Sprint (armement)
Sprint était un missile antimissile balistique des forces armées des États-Unis, développé comme la partie du programme Nike-X, appelé plus tard le Sentinel program de défense antimissile. Le programme n'est jamais devenu opérationnel, mais la technologie a été déployée brièvement dans une version réduite appelée le Safeguard Program (en). Sprint était un missile sol-air de deux étages à carburant solide armé d'une ogive thermonucléaire W66 (de type bombe à neutrons).
Sprint | |
Présentation | |
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Type de missile | Missile anti-missile |
Constructeur | Martin Marietta |
Coût à l'unité | Inconnu |
DĂ©ploiement | 1975-1976 |
Caractéristiques | |
Moteurs | Deux fusées à carburant solide; premier étage : Hercules X-265 (2 900 kN); deuxième étage : Hercules X-271; |
Masse au lancement | 3 500 kg |
Longueur | 8,2 m hors tout |
Diamètre | 1,35 m |
Envergure | (inconnue) |
Vitesse | Environ mach 10 |
Portée | 40 km |
Altitude de croisière | 30 km |
Charge utile | Nucléaire : W66 |
Guidage | télécommandé |
Précision | (inconnue) |
Plateforme de lancement | Silo de lancement |
Historique
Sprint, comme le LIM-49A Spartan, a été en service opérationnel pendant seulement quelques mois dans le Safeguard Program, d' à début 1976. Une accumulation de coûts élevés, l'opposition du Congrès des États-Unis, une efficacité douteuse et le traité ABM ont abouti à une période opérationnelle de très courte durée. 112 missiles et 70 têtes nucléaires W66 les armant furent construits[1].
Caractéristiques
Sprint accélérait à 100 g, atteignant une vitesse de Mach 10 en 5 secondes. Il a été conçu pour la défense rapprochée contre des armes nucléaires entrantes. En tant que dernière ligne de défense, il devait intercepter les vecteurs des entrants qui n'auraient pas été détruits par le Spartan, avec lequel il a été déployé.
Le Sprint était stocké et tiré d'un silo. Pour rendre le lancement aussi rapide que possible, la couverture était soufflée du silo par des charges explosives ; alors le missile était éjecté par un piston propulsé par explosifs. Quand le missile quittait le silo, le premier étage était allumé et le missile se dirigeait vers sa cible. Le premier étage terminait sa combustion après seulement 1,2 seconde, mais produisait 2 900 kN de poussée. Le deuxième étage était allumé de 1 à 2 secondes après le lancement. L'interception à une altitude de 1 500 m à 30 000 m aurait pris près de 15 secondes.
Sprint était radio-commandé depuis le sol, via un radar à commande de phase qui suivait les vecteurs entrants et guidait le missile vers sa cible.
Sprint était armé d'une bombe à neutrons de quelques kilotonnes, quoique la valeur de la charge exacte n'a pas été déclassifiée. L'ogive était destinée à détruire le missile entrant principalement par un flux massif de neutrons.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sprint (missile) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Stephen I. Schwartz, Atomic Audit : The Costs and Consequences of U.S. Nuclear Weapons Since 1940, Brookings Institution, , 500 p. (lire en ligne), p. 193.
Liens externes
- (en) Sprint
- (en) Directory of U.S. Military Rockets and Missiles
- (en) Encyclopedia Astronautica - Sprint
- (en) Chapitre 9: Sous-systèmes du Missile Sprint de ABM Research and development à Bell Labs
- (en) Album photo de Nike Sprint et Spartan
- (fr) Les antimissiles en échec - Technologie et protection du territoire aux États-Unis (1957 – 1976), "Stratégies atlantiques", no 86-87, 2005
Bibliographie
- Jean-Philippe Baulon, L'Amérique vulnérable ? : antimissiles et culture stratégique aux États-Unis, 1946-1976, Paris, Institut de stratégie comparée Économica, , 949 p. (ISBN 978-2-7178-5634-7)