand WAZ, d'autre part, Futura Plus devint le plus grand rĂ©seau de vente en Serbie. Suivant la mĂȘme recette commerciale rĂ©ussie, Subotić crĂ©a au MontĂ©nĂ©gro, suivant le programme de distribution similaire, la sociĂ©tĂ© MontĂ©nĂ©gro Futura.

Outre ses investissements en Serbie, Subotic devint le propriĂ©taire majoritaire de la holding et cave Ă  vin française "Louis Max" dans laquelle il avait commencĂ© Ă  investir dĂšs 1989 et depuis 2003, il possĂ©dait des centaines d'hectares de vignobles en Bourgogne (France). Comme dans tout ce qu'il a entrepris, Subotic avait Ă©galement brillĂ© dans la production de vin. Les bouteilles de "Louis Max" ornent mĂȘme la table du prĂ©sident amĂ©ricain[4] - [5].

La sociĂ©tĂ© "EMI Group" possĂ©dait un terrain situĂ© Ă  proximitĂ© de l'aĂ©roport Nikola Tesla de Belgrade, qui revĂȘtit une grande importance stratĂ©gique, ainsi qu'un terrain situĂ© prĂšs de la pĂ©ninsule de Sveti Stefan[6], oĂč Subotic possĂ©dait la villa "Montenegro", qui a remportĂ© le prestigieux prix "Five Stars Diamond" dĂ©cernĂ© par l’AcadĂ©mie amĂ©ricaine des sciences de l’hĂŽtellerie pour un service de haute qualitĂ©[7].

Au cours de printemps 2007, Subotic avait Ă©tendu ses activitĂ©s avec deux investissements majeurs au MontĂ©nĂ©gro : en achetant une partie de l'Ăźle de St. Nicolas, Ă  cĂŽtĂ© de Budva, et en dĂ©voilant les plans de construction d'un hĂŽtel de luxe de 20 millions d'euros Ă  Sveti Stefan. En mai 2007, Subotic a, avec Jean-Michel Wilmotte, un architecte français de renom, qui a conçu les ports de plaisance de Cannes, Nice et Shanghai, prĂ©sentĂ© le projet de construction d'une station de vacances sur l'Ăźle Saint-Nicolas avec des hĂŽtels, des casinos et des appartements, deux ports de plaisance et une passerelle piĂ©tonne qui relie l'Ăźle Ă  la vieille ville de Budva. Bien que toutes les conditions prĂ©alables Ă  la rĂ©alisation de ce grand projet aient Ă©tĂ© remplies, y compris les lignes de crĂ©dit appropriĂ©es de plusieurs centaines de millions d'euros, sa rĂ©alisation a Ă©tĂ© stoppĂ©e par la publication d'un avis de recherche Ă  motivation politique de la Serbie, en tant que consĂ©quence de l'acte d'accusation qui sera complĂštement rejetĂ© Ă  l'Ă©tĂ© 2014 par une dĂ©cision du Tribunal spĂ©cial de Belgrade. Cependant, l'acte d'accusation lui-mĂȘme Ă©tait prĂ©cĂ©dĂ© par l’acharnement politique et mĂ©diatique de longue date entrepris contre Subotic depuis 2001, Ă  cause de son soutien Ă  une politique pro-europĂ©enne et Ă  des relations amicales avec les premiers ministres de Serbie et du MontĂ©nĂ©gro, Zoran Djindjic et Milo Djukanovic.

Contribution aux changements démocratiques en Serbie

Depuis le milieu des annĂ©es 1990, Subotic a nouĂ© des liens Ă©troits avec l’opposition serbe de l’époque et le chef du parti dĂ©mocrate, Zoran Djindjic, et soutient activement les changements dĂ©mocratiques dans le pays. AprĂšs la chute du rĂ©gime de Slobodan Milosevic, Subotic aidait ses nombreux contacts Ă  promouvoir la politique pro-europĂ©enne et la nouvelle image de la Serbie, et permit de faire rencontrer les membres du gouvernement Djindjic avec les plus hauts responsables mondiaux, dont l'ancien prĂ©sident français Jacques Chirac.

Le lynchage mĂ©diatique – de “L’affaire du tabac” jusqu’à l’accusation montĂ©e

MalgrĂ© sa rĂ©ussite professionnelle remarquable depuis la fin des annĂ©es 1980, Subotic n’a Ă©tĂ© connu du grand public que depuis 2001, lorsque dans une sĂ©rie de textes politiques commanditĂ©s, l’hebdomadaire de Zagreb „Nacional“ l’accuse d’avoir, avec le prĂ©sident montĂ©nĂ©grin Milo Djukanovic et le leader de l’opposition en Serbie, Zoran Djindjic, dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1990 fait de la contrebande de cigarettes. Cependant, la vĂ©ritable raison du lancement de la soi-disant “Affaire du tabac”, Ă©tait le soutien de Subotic aux changements dĂ©mocratiques et aux rĂ©formes pro-europĂ©ennes du gouvernement Djindjic, mais aussi la volontĂ© des centres de pouvoirs obscurs parallĂšles rĂ©gionaux de lui saisir illĂ©galement la grande propriĂ©tĂ© acquise dans le pays. Le fait que l’affaire ait Ă©tĂ© commandĂ©e et dirigĂ©e par Belgrade, avait Ă©tĂ© confirmĂ© par les journalistes du “Nacional” eux-mĂȘmes, mais aussi par un certain nombre de dĂ©cisions de justice rendues contre le journal en raison des mensonges Ă©crits contre Subotic[8] - [9]. AprĂšs les changements de pouvoir survenus en octobre 2000 en Serbie, et la formation du premier gouvernement dĂ©mocratique Ă  Belgrade, le Premier ministre Zoran Djindjic a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  un budget vide, et le plus grand coup au budget de l'État Ă©tait une contrebande de tabac Ă  grande Ă©chelle. Dans la recherche de solutions Ă  ce problĂšme, Subotic a alors prĂ©sentĂ© au Premier ministre serbe l'exemple de la Roumanie, qui a principalement grĂące Ă  la coopĂ©ration avec l’entreprise BAT rĂ©ussi Ă  freiner la contrebande de cigarettes.

Ayant Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme le principal protagoniste de la construction de l’usine de tabac BAT Ă  Kragujevac et dans la lutte contre la contrebande de produits du tabac, Subotic est devenu la cible d'attaques de l’usine concurrente « Rovinj » de Pula, qui Ă  cette Ă©poque contrĂŽlait la majeure partie du marchĂ© noir du tabac dans la rĂ©gion. Le conflit d’intĂ©rĂȘts dans l'industrie du tabac et des conflits politiques qui Ă  l'Ă©poque ont secouĂ© la Serbie, ont crĂ©Ă© un tel ensemble de circonstances dans lesquelles Subotic a Ă©tĂ© choisi comme la cible principale de l'attaque contre Djindjic, mais aussi en tant qu’objet appropriĂ© du racket et d’extorsion de fonds par les structures Ă©tatiques aliĂ©nĂ©es et les centres non institutionnels puissants. Subotic a Ă©galement Ă©tĂ© choisi comme cible Ă  cause des nombreux actifs dĂ©tenus en Serbie que les protagonistes des fausses accusations voulaient lui saisir.

Lors de nombreux procĂšs qui ont suivi Ă  la suite des publications du journal Nacional de Zagreb, il a Ă©tĂ© constatĂ© que la crĂ©ation de « L’affaire du tabac Â» avait Ă©tĂ© commanditĂ©e de Belgrade, qu’elle a Ă©tĂ© apportĂ©e au journal de Zagreb par Ratko Knezevic, ancien collaborateur rejetĂ© de Milo Djukanovic, et mĂȘme l’auteur de ces textes, Jasna Babic, a reconnu, plus tard, avoir eu une rĂ©union Ă  Belgrade avec le PrĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Yougoslavie de l’époque, Vojislav Kostunica, qui avait promis de fournir au journal de Zagreb les preuves de “L’affaire du tabac”, mais qu’il n’avait jamais donnĂ©. AprĂšs un grand nombre de procĂšs perdus, l'hebdomadaire « Nacional » a, en 2013, prĂ©sentĂ© ses excuses Ă  Subotic pour avoir placĂ© des mensonges sur lui, en les attribuant Ă  l'ancien propriĂ©taire et rĂ©dacteur en chef du journal, le journaliste controversĂ© Ivo Pukanic.

AprĂšs le lancement de la soi-disant « Affaire du tabac Â», durant une pĂ©riode de dix ans, dans divers mĂ©dias, plus de 4 000 articles nĂ©gatifs avaient Ă©tĂ© Ă©crits sur Subotic, pour lesquels, Ă  la suite des rĂ©sultats d’enquĂȘtes officielles menĂ©es dans six pays europĂ©ens et aux États-Unis, ainsi qu’au cours du procĂšs en Serbie elle-mĂȘme, il a Ă©tĂ© constatĂ© que tous, sans exception, Ă©taient faux[10].

Les plaintes pĂ©nales que l’équipe juridique de Subotic a dĂ©posĂ©es en 2010 Ă  GenĂšve et en 2012 Ă  Belgrade, dĂ©crivaient avec prĂ©cision le mĂ©canisme de placement des faux articles contre lui. Les campagnes mĂ©diatiques avaient Ă©tĂ© initiĂ©es par des personnalitĂ©s haut placĂ©es du cabinet de l’ancien prĂ©sident de la RFY Vojislav Kostunica, puis plus tard, du PrĂ©sident de la Serbie, Boris Tadic. En se cachant derriĂšre les corps officiels de l’État, ils dĂ©posaient de fausses plaintes par lesquelles des enquĂȘtes officielles avaient Ă©tĂ© ouvertes dans six pays europĂ©ens (Liechtenstein, France, Suisse, Chypre, Italie et GrĂšce) ainsi qu’aux États-Unis, qui ont toutes, sans exception, abouti Ă  un rejet des accusations prĂ©sentĂ©es[11].


Le point culminant du lynchage a Ă©tĂ© le dĂ©pĂŽt de l’acte d’accusation devant le Tribunal spĂ©cial de Belgrade, dans lequel Subotic Ă©tait accusĂ© de dĂ©lit inexistant “d’abus de pouvoir dans une entreprise privĂ©e”. MalgrĂ© le lynchage mĂ©diatique sans prĂ©cĂ©dent, de nombreux abus prouvĂ©s du parquet et des pressions Ă©levĂ©es exercĂ©es sur le pouvoir judiciaire, l’acte d’accusation a finalement Ă©tĂ© rejetĂ© en dĂ©cembre 2015 par la Cour d’appel de Belgrade[12] - [13].

PersĂ©cution politique en Serbie et l’acquittement Ă  l’étranger

ParallĂšlement au procĂšs en Serbie depuis 2008 et l’arrivĂ©e au pouvoir du parti dĂ©mocrate du prĂ©sident serbe de l’époque, Boris Tadic, Subotic a Ă©tĂ© exposĂ© Ă  une nouvelle vague de campagnes mĂ©diatiques accompagnĂ©es de dĂ©clarations de responsables de l’État dans lesquelles il avait Ă©tĂ© reconnu coupable au prĂ©alable[14]. Au cours de cette pĂ©riode, les autoritĂ©s serbes ont accru la pression sur les affaires de Subotic dans le pays. En 2009, sa sociĂ©tĂ© "Futura plus", l'un des plus gros distributeurs serbes, faisait faillite[15]. À la suite de cette faillite, une tentative de saisis avait Ă©tĂ© lancĂ©e contre Subotic, visant les terrains situĂ©s prĂšs de l’aĂ©roport de Belgrade, qui, sous la forme d’une hypothĂšque, avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es pour des emprunts contractĂ©s par « Futura Â». Subotic a rĂ©vĂ©lĂ© que derriĂšre cette attaque se trouvaient les grands industriels nationaux Miroslav Miskovic et Milan Beko, avec lesquels il avait dĂ©jĂ  eu des relations commerciales et qui lui devaient plus de 30 millions d'euros. Cette dette provenait de l'activitĂ© de privatisation du journal "Vecernje Novosti" au cours de laquelle Beko a refusĂ© de remplir l'obligation contractuelle et a transfĂ©rĂ© les actions de Novosti Ă  la WAZ allemande, ce qui a amenĂ© WAZ Ă  activer la garantie bancaire que Subotic avait dĂ©posĂ© en tant que garant de la transaction[16]. Les soupçons de Subotic ont Ă©tĂ© confirmĂ©s par les conclusions du conseil anti-corruption du gouvernement, qui ont rĂ©vĂ©lĂ© le jeu en coulisse de Milan Beko dans le rapport sur la privatisation de “Večernje novosti”[17]. En raison de la pression exercĂ©e par les autoritĂ©s de l'Ă©poque et de l'empĂȘchement d’effectuer les activitĂ©s normalement, la sociĂ©tĂ© allemande WAZ a dĂ©cidĂ© de se retirer de la Serbie et de vendre les actions de “Politika” et de “Dnevnik”[18] - [19].

Dans la campagne mĂ©diatique initiĂ©e par le cabinet du prĂ©sident serbe de l'Ă©poque, Boris Tadic, les quotidiens "Blic" et "Vecernje novosti" ont dominĂ©, de mĂȘme que les mĂ©dias d'opposition montĂ©nĂ©grins qui ont attaquĂ© Subotic en raison de ses liens amicaux avec le chef du parti au pouvoir, Milo Djukanovic.

Dans ses efforts de condamner Ă  tout prix Subotic, le Bureau du procureur spĂ©cial chargĂ© de la lutte contre la criminalitĂ© organisĂ©e a ouvert une enquĂȘte Ă  son encontre dans six pays europĂ©ens et aux États-Unis. Toutes les enquĂȘtes ouvertes Ă  la suite des demandes de Belgrade ont abouti Ă  la conclusion qu'il s'agissait de fausses accusations pour des actes qui ne se sont pas produits[20].

Les plus importantes de ces enquĂȘtes ont Ă©tĂ© celles menĂ©es en Suisse et en Italie. En dĂ©cembre 2011, le parquet confĂ©dĂ©ral suisse a remis une notification officielle Ă  Subotic indiquant que l'enquĂȘte avait Ă©tĂ© menĂ©e par la police judiciaire suisse pendant un an et demi sur la base d'une fausse accusation de Belgrade et qu’il n'y avait pas de violation de la loi dans les affaires de Subotic. L'affaire a Ă©tĂ© nommĂ©e "Affaire Tessin" en rĂ©fĂ©rence au lieu de la rĂ©union au cours de laquelle le procureur spĂ©cial Miljko Radisavljevic et son adjoint Sasa Ivanic ont faussement accusĂ© Subotic devant les autoritĂ©s suisses[21].

À la suite de la requĂȘte dĂ©posĂ©e par la Serbie, la procĂ©dure judiciaire fĂ»t mĂȘme entamĂ©e en Italie. Le procureur lui-mĂȘme, ayant conclu que les affirmations des autoritĂ©s serbes contre Subotic Ă©taient fausses, demanda au tribunal que les actes imputĂ©s Ă  Subotic soient dĂ©clarĂ©s comme Ă©tant inexistants, Ă©tant donnĂ© que les preuves rassemblĂ©es avaient clairement montrĂ© qu’ils ne s’étaient pas produits. Cet arrĂȘt constitue un prĂ©cĂ©dent unique dans la pratique de la justice italienne et est rĂ©putĂ© constituer le degrĂ© d'exemption le plus Ă©levĂ© possible des doutes allĂ©guĂ©s[22].

De mĂȘme, les enquĂȘtes menĂ©es au Liechtenstein, en France, en Belgique, aux États-Unis d’AmĂ©rique et en GrĂšce ont Ă©galement confirmĂ© que Subotic avait Ă©tĂ© accusĂ© des faits qui n’avaient pas eu lieu ou dans l’exĂ©cution desquels il n’avaient rien Ă  voir.

PremiÚre victime des infox et manipulation médiatique

Lors d'une campagne mĂ©diatique et judiciaire contre lui en Serbie, Stanko Subotic est devenu la premiĂšre victime de fausses informations et de manipulations des mĂ©dias. Et tandis que, jusqu'Ă  la mi-2012, la campagne menĂ©e contre lui Ă©tait sous le contrĂŽle des autoritĂ©s politiques serbes de l'Ă©poque, elle a Ă©tĂ© poursuivie par des mĂ©dias sous contrĂŽle de certaines des structures de sĂ©curitĂ© reniĂ©es, des industriels et des centres de pouvoir gris aprĂšs l'acquittement prononcĂ© devant la Cour d'appel de Belgrade. Cette campagne avait pour objectif d'empĂȘcher Subotic de faire des affaires en Serbie et d'Ă©viter de lui verser une indemnitĂ© pour le prĂ©judice qu'il a dĂ©jĂ  subi, par le quotidien actuel "Blic" et le site Web controversĂ© "KRIK", dont les journalistes Ă©taient, dans la pĂ©riode antĂ©rieure Ă  2014, les meneurs de la campagne contre Subotic[23] - [24].

Depuis la premiĂšre fausse affaire lancĂ©e par l'hebdomadaire de Zagreb “Nacional”, rien qu’en 2012, plus de 4 000 articles nĂ©gatifs avaient Ă©tĂ© publiĂ©s sur Subotic, dans lesquels diverses allĂ©gations Ă  son encontre avaient Ă©tĂ© exposĂ©es, qui ont toutes Ă©tĂ© rejetĂ©es, Ă  la fois dans le cadre de la procĂ©dure judiciaire menĂ©e Ă  Belgrade, mais aussi dans le cadre d'enquĂȘtes officielles menĂ©es contre Subotic Ă  la demande des autoritĂ©s de Belgrade, aux États-Unis et dans six pays europĂ©ens. À la suite d'une campagne de fausses nouvelles et d’accusations sans fondement menĂ©s Ă  son encontre, Subotic a intentĂ© une action en justice en Suisse contre la sociĂ©tĂ© « Ringier Axel Springer Â», propriĂ©taire du tabloĂŻd serbe « Blic Â», La demande de Subotic est toujours en cours.


Notes et références

  1. « Duvanski mag iz Uba », Nedeljnik Vreme,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. Bojana Rajic, « INTERVJU, STANKO SUBOTIĆ CANE: Bio sam drĆŸavni neprijatelj broj 1 », Ekspres.net,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. « Ć vajcarski krojač », Nedeljnik Vreme,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (sr) « Nikad me niko nije niƥta pitao », sur http://www.b92.net, B92, (version du 22 mai 2006 sur Internet Archive)
  5. (en) « Origins of Maison Louis Max » (consulté le )
  6. (sr) « Stanko Subotić kupio deo ostrva Sveti Nikola », (version du 27 septembre 2007 sur Internet Archive)
  7. (sr) « Subotić planirao da pretvori Budvu u novi Monte Karlo! », (consultĂ© le )
  8. (sr) « Court in Zagreb: Cane was blackmailed », (version du 2 mai 2011 sur Internet Archive)
  9. (sr) « Ćœrtva sam kriminalaca koji su ubili Zorana Đinđića – Nacional.hr », Nacional, (consultĂ© le )
  10. (sr) « Organizovani kriminal pod zaĆĄtitom drĆŸave », (version du 27 mai 2011 sur Internet Archive)
  11. (sr) « Krivična prijava protiv zločinačkog udruĆŸenja », (version du 9 juin 2012 sur Internet Archive)
  12. (sr) « Novi dokazi da je Subotić laĆŸno optuĆŸen », (version du 18 mai 2014 sur Internet Archive)
  13. (sr) « OptuĆŸnica protiv Subotića bila montirana », (version du 3 janvier 2016 sur Internet Archive)
  14. (sr) « Pozivam Tadića na detektor laĆŸi », (version du 20 septembre 2013 sur Internet Archive)
  15. (sr) « Otimačina pod kiĆĄobranom političkog stečaja », (version du 29 janvier 2014 sur Internet Archive)
  16. (sr) « Kako su Beko i MiĆĄković oteli Novosti », sur Peơčanik, (consultĂ© le )
  17. (sr) « Savet za borbu protiv koprupcije :: Izveƥtaj o privatizaciji kompanije Novosti » (consulté le )
  18. (sr) « VAC se povlači iz Srbije », Nedeljnik Vreme, (consultĂ© le )
  19. (sr) « Nismo dobrodoĆĄli, napuĆĄtamo vaĆĄu drĆŸavu! », (version du 18 juin 2010 sur Internet Archive)
  20. (sr) « DrĆŸavni neprijatelj No1 », (version du 28 octobre 2011 sur Internet Archive)
  21. (en) « United in disinformation of the public » (consulté le )
  22. (sr) « Subotić oslobođen svih optuĆŸbi », (version du 2 avril 2013 sur Internet Archive)
  23. (sr) « Blic, zvanično glasilo zločinačkog udruĆŸenja », (version du 5 avril 2014 sur Internet Archive)
  24. (sr) « Ime i manipulacija » (consulté le )

Liens externes

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