Souad Hosni
Souad Hosni (arabe : سعاد محمد حسنى), née le au Caire, morte le à Londres[1], est une actrice et chanteuse égyptienne.
Nom de naissance | Souad Mohamed Kamal Hosny |
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Naissance |
Le Caire |
Nationalité | égyptienne |
Décès |
Londres, Royaume-Uni |
Profession | actrice |
Films notables |
Cinderella Hassan wa Na'ima Banat waal saif Mal wa Nisaa Li rigal fakat Maw’ed fil-bourg Al-tariq Ces gens du Nil Karnak |
Biographie
Carrière
Souad Hosni est issue d'un milieu populaire. Son père, d'origine kurde, exerçait au Caire le métier de calligraphe. Elle débute au cinéma à l'âge de quinze ans en tenant le rôle principal dans une comédie musicale d'Henri Barakat intitulée Hassan et Naïma[2].
Au début des années 1970, elle devient célèbre dans tout le monde arabe grâce à Méfie-toi de Zouzou, une comédie musicale du cinéaste Hassan El-Imam (en), dans laquelle elle interprète le rôle d'une universitaire militante[2] - [3]. Souad Hosni, surnommée la « Cendrillon de l'écran arabe », devient l'une des actrices emblématiques du cinéma égyptien et tourne une centaine de films en trente ans[3]. Vivant à l'heure du nassérisme et du panarabisme laïque, elle était pour de nombreux Égyptiens et Arabes le symbole du changement et le visage de la modernité[2].
Vie privée
Souad Hosni est la demi-sœur de la chanteuse Najet Essaghira (نجاة الصغيرة)[3]. L'actrice s'est mariée à plusieurs reprises, mais n'a pas eu d'enfants. Elle épouse le réalisateur Salah Karim en 1966, puis partage la vie d'Ali Badrakhan durant plus de dix ans. Elle se remarie avec l'écrivain Maher Awwad en 1984[4]. Malgré une idylle de plusieurs années, le chanteur et acteur Abdel Halim Hafez refuse de l'épouser[3].
À partir de la fin des années 1990, l'actrice vit à Londres où elle est traitée pour des douleurs au dos[5] - [6]. Elle s'efforce également de soigner sa dépression[3]. Le (jour anniversaire de la naissance d'Abdel Halim Hafez), elle chute du sixième étage et se tue. La télévision égyptienne interrompt ses programmes pour annoncer sa mort. Des milliers d'Égyptiens assistent à ses funérailles[7]. Même si la thèse du suicide est évoquée, les circonstances exactes de sa mort ne sont pas élucidées, et des rumeurs de meurtre commencent à circuler[5] - [7]. Sa sœur Janja est persuadée que des membres du gouvernement sont responsables de sa mort et dépose une plainte. En 2013, le juge chargé de l'affaire classe celle-ci faute de preuves[5].
Filmographie
- Al-Ra’i wal nissa’ (Le Berger et les femmes) (1991)
- Huwa wa hiyya (Elle et lui) Série TV (1985)
- Maw’ed ’ala al-’acha (Rendez-vous à dîner) (1982)
- Chafiqa wa Mitwalli (Chafiqa et Mitwalli) (1976)
- Amirat houbbi ana (La Princesse de mon amour) (1975)
- Karnak (1975)
- 9atalalahom (1975)
- Ghouraba’ (Etrangers) (1973)
- Al-Nass wal-Nil (Ces gens du Nil) (1972)
- Khalli balak min Zouzou (Méfie-toi de Zouzou) (1972)
- Al-Ikhtiyar (Le Choix) (1971)
- Al-sitt al-nazra (Madame le proviseur) (1968)
- Zawag ’ala altariqa al-haditha (Mariage moderne) (1968)
- Al-Zawga al-sniya (La Seconde épouse) (1967)
- Hayawanat 1987
- Chabab magnoun giddân (Les Jeunes fous) (1967)
- Chaqat al-talaba (L’Appartement des étudiants) (1967)
- Saghira ’al-houb (Trop jeune pour aimer) (1966)
- Al-Qahira 30 (Le Caire 30) (1966)
- Laylat zafaf (Nuit de noces) (1966)
- Taban 1975
- hjjojothei 1995
- Almachbouh
- Al-’o al thalatha (Les Trois célibataires) (1964)
- Al-tariq (La Voie sans issue) (1964)
- Al-mourahiqân (Les Deux adolescents) (1964)
- Al-jarima al-dahiqa (Le Crime hilare) (1963)
- Al-’ariss yasel ghadân (Le Marié arrive demain) (1963)
- Maw’ed fil-bourg (Le Rendez-vous dans la tour) (1962)
- Al-Daw’ al khafet (Une Lumière tamisée) (1962)
- Ghosn el zeitoun (Le Rameau d’olivier) (1962)
- A’az el-habayeb (La plus chère à mon cœur) (1961)
- 1960 : L'Apprenti amoureux (اشاعه حب, Ichaat houbb) : Samiha
- Li rigal fakat (Que pour les hommes)
- Gharamiyat imra’a (Les Amours d’une femme) (1960)
- Mal wa nesaa (1960)
- Banat waal saif (1960)
- Rigal wa imra’a (Des Hommes et une femme) (1960)
- Hassan wa Na'ima (Hassan et Naïma) (1959)
Références
- (ar) « سعاد حسني - ﺗﻤﺜﻴﻞ فيلموجرافيا، صور، فيديو », sur elCinema.com (consulté le )
- Tewfik Hakem, « Souad Hosni, star libérée de l’Egypte nassérienne », Le Monde, , p. 31 (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
- Christophe Ayad, « Mort de la «Cendrillon» arabe », Libération,
- Yasser Moheb, « La mort de Cendrillon », Al-Ahram,
- (en) « Egypt judge halts investigations into film icon's 2001 'suicide' », Al-Ahram,
- Ali Abou Chadi, « Souad Hosni, une étoile-née », Institut du monde arabe,
- (en) « Egyptians mourn screen Cinderella », BBC News,