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Spondylolisthésis

Le spondylolisthĂ©sis (du grec ancien ÏƒÏ†ÏŒÎœÎŽÏ…Î»ÎżÏ‚, vertĂšbre, et áœ€Î»ÎŻÏƒÎžÎ·ÏƒÎčς, action de glisser) dĂ©signe une affection du squelette humain, caractĂ©risĂ©e par le glissement d'une vertĂšbre en avant de la vertĂšbre situĂ©e en dessous d'elle (antĂ©spondylolisthĂ©sis) ou en arriĂšre (rĂ©trolisthĂ©sis).

Spondylolisthésis
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Vue latérale (aux Rayon-X) d'un spondylolisthesis de stade III niveau L5-S1

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Les vertÚbres les plus souvent concernées sont la quatriÚme et la cinquiÚme vertÚbre lombaire.

Spondylolyse et spondylolisthĂ©sis isthmique chez l’adulte

La spondylolyse est une perte de continuitĂ© de l'isthme articulaire (pars interarticularis), situĂ© entre les deux apophyses articulaires supĂ©rieure et infĂ©rieure de l'arc vertĂ©bral postĂ©rieur. Elle survient le plus souvent au niveau d'un Ă©tage vertĂ©bral lombaire bas, habituellement le dernier Ă©tage mobile. Elle peut ĂȘtre unilatĂ©rale ou bilatĂ©rale, induisant alors une micro mobilitĂ© ou une mobilitĂ© de l'arc postĂ©rieur. Elle peut ĂȘtre aiguĂ«, traumatique, correspondant Ă  un trait de fracture vrai[1], ou chronique, sans notion de vrai traumatisme. La perte de continuitĂ© s'organise alors sous la forme d'un tissu fibreux[2] ou plus rarement pseudo-kystique[3] plus ou moins hypertrophique dit « nodule de Gill », qui peut ĂȘtre agressif pour les racines nerveuses au contact. La lyse peut survenir dans l’enfance, mais aussi Ă  l’ñge adulte[4].

La frĂ©quence de la spondylolyse au niveau lombaire est remarquablement Ă©levĂ©e : de l'ordre de 3 Ă  7 % dans la population gĂ©nĂ©rale[5], beaucoup plus dans certains groupes. Si Inuits[6] - [7] et Bushmen sont classiquement des groupes Ă  risque, la frĂ©quence des spondylolyses est de 14 % chez les athlĂštes de haut niveau[8] - [9], particuliĂšrement 20 % chez les danseurs, et de 11 Ă  17 % chez les gymnastes et les rameurs[10] - [11] - [12], au point que la constatation d'une spondylolyse puisse ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme presque physiologique dans certains groupes de sportifs[13] - [14] - [15]


Le spondylolisthĂ©sis est un dĂ©placement permanent du corps vertĂ©bral en avant sur le corps vertĂ©bral sous-jacent, constituant un antĂ©spondylolisthĂ©sis, ou en arriĂšre (rĂ©trolisthĂ©sis). Il est deux Ă  trois fois moins frĂ©quent que la spondylolyse isthmique[16]. Dans sa forme dite isthmique, il survient Ă  la faveur d'une spondylolyse vraie, ou d'un allongement « dysplasique » de l'isthme sans perte de continuitĂ© qui est peut-ĂȘtre le rĂ©sultat de lĂ©sions traumatiques consolidĂ©es. Les spondylolisthĂ©sis ont Ă©tĂ© classĂ©s de façon purement descriptive par Newman[17] - [18] en 5 types essentiels. Le type isthmique est le type II, avec une forme lytique IIA, une forme avec allongement de l’isthme sans lyse IIB, et une forme traumatique aiguĂ« avec fracture des isthmes IIC[19] - [20]. Les autres types sont : Le type I « dysplasique » et plutĂŽt rare recouvre un ensemble de malformations congĂ©nitales de la charniĂšre lombo-sacrĂ©e : incompĂ©tence des articulaires postĂ©rieures dysplasiques associĂ©e Ă  une anomalie de croissance du sacrum « en dĂŽme », il se voit chez l’enfant et s’accompagne de troubles radiculaires car l’arc postĂ©rieur est habituellement intact. Le type III correspond au spondylolisthĂ©sis dit « dĂ©gĂ©nĂ©ratif » : il s’agit d’un glissement habituellement Ă  l’avant dernier niveau mobile, dĂ» Ă  la faillite arthrosique des apophyses articulaires postĂ©rieures et permise par la dĂ©gĂ©nĂ©rescence discale associĂ©e. Ceci survient chez un individu ĂągĂ© au moins sur le plan physiologique, et s’accompagne de signes radiculaires au premier plan, car l’arc postĂ©rieur reste en continuitĂ© du corps, et l’effet « coupe-cigare » ajoutĂ© Ă  l’hypertrophie arthrosique des articulations interapophysaires crĂ©e un syndrome canalaire de type claudication neurologique ou de type radiculalgique, selon la prĂ©dominance globale ou latĂ©rale de la stĂ©nose. Le dĂ©placement lui-mĂȘme est habituellement modĂ©rĂ©[21] - [22]. Le type IV intĂ©resse le glissement acquis Ă  la suite de la rare fracture traumatique des apophyses articulaires. Le type V comprend les conditions pathologiques locales (infection, tumeur) ou gĂ©nĂ©rales conduisant Ă  la destruction des facettes, pĂ©dicules ou isthmes[23]. Enfin un type VI, ajoutĂ© ultĂ©rieurement, est le spondylolisthĂ©sis crĂ©Ă© par la destruction chirurgicale de l’arc postĂ©rieur[24] - [25].

Physiopathologie

Les facteurs locaux sont essentiels[26] : hyperlordose constitutionnelle, rĂ©pĂ©tition de mouvements en hyperlordose[27] - [28], angle d’incidence Ă©levĂ©[29], apophyses articulaires infĂ©rieures de grand volume Ă  l'avant-dernier niveau mobile[30], mettent l'isthme aplati du dernier niveau mobile en danger de cisaillement avec les apophyses articulaires sacrĂ©es Ă  la faveur d'un traumatisme aigu ou chronique. Plateau sacrĂ© arrondi « en dĂŽme », incidence Ă©levĂ©e, sont des facteurs d'aggravation du glissement. Des facteurs congĂ©nitaux et hĂ©rĂ©ditaires inconnus ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s pour expliquer la frĂ©quence accrue dans certaines populations[31] et certaines familles[32] - [33] - [34], sans qu'on connaisse le rĂŽle de la posture et de l'habitus[35] - [36] - [37]. La spondylolyse serait une pathologie de la marche, inconnue chez les patients non ambulatoires[38], bien que des cas aussi prĂ©coces qu’à l’ñge de 2 ans aient pu ĂȘtre dĂ©crits. Lorsque l'isthme est rompu ou allongĂ© de façon bilatĂ©rale, le corps vertĂ©bral libĂ©rĂ© du contrĂŽle de l'arc postĂ©rieur soumet le disque sus-jacent et les ligaments ilio-lombaires Ă  la totalitĂ© des contraintes de cisaillement qu'il subit. Des contraintes en cisaillement et de la capacitĂ© de rĂ©sistance de l'anulus dĂ©pendent la constitution ou non d'un spondylolisthĂ©sis[39].

Spondylolyse et spondylolisthésis isthmique sont des aspects différents d'une affection dont la variabilité clinique est remarquable

Il y a des spondylolyses bien tolĂ©rĂ©es sur de trĂšs longues pĂ©riodes sans spondylolisthĂ©sis, des spondylolisthĂ©sis sans spondylolyse, des spondylolisthĂ©sis stables non Ă©volutifs pendant de nombreuses annĂ©es[40], des formes d'aggravation lente ou rapide qu'il faut dĂ©tecter Ă  temps, et des formes mixtes[41] - [42] - [43] - [44]. Il n'y a donc pas de filiation stricte entre les deux Ă©tats et seule la surveillance est Ă  mĂȘme d'affirmer l'Ă©volutivitĂ© vers l'aggravation du dĂ©placement vertĂ©bral[45].

Les facteurs de progression sont : le sexe féminin, l'obésité, les contraintes en hyperlordose, l'ùge (adolescents en période de croissance)[46], la cyphose locale[47].

Le glissement constitué, le corps vertébral subit deux types de déplacements : le glissement vers l'avant proprement dit, la bascule en cyphose[48]. S'y ajoute le déplacement vers le bas par effet de pente, et la ptose lorsque le corps vertébral échappe en bout de course au support du plateau vertébral érodé sous-jacent, sous l'effet du poids du tronc et de la traction du psoas sur le rachis lombaire.

Quantification du glissement

L’index de Taillard[49] mesure le glissement Ă  partir du repĂšre du coin postĂ©ro-infĂ©rieur de la vertĂšbre olisthĂ©sique, en pourcentage de la longueur antĂ©ro postĂ©rieure du plateau sacrĂ© sous-jacent. En France, on divise traditionnellement le plateau sacrĂ© en trois tiers dans le sens antĂ©ropostĂ©rieur, et on cote le glissement antĂ©ropostĂ©rieur en fonction de l'Ă©paisseur de ce plateau :

  • Grade 0 (pas de glissement, ou spondylolyse sans glissement)
  • Grade I glissement infĂ©rieur Ă  1/3 du plateau vertĂ©bral
  • Grade II de 1/3 Ă  2/3, bord postĂ©rieur du corps vertĂ©bral en regard du milieu du plateau sacrĂ©
  • Grade III plus de 2/3
  • Grade IV glissement complet au-delĂ  de la limite antĂ©rieure du plateau sous-jacent avec spondyloptose

Dans le monde anglo-saxon, Ă  partir de la mĂȘme rĂ©fĂ©rence (Meyerding [83]), on divise le plateau sacrĂ© en quatre quarts et il y a 5 stades numĂ©rotĂ©s de I Ă  V
 Cependant, on s’accorde sur le fait que les spondylolisthĂ©sis dont le glissement (index de Taillard) est infĂ©rieur Ă  33 % ont une Ă©volution et des implications thĂ©rapeutiques diffĂ©rentes de ceux dont le glissement est plus important [103]. Dans les spondylolisthĂ©sis de haut grade, la partie antĂ©rieure du plateau vertĂ©bral Ă©rodĂ©e prend un aspect arrondi ou oblique, avec un plateau Ă  double pente [111], qui rend la mesure de l’index de Taillard peu prĂ©cise. Il existe une spondyloptose lorsque le coin postĂ©rosupĂ©rieur du corps vertĂ©bral migrĂ© se trouve en position debout plus bas que le coin postĂ©rosupĂ©rieur du plateau vertĂ©bral sous-jacent quel que soit le dĂ©placement angulaire.

Clinique

Il existe en pratique 3 formes cliniques bien différentes : la spondylolyse isolée, le spondylolisthésis grade I, les spondylolisthésis grade II et III. La spondyloptose pose quant à elle des problÚmes trÚs particuliers.

Spondylolyse isthmique

Clinique

Le tableau complet est fait de douleurs lombaires diurnes ou nocturnes mais plutĂŽt mĂ©caniques, de radiculalgies et pseudo radiculalgies de topographie S1 plutĂŽt que L5, siĂ©geant dans la face postĂ©rieure des cuisses et souvent tronquĂ©es au genou, de troubles de la statique avec rĂ©traction des ischio jambiers, dont l’origine prĂ©cise est inconnue. Il est rare, mais Ă©vocateur chez un adolescent ou un adulte jeune. En pratique, nombre de spondylolyses sont de dĂ©couverte systĂ©matique en l'absence complĂšte ou presque complĂšte de symptomatologie. Le problĂšme est plutĂŽt de dĂ©terminer la responsabilitĂ© d'une lyse isthmique bien banale chez un adulte lombalgique chronique afin d'Ă©viter une chirurgie qui ne rĂ©soudra pas le problĂšme douloureux. Cliniquement, on recherche un trajet radiculaire vrai, un LassĂšgue, l'existence d'un dĂ©ficit et d'une rĂ©traction des ischio jambiers que l’on cote en mesurant l’angle poplitĂ© Ă  90° de flexion de cuisse en position couchĂ©e.

Imagerie

Faire le diagnostic : les clichĂ©s standard peuvent montrer la lyse Ă  un Ɠil entraĂźnĂ©, les clichĂ©s centrĂ©s de 3/4 font toujours partie de l'arsenal diagnostic Ă  la recherche de la dĂ©capitation du petit chien radiologique de Lachapelle [7, 76]. Les coupes de scanner peuvent aider [114] mais peuvent aussi passer dans le plan de la lyse et ĂȘtre difficiles Ă  interprĂ©ter, quelquefois ce sont seulement les reconstructions tridimensionnelles dans le plan des isthmes qui permettent de trancher [45]. Dans certaines formes infra radiologiques en particulier chez le jeune sportif lombalgique, la scintigraphie osseuse au Tc 99 peut faire suspecter la lyse en montrant une fixation uni ou bilatĂ©rale [54]. La scintigraphie permet Ă©galement de suspecter le caractĂšre rĂ©cent d’une lyse constituĂ©e chez un patient jeune [43, 117]. Le diagnostic prĂ©coce a un intĂ©rĂȘt si on peut par un traitement prĂ©coce (diminution des activitĂ©s, immobilisation) Ă©viter de passer au stade de lyse radiologiquement constituĂ©e [52]. Chercher autre chose : chez un adulte lombalgique chronique ou qui se plaint de radiculalgies, la lyse isthmique est l'arbre qui cache la forĂȘt [120] 
 hernie discale intra ou extra canalaire, au mĂȘme niveau [94] ou Ă  un autre niveau, tumeurs rachidiennes [8], voire ostĂ©ome ostĂ©oĂŻde [85] sont des diagnostics associĂ©s possibles, en marge de la lombalgie essentielle d'origine discale pure dont la physiopathologie et les indications thĂ©rapeutiques restent discutĂ©es [12]. Bilan prĂ©thĂ©rapeutique : L'IRM montre le volume du “ nodule de Gill ” , une anomalie radiculaire associĂ©e, une hernie discale au mĂȘme niveau (en se mĂ©fiant des effets de volume partiel qui sont beaucoup plus frĂ©quents), l'Ă©tat du disque [31], et celui du disque sus-jacent [59] dans une perspective chirurgicale.

Formes cliniques

La spondylolyse aiguĂ« post traumatique, peut ĂȘtre unilatĂ©rale, il s'agit d'une vraie fracture en hyper extension et rotation du tronc, elle justifie un traitement conservateur prolongĂ© dont le but est l’obtention de la consolidation et la restitution ad integrum [38]. Devant une lyse constituĂ©e dans un cadre traumatique, la scintigraphie permet d’affirmer le caractĂšre rĂ©cent et de traiter en consĂ©quence [70]. L’immobilisation par corset est contraignante, car elle nĂ©cessite de prendre une cuisse de façon permanente.

Les spondylolyses strictement asymptomatiques ne justifient pas d'autre traitement qu'une surveillance d'autant plus rapprochĂ©e qu'il s'agit d'un individu jeune surtout chez l'adolescent sportif. En particulier, il n’y a pas de nĂ©cessitĂ© d’interdire les activitĂ©s sportives [87]. Il faut revoir le patient tous les trois Ă  six mois initialement afin d’évaluer la stabilitĂ©. Le facteur d’évolutivitĂ© essentiel est le jeune Ăąge du patient, enfant ou adolescent.

Indications thérapeutiques

Les lombalgies pures sont en gĂ©nĂ©ral accessibles au traitement mĂ©dical assorti d'exercice quotidien. Le but est de maintenir et renforcer la tonicitĂ© des muscles spinaux, et de lutter contre l’apparition d’une rĂ©traction des ischio jambiers. Le traitement chirurgical se discute en fonction de la gĂȘne provoquĂ©e : frĂ©quence des Ă©pisodes de lombalgie rĂ©currente, prĂ©sence de radiculalgies, rĂ©traction des ischio jambiers.

Techniques chirurgicales

La rĂ©paration directe du dĂ©fect par greffon isthmique et instrumentation spĂ©cifique sans arthrodĂšse s'adresse Ă  des patients qui ne nĂ©cessitent pas d'exploration canalaire donc sans radiculalgies vraies, qui ont un disque sous-jacent en bon Ă©tat vĂ©rifiĂ© par l’IRM [32], et un dĂ©fect isthmique de petit volume accessible en extra canalaire Ă  un greffon osseux. Avec un tel niveau d'exigence, peu de patients justifient la chirurgie, et les indications sont limitĂ©es dans la forme actuelle [6, 23, 39, 57, 86]. L'arthrodĂšse postĂ©rolatĂ©rale non instrumentĂ©e (Wiltse [123]) est rĂ©alisĂ©e par une double voie postĂ©rolatĂ©rale entre longissimus et multifidus, les greffons de crĂȘte iliaque sont apposĂ©s au contact des transverses et articulaires de L4 Ă  l’aileron sacrĂ© avivĂ©s. L’immobilisation postopĂ©ratoire en appareil de contention est Ă  mettre en Ɠuvre jusqu’à consolidation, habituellement 3 mois. L'arthrodĂšse L5 S1 instrumentĂ©e aprĂšs libĂ©ration canalaire : aprĂšs exposition et rĂ©section de l’arc postĂ©rieur mobile, on excise de façon bilatĂ©rale le nodule fibreux au contact de la racine L5 et on complĂšte la libĂ©ration par la rĂ©gularisation de la partie basse du pĂ©dicule L5 qui a frĂ©quemment une forme en crochet agrippant la racine. Une instrumentation pĂ©diculaire est mise en place de L5 Ă  S1 et l’arthrodĂšse rĂ©alisĂ©e de la transverse de L5 Ă  l’aileron sacrĂ© aprĂšs un avivement qui doit ĂȘtre soigneux. L’arc postĂ©rieur rĂ©sĂ©quĂ© peut fournir assez de greffons, cependant la frĂ©quence des non-consolidations est fonction inverse du volume et de la qualitĂ© de la greffe, ce qui justifie la prise de greffe iliaque en sous aponĂ©vrotique par la mĂȘme voie d’abord. Combinaisons : la voie postĂ©rolatĂ©rale de Wiltse permet au besoin de mettre en place une instrumentation pĂ©diculaire qui soutiendra la greffe en cas d’hyper mobilitĂ©. L’arthrodĂšse postĂ©rolatĂ©rale instrumentĂ©e peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e sans exploration endocanalaire et sans rĂ©section de l’arc postĂ©rieur, en fonction des besoins d’exploration et de stabilisation. Les donnĂ©es qui entrent dans le choix technique sont essentiellement l’ñge (consolidation plus facilement obtenue chez l’adolescent que chez l’adulte [118], qui fait prĂ©fĂ©rer une arthrodĂšse instrumentĂ©e), la nĂ©cessitĂ© d’une exploration endocanalaire (radiculalgies vraies, conflit endocanalaire concordant) et l’état du disque sus-jacent vĂ©rifiĂ© sur l’IRM. La dĂ©gĂ©nĂ©rescence de celui-ci engage Ă  Ă©tendre l’arthrodĂšse Ă  l’avant dernier niveau mobile.

Spondylolisthésis de grade I (index de Taillard inférieur à 33 %)

Il s’agit d’une forme anatomique oĂč par dĂ©finition le glissement du corps reste modĂ©rĂ©. Le corps vertĂ©bral est habituellement peu dĂ©formĂ© et la cyphose angulaire absente. Les cas asymptomatiques existent encore, mais sont plus rares.

Clinique

  • Douleurs lombaires banales en Ă©pisodes rĂ©currents, souvent depuis de nombreuses annĂ©es.
  • Pseudo radiculalgies tronquĂ©es au genou, trĂšs frĂ©quentes.
  • Radiculalgies suivant un trajet complet habituellement S1 ou L5 d’horaire mĂ©canique.

Les troubles radiculaires de type claudication neurologique ou troubles sphinctériens sont habituellement absents. Ils peuvent se voir dans les formes sans lyse isthmique [25].

RĂ©traction des ischio-jambiers : peut ĂȘtre importante comparativement Ă  la modicitĂ© du dĂ©placement ; est Ă  l’origine de troubles de la statique avec attitude en hyperlordose. À ce stade il n’y a pas de dĂ©formation en cyphose lombo-sacrĂ©e constituĂ©e. L’examen clinique permet de percevoir le dĂ©calage des Ă©pineuses entre avant-dernier et dernier niveau mobile chez les patients maigres.

Imagerie

Le clichĂ© de profil montre et quantifie le glissement antĂ©rieur du corps vertĂ©bral, mais le bord postĂ©rieur du sacrum peut ĂȘtre difficile Ă  percevoir. Les 3/4 montrent le plus souvent la lyse isthmique lorsqu’elle existe. Compte tenu de la frĂ©quence des spondylolisthĂ©sis de grade I bien tolĂ©rĂ©s, le bilan complĂ©mentaire recherche d’autres pathologies Ă  mĂȘme d’expliquer une symptomatologie lombaire ou radiculaire chez un adulte jeune [44], en particulier Ă  un autre niveau. Enfin dans une perspective chirurgicale, on recherche l’état d’hydratation du disque sus-jacent, le volume du tissu de pseudarthrose, la morphologie des pĂ©dicules et la prĂ©sence de “ crochets ” pĂ©diculaires nĂ©cessitant rĂ©section.

Traitement

Le traitement de mĂ©decine physique est habituellement efficace. En particulier, il est important de lutter contre la rĂ©traction des ischio-jambiers afin d’éviter la constitution d’une attitude vicieuse qui aggrave la symptomatologie. La musculature spinale et abdominale doit ĂȘtre entraĂźnĂ©e voire renforcĂ©e. Ce traitement peut suffire [81, 93]. Il faut suivre lors de la dĂ©couverte de façon rapprochĂ©e puis de façon plus Ă©loignĂ©e (tous les 6 mois, tous les ans) afin de juger de la stabilitĂ© du dĂ©placement. La progression est possible en effet mĂȘme chez l’adulte [35, 48, 68, 90]. L’indication chirurgicale est portĂ©e en fonction 1) de la gĂȘne (radiculalgies persistantes en particulier) 2) de l’évolutivitĂ©, car la chirurgie sur un dĂ©placement plus important sera plus risquĂ©e et plus difficile.

Techniques chirurgicales

La rĂ©paration isthmique n’a plus sa place car la prĂ©sence du listhĂ©sis n’est possible que si le disque sous-jacent est dĂ©jĂ  anormal. Les matĂ©riels actuels, s’ils sont capables de maintenir un arc postĂ©rieur libĂ©rĂ© en l’absence de dĂ©placement, ne peuvent maintenir la rĂ©duction du corps vertĂ©bral et donc combler le diastasis isthmique. L’ablation isolĂ©e de l’arc postĂ©rieur dite “intervention de Gill ” [55], n’a plus sa place et est Ă  l’origine d’aggravation frĂ©quente [91, 119] du dĂ©placement.

L’arthrodĂšse non instrumentĂ©e par voie postĂ©roexterne de Wiltse sans exploration intra canalaire est licite chez un individu jeune acceptant une immobilisation prolongĂ©e [34]. Cependant, il est logique de rĂ©aliser une exploration intra canalaire en cas de radiculalgie vraie [71]. Par ailleurs, la continuitĂ© de la greffe postĂ©rolatĂ©rale est difficile Ă  affirmer, elle nĂ©cessite un scanner 3D car on a parfois des surprises. MĂȘme en cas d’arthrodĂšse continue consolidĂ©e, il y a des cas de progression du glissement par allongement de la greffe qui font dĂ©conseiller la technique chez l’adulte et en tout cas dans les spondylolisthĂ©sis de grade supĂ©rieur Ă  I [21].

L’arthrodĂšse postĂ©rolatĂ©rale instrumentĂ©e avec vissage pĂ©diculaire est devenue l’intervention de rĂ©fĂ©rence [19, 95, 99, 100, 108]. Elle s’accompagne d’exploration intra canalaire en cas de trajet radiculalgique avec imagerie concordante [33]. La position opĂ©ratoire en appui sur les deux genoux, cuisses flĂ©chies sur "table Ă  sciatique", permet la mobilisation du bassin sur les tĂȘtes fĂ©morales tout en libĂ©rant la traction imposĂ©es par le psoas au rachis lombaire Les questions qui se posent sont :

Faut-il utiliser des cages ?

"Cage" sur L5-S1 radiographié

Il n’y a pas de nĂ©cessitĂ© de rĂ©cupĂ©rer de cyphose, inexistante ici. La diminution de hauteur est modĂ©rĂ©e, et la libĂ©ration foraminale est bien plus efficacement rĂ©alisĂ©e par abord direct et rĂ©section pĂ©diculaire soigneuse Ă  la demande que par augmentation de la hauteur du disque. Par contre, le taux de non-consolidation plus Ă©levĂ© sur un disque mobile de hauteur conservĂ©e semble amĂ©liorĂ© par l’arthrodĂšse antĂ©rieure complĂ©mentaire, qui paraĂźt logique en cas d’exploration intra canalaire s’il n’y a pas d’anomalie radiculaire [28, 109]. Faut-il rĂ©duire le dĂ©placement antĂ©ro-postĂ©rieur ? Ceci paraĂźt de peu d’utilitĂ©, mais on obtient en gĂ©nĂ©ral facilement une rĂ©duction partielle.

Il ne faut pas mettre en cyphose, car c’est un facteur de risque de lombalgies persistantes et de dĂ©gĂ©nĂ©rescence du niveau sus-jacent ; en pratique, la lordose en L5-S1 obtenue dans le montage est trĂšs souvent sur estimĂ©e en peropĂ©ratoire, et en dĂ©finitive trĂšs infĂ©rieure aux valeurs physiologiques, il paraĂźt utile de lordoser au plus proche des valeurs prĂ©opĂ©ratoires physiologiques.

Il faut libĂ©rer le “ crochet pĂ©diculaire ” Ă  l’origine de conflit radiculaire : le bord infĂ©rieur du pĂ©dicule est Ă©patĂ© au niveau de la lyse comme l’est une pseudarthrose hypertrophique. Il est recourbĂ© en crochet qui vers le bas emmĂšne la racine L5 avec le dĂ©placement vers l’avant du corps vertĂ©bral, Ă  l’origine de conflit. La libĂ©ration radiculaire impose de suivre la racine sous le pĂ©dicule en rĂ©sĂ©quant le “ crochet ” Ă  la Kerisson de la façon la plus complĂšte possible. La longueur de pĂ©dicule restant permet de rĂ©aliser le vissage pĂ©diculaire Ă  condition d’insĂ©rer la vis dans la partie supĂ©rieure du pĂ©dicule qui est assez haut.

Spondylolisthésis de grade II et III (index supérieur à 33 %)

Ils s’accompagnent en rĂšgle gĂ©nĂ©rale d’une cyphose angulaire, d’une dĂ©formation du corps vertĂ©bral en parallĂ©lĂ©pipĂšde Ă  petit cĂŽtĂ© postĂ©rieur, et d’une dĂ©formation du sacrum pseudo-dysplasique “ en dĂŽme ” . Le patient se prĂ©sente avec des troubles de la statique : c’est une hyper cyphose localisĂ©e et plus ou moins mobile compensĂ©e par une hyperlordose sous-jacente. La dĂ©marche “ dandinante ” [84] en rĂ©traction des ischio jambiers complĂšte le tableau typique. Les radiculalgies sont frĂ©quentes. Il s’agit soit de pseudo radiculalgies tronquĂ©es d’origine discale, soit de radiculalgies vraies dues Ă  l’irritation radiculaire par le volume du tissu de pseudarthrose, la rĂ©traction de la racine par le crochet pĂ©diculaire, la protrusion discale associĂ©e, la micro mobilitĂ© de l’ensemble en contact. Lorsque la dĂ©formation du corps est importante, le pĂ©dicule peut donner l’impression d’ĂȘtre implantĂ© bas et venir pincer la racine sous son bord infĂ©rieur contre le plateau sacrĂ©.

Imagerie

Le clichĂ© de profil montre bien le glissement antĂ©rieur du corps vertĂ©bral, par rapport au bord postĂ©rieur du sacrum parfois difficile Ă  percevoir. On quantifie l’index de Taillard et la cyphose lombo-sacrĂ©e. Les clichĂ©s dynamiques permettent de juger de la stabilitĂ© angulaire et du potentiel de rĂ©duction [72, 113, 125]. Le bilan prĂ©opĂ©ratoire est identique. Le scanner 3D montre le crochet pĂ©diculaire, l’IRM l’état du disque sus-jacent, la situation des racines, le volume du tissu de pseudarthrose, la pathologie possiblement associĂ©e de type hernie discale en particulier extra foraminale.

Traitement

La gĂȘne clinique est la rĂšgle, la progression alĂ©atoire mais probable. L’indication opĂ©ratoire est frĂ©quente. Les problĂšmes posĂ©s sont de trois types : le dĂ©placement antĂ©ropostĂ©rieur, le dĂ©placement angulaire en cyphose, les troubles radiculaires. La logique chirurgicale est quadruple : libĂ©rer, rĂ©duire, arthrodĂšser (greffer), fixer. La libĂ©ration radiculaire commence par l’ablation de l’arc postĂ©rieur puis intĂ©resse les racines sous le pĂ©dicule qu’il faut rĂ©sĂ©quer Ă  la demande en supprimant la partie agressive en crochet. Puis on libĂšre la racine dans son trajet extra foraminal le plus loin possible latĂ©ralement afin de libĂ©rer en particulier le possible conflit entre la racine et l’apophyse transverse (« far out syndrome ») [122]. La libĂ©ration aggrave l’instabilitĂ© prĂ©opĂ©ratoire. Le matĂ©riel d’ostĂ©osynthĂšse actuel permettrait de rĂ©duire le dĂ©placement dans presque tous les cas, au prix d’une traction sur les racines fixĂ©es et rĂ©tractĂ©es [92]. La position sur table Ă  sciatique cuisses flĂ©chies Ă  90° libĂšre la traction du psoas et facilite la rĂ©duction tout en permettant la bascule du bassin. La rĂ©duction du dĂ©placement angulaire est d’une grande importance afin de corriger la nutation du bassin et hyperlordose sus-jacente. Elle peut parfois n’ĂȘtre obtenue que par la rĂ©section postĂ©rieure du dĂŽme sacrĂ©. La rĂ©duction du dĂ©placement antĂ©ropostĂ©rieur a moins d’intĂ©rĂȘt et met directement les racines L5 en tension. Sur un disque de hauteur conservĂ©e, l’arthrodĂšse inter somatique complĂ©mentaire offre un support antĂ©rieur et amĂ©liore peut-ĂȘtre la frĂ©quence de consolidation. Sur un disque pincĂ© peu mobile, la mise en place de cages peut gĂȘner la mise en lordose. De plus, la rĂ©cupĂ©ration de la hauteur aggrave la tension des racines et il est bien plus logique de libĂ©rer et de contrĂŽler directement celles-ci plutĂŽt que de tenter d’ “ ouvrir ” les foramen. L’arthrodĂšse antĂ©rieure par avivement des plateaux et greffe sans cage est peut ĂȘtre une alternative [30, 78, 112]. La fixation nĂ©cessite une prise sacrĂ©e solide avec plusieurs vis en utilisant une plaque ou un sabot. On fixe les niveaux mobiles sur l’ensemble tige-plaque sacrĂ©e en lordosant et en rĂ©glant la rĂ©duction antĂ©ro postĂ©rieure par la pĂ©nĂ©tration des vis. La dĂ©gĂ©nĂ©rescence du disque sus-jacent ou les conditions gĂ©nĂ©rales (ostĂ©oporose, etc.) font inclure la vertĂšbre sus-jacente dans l’arthrodĂšse. Le volume de greffe fourni par l’arc postĂ©rieur rĂ©sĂ©quĂ© est habituellement insuffisant et la prise de greffe iliaque justifiĂ©e. Des troubles radiculaires surviennent dans la moyenne des sĂ©ries avec rĂ©duction dans 18 % des cas [67, 89], dont un tiers Ă  la moitiĂ© sont dĂ©finitifs. Ils semblent dĂ©pendre directement de l’amplitude de rĂ©duction antĂ©ro-postĂ©rieure et axiale. [9]. Cependant, la survenue de syndrome de la queue de cheval avait Ă©tĂ© remarquĂ©e dans les greffes in situ non instrumentĂ©es de spondylolisthĂ©sis sĂ©vĂšres [66, 101]. En post opĂ©ratoire, on positionne le patient cuisses flĂ©chies sur un coussin dont la hauteur est progressivement diminuĂ©e. La survenue de paresthĂ©sies fait prescrire des corticoĂŻdes Ă  forte dose (Solupred 80 mg/j) dont on diminue rapidement les doses sur quelques jours. Ces troubles radiculaires peuvent ĂȘtre de survenue retardĂ©e, quelques jours aprĂšs l’intervention, lorsque le patient est levĂ© et reprend ses activitĂ©s.

Spondyloptose

La spondyloptose est la chute du corps de L5 (ou dernier niveau mobile) devant le sacrum ; la charniĂšre lombo-sacrĂ©e est dans ces cas fortement anormale avec dĂ©formation du sacrum en dĂŽme, vertĂšbre ptosĂ©e de petite taille fortement dysplasique, cyphose lombo-sacrĂ©e Il existe des cas de filiation documentĂ©e spondylolisthĂ©sis – spondyloptose, et des cas d’apparition rĂ©cente chez l’enfant en particulier jeunes gymnastes, qui ne font plus discuter le caractĂšre acquis plutĂŽt que congĂ©nital. Les patients se prĂ©sentent avec douleurs lombaires souvent anciennes, radiculalgies et pseudo radiculalgies, et troubles de la statique importants : le tronc est raccourci et projetĂ© en avant avec pli abdominal transverse, fesses plates et le creux lombaire sus-jacent Ă  l’épineuse de L4 est palpable. La dĂ©marche est “ dandinante ” , hanches et genoux enraidis en flexion selon l’anciennetĂ© de la dĂ©formation. Surtout, des troubles neurologiques pĂ©rinĂ©aux peuvent survenir, s’accompagnant au pire de perte de la marche. L’imagerie montre le corps dĂ©formĂ© de la derniĂšre vertĂšbre mobile en avant du plateau sacrĂ©, dans une position de cyphose variable, avec quelquefois une lordose conservĂ©e. Le fourreau dural est aplati contre le bord postĂ©rieur du plateau sacrĂ© Ă  l’origine des troubles radiculaires [56]. Chez l’enfant, la rĂ©duction peut ĂȘtre initiĂ©e par la mise en traction en lordose sur un hamac soutenant le pelvis. Le contrĂŽle radiologique de la progression fait corriger progressivement la lordose en quelques jours. La rĂ©duction progressive est limitĂ©e Ă  quelques jours et les tractions prolongĂ©es plusieurs semaines ne sont plus utilisĂ©es. L’obtention d’une rĂ©duction permet de rĂ©aliser la fixation arthrodĂšse par voie postĂ©rieure aprĂšs libĂ©ration radiculaire. La rĂ©section de la partie postĂ©rieure du dĂŽme sacrĂ© peut permettre la rĂ©duction angulaire en limitant la traction sur les racines. Les doubles abords antĂ©rieur et postĂ©rieur en un ou plusieurs temps ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s pour limiter les pertes de rĂ©duction [14, 22, 36]. Compte tenu des performances du matĂ©riel actuel, on essaie de rĂ©server ces procĂ©dures lourdes aux reprises [20] Chez l’adulte, la rĂ©duction est trĂšs difficile Ă  obtenir. La rĂ©section du corps vertĂ©bral par voie antĂ©rieure [51, 77] est une procĂ©dure lourde, hĂ©morragique, et ne rĂšgle pas les problĂšmes de conflit radiculaire lors de la rĂ©duction par voie postĂ©rieure. La rĂ©section du dĂŽme sacrĂ© par voie postĂ©rieure peut dans certains cas permettre une rĂ©duction en cas de vertĂšbre ptosĂ©e de petite taille. La fixation en place S1 – L5 aprĂšs libĂ©ration radiculaire et rĂ©duction angulaire partielle est prĂ©fĂ©rĂ©e. Elle peut ĂȘtre faite selon deux modalitĂ©s qui peuvent ĂȘtre combinĂ©es : Vissage L5 trans-sacrĂ© et arthrodĂšse sus-jacente instrumentĂ©e[1, 60]; ArthrodĂšse S1 – L5 selon la technique de Bohlman [17] par forage intra canalaire antĂ©ro postĂ©rieur du sacrum et de la vertĂšbre ptosĂ©e sous contrĂŽle de l’amplificateur de brillance [46]. Initialement rĂ©alisĂ©e avec un greffon pĂ©ronier, la technique a connu un regain d’intĂ©rĂȘt avec l’utilisation de vis creuses remplies de spongieux. Le problĂšme posĂ© par le bris Ă©ventuel de ces vis dans le corps de L5 n’est cependant pas rĂ©solu. Les rĂ©sultats cliniques des arthrodĂšses en place sans rĂ©duction sont favorables en comparaison des interventions nĂ©cessitant plusieurs temps.

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Voir aussi


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