Souda (île)
L'île de Souda (en grec moderne : Σούδα) est un îlot situé au Nord de l'île grecque de Crète, dans la baie homonyme. Cet îlot accueille les ruines d'une forteresse vénitienne du XVIe siècle, qui protégeait l'accès à la baie.
Souda Σούδα (el) | |
Vue de l'Île de Souda avec les ruines de l'ancienne forteresse vénitienne (XVIIIe siècle). | |
Géographie | |
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Pays | Grèce |
Localisation | mer Méditerranée |
Coordonnées | 35° 29′ 20″ N, 24° 09′ 07″ E |
Administration | |
Nomes de la Grèce | La Canée |
Démographie | |
Population | Aucun habitant |
Autres informations | |
Île en Grèce | |
Géographie
L'île de Souda se trouve à l'embouchure de la baie de Souda, entre l'île de Crète et la péninsule d'Akrotiri.
À proximité, se trouve l'îlot Leon (en grec moderne : Λέων, "lion"), connu aussi sous le nom Nisi ("l'île").
Toponyme
Le mot pourrait provenir du grec byzantin, « forteresse[1] », « douve[2] », et en latin guida[3] ou summa (« somme »)[4] et sudarium (« suaire ») via le grec tardif soudarion[5].
Histoire
L'emplacement de l'îlot, à l'entrée du golfe de Souda, en fait un lieu local stratégique[6]. Les Vénitiens, alors maîtres de l'île, installent un fort, qui sera remanié en 1571[7].
Lors de l'occupation de l'île par les troupes ottomanes, à l'occasion de la guerre de Candie (1645-1669), la ville de La Canée est prise le , deux mois après le débarquement de ces troupes. L'île de Souda semble résister aux assauts. Elle fait partie avec les forteresses de Gramvoussa et Spinalonga qui restent entre les mains des Vénitiens après la signature du traité de Paix[8].
Mythe
Selon la légende, les deux îles de Léon et Souda auraient été créées à la suite d'un concours entre des muses.
Une légende, rapportée par Étienne de Byzance au VIe siècle, indique que les Muses et les sirènes se sont affrontées dans une compétition musicale dans le temple de Muses. Les Muses l'ayant emportée, les Sirènes de tristesses auraient retiré leurs ailes[N 1]. Ses ailes blanches en tombant dans la baie de Souda auraient formé les différents îlots de la baie, appelée Leukai (du grec "blancs") ou îles blanches[9] - [10]. Nom que l'on retrouve à l'origine de la ville de La Canée (Khania).
Notes et références
Notes
- Selon certaines versions, les sirènes perdirent leurs ailes de désespoir
Références
- Dölger, 1936 ; cf. Ian C. Cunningham Synagoge: Texts of the Original Version and of MS. B, Walter de Gruyter, 2003.
- Grégoire, 1936
- Avec les variantes guida, cuida, cogda, sogda selon Mercatti, 1955-1957.
- Siamakis, 1994.
- Pour une étude exhaustive, voyez S. Matthaios, Suda: the character and dynamics of an encyclopedic Byzantine dictionary, Université de Chypre, 2003.
- Georg Gottfried Gervinus, Histoire du XIXe siècle, depuis les traités de Vienne, vol. 13, , 327 p., p. 285.
- Georges Pillement, La Grece Inconnue : Itineraires Archeologiques, Albin Michel, , 431 p., p. 416
- Özkan Bardakçi et François Pugnière, La dernière croisade : les français et la guerre de Candie, 1669, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 182 p. (ISBN 978-2-7535-0642-8, lire en ligne), p. 124.
- Caroline M. Galt, "A marble fragment at Mount Holyoke College from the Cretan city of Aptera", Art and Archaeology 6 (1920:150).
- Informations du Ministère de la culture hellénique. Site archéologique d'Aptera.