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Soupe Ă  la graisse

La soupe à la graisse est une spécialité culinaire normande.

Cette soupe où la graisse normande remplace la viande aurait été imaginée à la fin du XVIIIe siècle (en 1789), par un curé de Caen, lors d’un hiver particulièrement rigoureux.

Il s’agit, actuellement, d’une soupe composĂ©e de pommes de terre, oignons et d’autres lĂ©gumes tels que carottes, poireaux, navets ou haricots Ă  laquelle on ajoute de la graisse normande dans une proportion de 30 grammes ou le volume de deux cuillerĂ©es par litre d’eau. La soupe Ă  la graisse faite avec des lĂ©gumes frais tels que choux, pois, haricots verts, pommes de terre, carottes, navets, oseille, employĂ©s seuls ou mĂ©langĂ©s, est la meilleure. Ă€ dĂ©faut de lĂ©gumes frais, comme Ă  bord des bateaux ou encore pendant l’hiver, il est possible d’employer des lĂ©gumes secs comme le riz, des pois, du maĂŻs, de prĂ©fĂ©rence les juliennes. La soupe aux haricots secs est moins apprĂ©ciĂ©e. Au moment de servir le matin, au lever, cette soupe dans les « guichons[1] », on y ajoutait des « tâlles[2] ».

Très appréciée de chacun dans le Cotentin, aussi bien de la classe aisée que de la population ouvrière, la soupe à la graisse de Normandie offrait l’avantage d’alterner avec le potage à la viande de bœuf et de créer un excellent et copieux potage gras rappelant, à tous les points de vue, le meilleur potage à la viande de bœuf tout en évitant l’inconvénient d’avoir avoir recours à la viande de bœuf ou de mouton qui perd beaucoup de sa saveur en servant à préparer le bouillon.

Cette soupe est si apprĂ©ciĂ©e que le chansonnier normand Alfred Rossel y a consacrĂ© une de ses chansons :

« J’faôt qu’on lé r’connaisse
J’n'y a ryin d’pus esquis
Qué la soupe à la graisse
Qu’jaimons tant dans l’pays. »

Notes

  1. Petites soupières individuelles.
  2. Tranches de pain coupées minces.

Sources

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