Spoutnik 4
Spoutnik 4, également connu sous Korabl-Sputnik 1 (Russe: Корабль Спутник 1 signifiant « Vaisseau cosmique 1 »), est le nom d'un satellite artificiel non habité lancé par l'URSS dans le cadre du programme Spoutnik. Il fut conçu comme un test pour le programme de vols habités Vostok.
Organisation | Union soviétique |
---|---|
Constructeur | OKB-1 |
Programme | Programme Vostok |
Domaine | Technologie spatiale |
Type de mission | Orbiteur |
Statut | Mission achevée |
Autres noms | Korabl-Sputnik 1 |
Lancement | 0 h 0 min 5 s UTC |
Lanceur | Vostok-L 8K72 L1-11 |
Fin de mission | |
Durée | 4 jours |
Désorbitage | [1] |
Identifiant COSPAR | 1960-005A |
Masse au lancement | 1 477 kg[1] |
---|
Satellite de | Terre |
---|---|
Orbite | Orbite terrestre basse[2] |
Périgée | 307 km |
Apogée | 690 km |
Période | 94,25 minutes |
Inclinaison | 65.02° |
Caractéristiques
- Type : Korabl (vaisseau cosmique)
- Masse : 4 540 kg[3] ; 6 480 kg[4]
- Développement : URSS
- Programme : Spoutnik
- Date de lancement :
- Lieu de lancement : Cosmodrome de Baïkonour
- Lanceur : Vostok (fusée)
Bien que Spoutnik 4 ait été inhabité, c'était un prototype du premier vol spatial humain, Vostok 1[3], et le premier d'une série d'engins spatiaux utilisés pour tester les techniques du vol spatial habité. Il contenait des instruments scientifiques, un système de télévision, et une cabine biologique auto-entretenue avec un mannequin d'humain. L'engin a été conçu pour étudier le fonctionnement du système de support de vie et les contraintes de vol[5]. Il a transmis par radio à la fois une vaste télémétrie et des communications vocales préenregistrées.
Déroulement de la mission
Après son lancement, le , du Cosmodrome de Baïkonour, un défaut dans le système de guidage lui fit prendre une orbite trop élevée à 690 km[2].
Après quatre jours de vol, le , le module de descente a été séparé de son module d'équipement et les rétrofusées ont été actionnées, mais en raison d'une attitude incorrecte, le vaisseau spatial n'est pas rentré dans l'atmosphère comme prévu. Le module de descente est rentré dans l'atmosphère le avant de se désintégrer au-dessus de Manitowoc, dans le Wisconsin, aux États-Unis, où une pièce de l'appareil a été retrouvée[3]. Le module d'équipement est rentré le [2].
Giambatista Judica-Cordiglia, qui a installé sa propre station d'écoute amateur à Torre Bert, près de Turin, aurait déclaré que des signaux radio avaient été reçus le , qui auraient pu provenir de Spoutnik 4, qui contenait des communications vocales préenregistrées par radio. Cela a conduit certains à croire en une théorie du complot selon laquelle le vaisseau spatial aurait pu être piloté par les Cosmonautes fantômes[6].
Références
- (en) NASA, « Sputnik 4 - NSSDC ID: 1960-005A », sur nasa.gov (consulté le )
- Encyclopédie soviétique de l'astronautique mondiale, p. 428-429.
- Fusées et Astronautique, p. 382.
- Histoire mondiale de l'astronautique, p. 243.
- Encyclopédie soviétique de l'astronautique mondiale, p. 398.
- (en) Piers Bizony et Jamie Doran, Starman : Truth Behind the Legend of Yuri Gagarin, Londres, Bloomsbury, , 1re éd. (ISBN 0-7475-3688-0 et 978-0-747-53688-8, LCCN 98183369)
Bibliographie
- Wernher Von Braun et Frederick Ordway (trad. Thomas de Galina), Histoire mondiale de l'astronautique, Hollier-Larousse, , 340 p..
- Valentin Glouchko (dir.), Encyclopédie soviétique de l'astronautique mondiale, Moscou, Édition Mir, , 575 p.
- Camille Rougeron (dir.), Fusées et astronautique, Paris, Librairie Larousse, , 416 p..